Allemagne: "Michael Olise est le joueur de la saison en Bundesliga" selon le directeur sportif du Bayern

Depuis Franck Ribéry, aucun Français n'avait conquis le Bayern Munich aussi vite et aussi franchement. Débarqué sur la pointe des pieds de Crystal Palace la saison dernière, Michael Olise couvait beaucoup de promesses sans grandes certitudes au plus haut niveau. Dix mois plus tard, tout est clair. "Pour moi, Michael Olise est le joueur de la saison en Bundesliga", a estimé samedi le directeur sportif du Bayern Munich Max Eberl, après une dernière démonstration de l'international français sur la pelouse de Hoffenheim (4-0).

Lors de la dernière journée du championnat d'Allemagne, Michael Olise a ouvert le score à la demi-heure de jeu (33e) d'un coup franc direct à l'entrée de la surface de réparation, et a délivré une passe décisive pour Joshua Kimmich juste après la pause (53e). C'est la quatrième fois consécutive que le jeune homme de 23 ans marque au moins un but et délivre au moins une passe décisive (après Mayence, Leipzig, Mönchengladbach), une série inédite en Bundesliga depuis Marco Reus au printemps 2014 avec le Borussia Dortmund.

"Il a joué avec les autres joueurs, il a pris plus de responsabilités quand Jamal (Musiala) n'était pas là, quand Harry (Kane) n'était pas là (...) A côté de l'entraîneur (Vincent Kompany), c'est notre plus grande recrue. Ça doit être la base pour l'avenir", a expliqué Eberl en zone mixte. Derrière Kane, il est le joueur offensif le plus incontournable. Kingsley Coman, Serge Gnabry et Leroy Sané ont dû se contenter des miettes quand lui raflait le festin si bien qu'aujourd'hui, ce sont les autres qui pourraient aller voir ailleurs quand, selon une étude de l'Observatoire du football, Olise représenterait la 4e plus grosse plus-value de l'été dernier (47,8 millions d'euros) en cas de revente.

Mais de revente, il n'en sera évidemment pas question cet été. Depuis les départs d'Arjen Robben et Franck Ribéry, le Bayern cherche de la stabilité dans ses couloirs et le Français lui apporte des garanties. "Je ne suis pas Arjen ou Franck, je suis Michael", a-t-il répété cette saison. Avec 17 buts et 21 passes décisives toutes compétitions confondues pour sa première saison en Allemagne, il est dans les clous des débuts de Kaiser Franck (21 buts, 15 passes décisives).

"C'est déjà très fort de voir avec quelle constance il arrive à faire ce qu'il fait, avec la pression, en répétant ses performances, quand on pense que c'est sa première saison dans un grand club. Ça ne ressemble pas à un tube d'une saison", avait loué il y a trois semaines Thomas Müller, qui a joué samedi son 503e et dernier match de Bundesliga avec le Bayern (son 751e match sous les couleurs munichoises).

Après avoir décroché la médaille d'argent aux Jeux olympiques de Paris à l'été 2024, il s'est imposé dans l'animation offensive de l'équipe de France de Didier Deschamps. Sa saison est loin d'être finie, puisqu'il disputera avec le Bleus le Final 4 de la Ligue des nations début juin (demi-finale le 5 à Stuttgart contre l'Espagne et éventuelle finale dans son jardin munichois de l'Allianz Arena trois jours plus tard), avant de prendre la direction des États-Unis pour le Mondial des clubs.