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Une équipe-type de Bundesliga avec Robben et Lewandowski mais sans Ribéry

Polo Breitner

Mis à jour 13/05/2014 à 15:34 GMT+2

Qui a sa place parmi l'équipe-type de la saison 2013/2014 de Bundesliga ? Polo nous apporte sa vision sans concession.

Polo et Arjen Robben

Crédit: Eurosport

Gardien : Bernd Leno (Bayer Leverkusen)

Comme chaque année, se poser la question du meilleur portier de la Bundesliga donne la migraine ! Manuel Neuer semblait intouchable mais ses dernières sorties ont été timides pour ne pas écrire médiocres, à l’instar de son club, le Bayern Munich. Kevin Trapp mérite, une fois de plus les accessits mais il subit les aléas sportifs de son employeur, l’Eintracht Francfort.
Si Ralf Fährmann est la révélation de la saison sous les couleurs de Schalke 04 et si Marc-André ter Stegen s’est fait connaitre en Europe avec son futur transfert au FC Barcelone, c’est bel et bien, de mon point de vue, le gardien du Werksclub qui remporte le gant d’or 2013-2014 !  Vous n’êtes pas d’accord ? Alors merci de revoir la rencontre du 5 octobre 2013 au BayArena contre le Bayern Munich (1-1), un remake de Fort Alamo ! A 22 ans, Leno n’a toujours pas été appelé en équipe nationale et n’est pas dans la liste des 30 pour le mondial brésilien. Le vrai scandale, il est là !

Arrière-droit : Kevin Grosskreutz (Borussia Dortmund)

C’est une belle surprise à ce poste et la polyvalence du Borusse en a fait un très bon arrière-droit à cause, évidemment, de la blessure de l’international polonais Piszczek, mais aussi du repositionnement de Philippe Lahm au milieu de terrain, sans oublier le latéral de l’autre Borussia, Mönchengladbach, Tony Jantschke, qui a souvent dépanné en défense centrale. Mais Grosskreutz n’a pas démérité non plus. Au point de réintégrer la Nationalmannschaft, lui qui n’avait plus été appelé depuis…2011. La preuve, donc, d’un bel exercice. Et, cerise sur le gâteau, Sebastian Jung, quant à lui, a eu du mal à confirmer son bilan de l’année précédente.
Le joueur de Francfort se consolera en faisant l’actualité des transferts cet été. Excellente année aussi pour deux trentenaires : le Néerlandais Paul Verhaeg du FC Augsburg, lequel a même fêté sa première chez les Oranje de Louis van Gaal et le tchèque Zdenek Pospech, 35 ans, qui court comme un gamin de 20 ans. Il réalise avec 8 passes décisives un championnat de toute beauté avec 34 matches sur 34 possibles au compteur. Et dire qu’il va quitter Mayence pour retrouver sa famille en Tchéquie.

Défense centrale : Mats Hummels (Borussia Dortmund), Dante (Bayern Munich)

Hummels a perdu sa place en équipe nationale au profit de la charnière Boateng-Mertesacker, il a raté sa première partie de saison, s’est blessé. Mais lorsqu’il est à son niveau, il n’y a personne au dessus de lui en Bundesliga. Qui plus est, l’axial finit en boulet de canon l’année 2013-2014. De quoi récupérer une place de titulaire en Nationalmannschaft au Brésil ? On l’espère pour lui. Boateng ou Dante ? Ömer Toprak, peut-être, mérite aussi mais comme tout l’effectif du Bayer Leverkusen, il a plongé au plus mauvais moment et, surtout, il n’a pas encore l’âme du leader dans les rudes confrontations.
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Mats Hummels

Crédit: Eurosport

C’est pourquoi le Brésilien Dante a ma préférence comme stoppeur pour épauler Hummels, rien que pour sa bonne humeur. Et en plus c’est un gaucher. Puis le Bayern Munich est champion d’Allemagne après tout, avec la meilleure défense du championnat. L’Autrichien Stranzl de Mönchengladbach est une valeur sûre, voire Sokratis qui a bien suppléé au BvB un Subotic blessé sans toutefois le faire oublier complètement. Un peu trop nerveux, cependant, l’international grec dans certaines rencontres.

Arrière gauche : Ricardo Rodriguez (VfL Wolfsburg)

Preuve que c’est dur de choisir ! David Alaba est-il avec le Brésilien Marcelo du Real Madrid, le meilleur « Linker Verteidiger » du monde ? Sans nul doute. Mais avec l’arrivée du Catalan Pep Guardiola, a-t-il réalisé un meilleur exercice que l’année précédente ? On peut en discuter longtemps. En tout cas, l’international suisse Rodriguez mérite amplement cette promotion avec 5 buts et 9 passes décisives. A 21 ans, sa marge de progression est encore énorme. Cela ne m’étonne pas que des top-clubs européens lorgnent sur lui. Matthias Ostrzolek du FC Augsburg et la révélation de l’année au Borussia Dortmund, Erik Durm, sont également à signaler.

Milieux défensifs : Philippe Lahm (Bayern Munich), Daniel Baier (FC Augsburg)

Pour moi, Lahm est l’homme de l’année en Bundesliga. Pas seulement pour son repositionnement au milieu de terrain ainsi que le tohu-bohu médiatique qui s’en est ensuivi. Mais surtout parce que ses performances sont tout simplement exceptionnelles et d’une régularité déconcertantes. Guardiola a dit : « c’est le joueur le plus intelligent que j’ai pu entraîner ». Rien à ajouter.
A bientôt 30 ans, le milieu défensif des Augsburger, Daniel Baier, est l’un des grands responsables de l’excellente saison de son club. Placé en sentinelle dans le 4-1-4-1 de Markus Weinzierl, son style de jeu est celui d’un joueur box-to-box qui ne lâche rien. Car la grande intelligence de ce joueur, c’est d’avoir reculé d’un cran au fil du temps, passant ainsi à un jeu plus besogneux tout en gardant une qualité technique afin de bien relancer et de donner systématiquement des ballons propres. Baier est l’exemple classique du professionnel qui se bonifie avec l’âge.

