Belgique - John Textor s'attise les foudres des supporters du club de Molenbeek après avoir renommé le club en Daring Brussels

Même quand l’actualité n’est pas brûlante, John Textor trouve toujours le moyen de s'immiscer au centre de l’attention médiatique. Propriétaire du RWD Molenbeek, pensionnaire de la Challenger Pro League (D2 belge), l’Américain a, contre toute attente, décidé de rebaptiser le club. Dîtes adieu au RWDM, et souhaitez la bienvenue au Daring Brussels.

Le choix a été mûrement réfléchi par John Textor. Il semble avoir été motivé par la volonté de redorer l’image d’un club historique entaché par le nom de Molenbeek. Le businessman de 59 ans a préféré celui de Bruxelles, plus reconnaissable à l’étranger. D’ailleurs, les dirigeants du club sont parvenus à récupérer, contre 60 000 euros, le matricule n°2 du Royal Daring Club de Molenbeek auprès de l’Union royale belge des sociétés de football association (URBSFA), qui permet ainsi au club de redevenir symboliquement le deuxième club le plus ancien du pays. Ce changement d’identité "se caractérise surtout par l’ambition de 2025 d’être un club moderne et ambitieux, identifié à la capitale de l’Europe", justifie le club sur son site internet. Il s’agit d’un choix nécessaire pour créer la marque d’un club qui se veut à terme autosuffisant et pérenne."

La direction avait décidé de dévoiler cette nouvelle identité lors d’une conférence de presse prévue ce vendredi, mais celle-ci a été rapidement annulée devant la cascade de réactions négatives des fans sur les réseaux sociaux. "Nous ne nous reconnaissons en rien dans cette nouvelle identité dictée par l’ego d’un seul homme, John Textor, qui impose sa vision au mépris des supporters, de la tradition et de la commune de Molenbeek", écrit le groupe de supporters Brussels Power 2005 dans un communiqué et qui annonce par ailleurs la suspension de ses activités. "Nous exprimons notre refus catégorique de reconnaître le changement de nom imposé par la direction du club, désormais rebaptisé Daring Brussels sans la moindre concertation. Ce choix balaye plus de dix ans d’engagement, de passion et de fidélité envers un projet que nous avons soutenu corps et âme. Nous ne participerons pas à cette mascarade. Nous refusons de chanter pour un nom qui ne nous représente pas, de porter des couleurs qui ne sont pas les nôtres."