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Dans la course au Ballon d'Or, il reste un trimestre pour éclaircir le paysage

Laurent Vergne

Mis à jour 10/09/2014 à 11:00 GMT+2

Après les huit premiers mois de l'année, la succession de Cristiano Ronaldo au palmarès du Ballon d'Or apparait extraordinairement indécise. Le prochain trimestre pourrait donc peser de tout son poids pour départager les prétendants.

Le Ballon d'or tant convoité

Crédit: AFP

Alors que l'été touche à sa fin, que la saison nouvelle débute à peine et que la Coupe du monde parait déjà si loin, le Football Circus a repris son train-train quotidien. Dans les mois qui viennent, il nous mènera inévitablement vers l'éternel débat annuel qui agite le milieu du ballon rond dans les frimas de l'hiver : pour qui le Ballon d'Or? Il y a eu de tout dans l'histoire de cette fameuse distinction. Des élections controversées. Des choix indiscutables. Des victoires écrasantes. D'autres arrachées au point près. Avant la dernière ligne droite, le moins que l'on puisse dire, c'est que l'horizon n'apparait pas de façon limpide pour 2014. Ce qui est clair, c'est que rien ne l'est pour l'instant.
A tel point que, s'il fallait décerner à la mi-septembre le successeur de Cristiano Ronaldo, l'affaire serait bien complexe. Ni la première moitié d'année en club (la fin de saison 2013-2014 donc) ni la Coupe du monde n'ont permis de dégager un favori naturel et/ou un Ballon d'Or en puissance. Chacun a ses boulets à trainer. Plus ou moins lourds. Le Real Madrid a remporté la Ligue des champions mais l'Espagne et sa principale vedette étrangère, Cristiano Ronaldo, ont vécu une Coupe du monde cauchemardesque, sanctionnée d'une élimination dès le premier tour. CR7 aurait pu éventuellement tenir la corde avant le Mondial. Après...
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Cristiano Ronaldo

Crédit: Eurosport

Un écart de points historiquement faible entre les cinq premiers ?

De son côté, le Bayern, roi d'Europe en 2013, a été châtié cette fois par le Real en demi-finales de la C1. Mais l'Allemagne a triomphé au Brésil, avec une très large majorité de joueurs bavarois. Sauf que la Mannschaft, peut-être plus encore que l'Espagne en 2010, est avant tout une superbe mécanique collective dont il est difficile de faire émerger une individualité en particulier. Bref, tout ceci brouille le débat plus qu'il ne le simplifie. Idem pour Arjen Robben. Le gaucher néerlandais a livré une Coupe du monde remarquable avec les Pays-Bas, mais lui aussi est concerné par le frein bavarois en Coupe d'Europe. Tout dépendra donc sur quels critères les votants, dont le panel est rappelons-le composé à trois tiers égaux de journalistes, de sélectionneurs et de capitaines d'équipes nationales, décideront de s'appuyer en premier lieu.
Depuis six ans, le Ballon d'Or a été phagocyté par deux joueurs : Lionel Messi (à quatre reprises) et Cristiano Ronaldo (par deux fois). Les deux mégastars du football mondial font toujours partie des candidats, bien évidemment. Mais individuellement, leur année 2014 n'a sans doute pas été la plus brillante. Tous deux ont connu des pépins physiques qui ont déréglé leur belle mécanique. Ah, si Messi avait offert le titre mondial à l'Argentine en finale contre l'Allemagne... La Pulga du Barça et de l'Albiceleste pourrait peut-être déjà songer à une cinquième couronne dorée. Là, la chose parait plus compliquée, quoi que toujours possible. Le titre de "meilleur joueur" de la Coupe du monde qui lui a été décerné fut source de polémiques et vient rappeler qu'il ne faut jamais écarter l'Argentin en matière de distinctions individuelles. Faut-il y voir un mauvais signe pour les prétendants allemands ? A voir...
Compte tenu de l'absence de netteté dans le rapport de forces entre les principaux prétendants, le dernier trimestre a toutes les chances d'être déterminant, en clarifiant dans une certaine mesure la hiérarchie. Si Thomas Müller flambe à tout va avec le Bayern, si Messi ou Ronaldo redeviennent des machines à scorer tous les week-ends, peut-être sortiront-ils du lot. Peut-être la short list des prétendants effectuera-t-elle une cure d'amincissement pour ne conserver que deux, trois ou quatre éléments à l'heure des votes. Pour l'heure, ce n'est pas le cas. Et si, d'ici fin novembre, rien ne bouge, si personne ne se démarque de façon significative, alors il n'est pas impossible d'imaginer un écart de points historiquement faible entre les cinq, six ou sept premiers. Dès lors, tout sera possible. De la poursuite du trust Messi-Ronaldo à une demi-surprise.
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