Ailier droit : Arjen Robben (Bayern Munich)

Qu’il semble loin le temps où les rumeurs faisaient du Néerlandais un candidat au départ. A l’inverse, depuis l’arrivée de Pep Guardiola, Robben s’est mué en ailier indispensable, reléguant bien loin la concurrence, notamment celle de Thomas Müller. Au sommet de son art, il est naturellement un candidat au titre de meilleur joueur de l’année en Bundesliga et on lui pardonnera, pour une fois, son individualisme forcené. Une petite pensée pour André Hahn du FC Augsburg, la révélation sur l’aile, qui pourrait bientôt fêter sa première sélection allemande tout comme Kevin Volland d’Hoffenheim.
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Arjen Robben Bayern Munich 2014

Crédit: AFP

Ailier gauche : Marco Reus (Borussia Dortmund)

Lorsqu’il est en forme, Marco Reus, 24 ans, est sûrement l’international allemand le plus polyvalent qui existe et l’un des meilleurs du monde. Buteur, passeur, accélérateur, dribbleur, meneur, il sait tout faire et l’a encore montré au BvB avec 16 buts et 14 passes décisives en 30 matches de Bundesliga. Et si la « Rolls Reus » était l’homme du mondial brésilien ? J’y crois vraiment.

Meneur de jeu : Roberto Firmino (TSG 1899 Hoffenheim)

Ne lui demandez pas de défendre, ce n’est pas son truc. Par contre dans les trente derniers mètres, laissez le tranquille, il sait faire. Avec le jeu ultra-offensif des Kraichgauer, le Brésilien a explosé cet exercice tout comme son compère Kevin Volland avec lequel ils forment une paire redoutable. Même Scolari, le sélectionneur des Auriverde, s’est déplacé en Allemagne pour le voir jouer. A 22 ans, il a prolongé son bail avec le TSG. Cela n’empêchera pas les courtisans de frapper à la porte. L’indemnité de transfert sera juste plus élevée.

Avant-centre : Robert Lewandowski (Borussia Dortmund)

L’Allemagne le considère comme l’un des meilleurs attaquants du monde, non pas pour son nombre de buts, 20 cette saison tout de même, ce qui lui permet de devenir le Torschützenkönig 2014, mais pour sa participation au jeu, ses passes, sa présence dans la surface. Il sait tout faire et possède la palette complète de l’attaquant moderne. Le président du Borussia Dortmund, Hans-Joachim Watzke l’a dit à sa façon : « il est irremplaçable ». C’est le Bayern Munich qui va en profiter maintenant.
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Robert Lewandowski

Crédit: AFP

Entraîneur : Jens Keller (Schalke 04)

Il a vécu toute l’année avec une épée de Damoclès au dessus de la tête. On lui a fait comprendre qu’il n’avait pas sa place à Schalke 04, que son équipe ne jouait pas bien, qu’il n’avait pas les épaules assez larges pour un tel Verein. Pire, sa direction a négocié dans son dos lorsque les résultats n’étaient pas satisfaisants et la pente glissante. Même après la saison, le big boss des Knappen, Clemens Tönnies, a dû confirmer le coach. Jens Keller a redressé le club de Gelsenkirchen, a même rempli les objectifs avec une qualification directe pour la Ligue des champions. Mieux, il a installé le jeune Max Meyer, à peine 18 ans, en numéro 10. La moitié de son équipe-type est composée de joueurs issus du centre de formation. Le "nobody name" commence à se faire un nom. Finalement, son challenge fut au moins aussi difficile que celui de Guardiola ou de Klopp. Keller est inoxydable.
Bide de l’année : Hambourg… même si les Rothosen se sauvent en barrages !

Et les Français ?

Si Franck Ribéry a concouru pour le Ballon d’Or, sa deuxième partie de saison fut moins impressionnante et il est loin de sa forme rayonnante, à l’image de son club, le Bayern Munich. La faute aussi à des blessures récurrentes. A perdu son leadership au profit d’Arjen Robben.
Anthony Modeste a réussi une belle première année sous les couleurs du TSG 1899 Hoffenheim avec 12 réalisations en 29 rencontres de Bundesliga. A vécu un passage délicat cet hiver en perdant sa place de titulaire avant de la récupérer en fin de saison. A confirmer en 2014-2015.
Jonathan Schmid : le natif de Strasbourg est la pièce maitresse du SC Freiburg et, comme l’année dernière, il réalise un excellent exercice sur les ailes. Malheureusement blessé pendant plus d’un mois lors des matches-aller. Cette absence fut rédhibitoire pour une équipe en reconstruction, notamment en Europa League tandis qu’en championnat le maintien était désormais à l’ordre du jour. A 23 ans et après deux saisons pleines, il serait peut-être judicieux de tenter de franchir un palier et de voir plus haut afin d’attirer le regard du sélectionneur ?
Francis Coquelin a été titulaire un certain nombre de fois lors du Hinrunde mais n’a malheureusement pas été utilisé à son poste de prédilection, celui de milieu défensif. Il dépannait le plus souvent sur l’aile gauche. Même lorsque les titulaires étaient absents, Coquelin n’était pas le premier choix devant la charnière axiale. A complètement disparu de la circulation lors du Rückrunde. Son passage au SC Freiburg ne sera pas un succès et il retournera au FC Arsenal.
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