Guardiola a six mois pour s'en aller par la grande porte… Après, l'Angleterre lui tendra les bras

L'annonce de la non-prolongation de son contrat à l'issue de la saison en cours, faite dimanche midi par le Bayern Munich, n'a surpris personne, ni en Allemagne ni ailleurs. Deux ans et demi après son arrivée, tout se passe comme si, déjà, le départ de Pep Guardiola était inéluctable. Guardiola et le Bayern, c'est une relation passionnante, passionnelle aussi, à tel point qu'elle semblait avoir atteint une usure irrémédiable.

Depuis l'été 2013, Guardiola a inspiré le Bayern. Il l'a remodelé à sa manière, eu la main sur son recrutement, eu la tête, aussi, de l'emblématique médecin du club, le Dr Müller-Wohlfahrt. Dans un club habitué aux prises de décisions collectives, et où les anciens ont un poids immense (Rummenigge et Beckenbauer pour ne citer qu'eux), c'est loin d'être anodin.

Le Bayern a donné les clés à Guardiola, qui les a prises sans se faire prier. En deux saisons, l'Espagnol a imprimé sa patte technique et tactique sur cette équipe. Il en a fait un modèle de possession, dans la droite lignée de ce qu'il avait fait du Barça entre 2008 et 2012. Il a, patiemment, construit son équipe à son image.

Mais pour quels résultats ? En deux saisons, Guardiola a remporté un titre national de plus que son prédecesseur, Jupp Heynckes, en un temps similaire. Contrairement à ce dernier, l'Espagnol n'a pas réussi à remporter la C1.

Malgré la révolution opérée, Guardiola a donc un bilan sensiblement identique à celui de son prédécesseur. Sinon inférieur, si on estime que la Ligue des champions est l'objectif principal d'un club de la trempe du Bayern. Il lui reste, certes, six mois à la tête d'une équipe engagée sur tous les tableaux. Et la possibilité de marquer, un peu plus, de son empreinte l'histoire du Bayern.

Mais, pour Guardiola comme pour les observateurs, les pensées sont déjà à l'après. Ses idées, son palmarès, son image de tacticien hors-pair en font un des entraîneurs les plus cotés de l'Europe du football. L'Espagnol ne devrait avoir aucun mal à retrouver un club, dès l'été prochain.

L'Angleterre aurait les faveurs de Guardiola, déjà passé par l'Espagne et l'Allemagne. Là-bas, Manchester City, Manchester United et Chelsea se feraient un plaisir de l'accueillir. Selon plusieurs médias, dont beIN Sports, il aurait déjà donné son accord à City pour prendre en main l'effectif des Skyblues. Là-bas, le directeur sportif Txiki Begiristain et le directeur général Ferran Soriano, deux anciens du Barça, sont prêts à lui laisser les clés de la maison. Pour Guardiola, c'est presque une condition.