Kalou: "Une grande fierté"

B.K. : Ça représente énormément pour nous. Si on en est là, c'est parce qu'on a consenti beaucoup de sacrifices. Maintenant, s'arrêter en finale et la perdre, ce serait encore plus rageant qu'en demi-finale. Si on est là, c'est pour la gagner.

B.K. : On le fait d'abord pour le groupe de joueurs que nous formons. Ensuite, pour notre pays parce qu'on sait qu'il en a besoin. Il a besoin de petits moments de gaîté parce que la vie des gens n'est pas très simple là-bas en ce moment. Ce serait notre plus grande fierté : amener une heure ou deux de joie au peuple ivoirien. Ça veut dire beaucoup pour nous. On a en parle beaucoup entre nous. On ne peut pas faire le boulot des politiciens mais on essaie d'être la seule chose qui rassemble tous les Ivoiriens.

B.K. : C'est une équipe homogène, qui est solide, qui est difficile à manier. Donc ce ne sera pas un match de tout repos. Mais on possède les armes pour l'abattre. On part à chances égales... et j'espère que l'arbitre ne sera pas de trop ! (Il sourit) Ce qui s'est passé face au Sénégal, on s'y attendait. Mais je pense que les dirigeants de la CAF vont s'atteler à ce que cette finale qui sera regardée dans de nombreux pays du monde soit arbitrée de manière impartiale.

B.K. : Oui, parfois avec un coup de pouce de l'arbitre ! On y pense mais bon... De toutes les façons, il faudra qu'on soit une tête au-dessus d'eux pour gagner parce qu'ils auront tout pour eux avec également le soutien du public. Nous, il va falloir qu'on soit à notre meilleur niveau tous ensemble.

B.K. : C'est cette séance interminable des tirs au but. C'était assez difficile pour les nerfs. C'est un moment fort, comme notre qualification pour les demi-finales. Ce sont des moments dont on pourra encore parler tous ensemble pendant 20 ans. Nous avons beaucoup appris de cette victoire. Ça nous a soudés.

B.K. : On est monté en puissance sur les deux derniers matches où il y a eu des moments de beau football mais aussi des moments où il fallait être solide et on l'a été. C'est aussi ça la marque d'une équipe qui se construit. On n'est pas encore la meilleure équipe d'Afrique mais on s'en rapproche.

B.K. : Pour nous, la Coupe d'Afrique, c'est une préparation pour la Coupe du monde. On se met déjà dans cet état d'esprit là. Au Mondial, on restera aussi longtemps ensemble. On se prépare à ça. Il y a eu des moments difficiles. Mais on a toujours su passer au-dessus des petits différends que l'on a pu avoir car ça n'est pas évident de rester un mois les uns sur les autres alors qu'il n'y a pas grand chose à voir et à faire en dehors des matches et des entraînements. Mais on a su gérer tout ça sans problème.

B.K. : On verra. De toute façon, avec tout le respect que j'ai pour lui, que ce soit avec ou sans lui, il n'allait pas être le seul joueur sur lequel on se serait focalisés. Le football se joue à onze. C'est comme si Didier (Drogba) ne jouait pas pour nous, ou Aruna (Dindane) qui n'est pas là... il y a quelqu'un pour le remplacer. Nous sommes un groupe de 22. Donc sa présence ou son absence ne va pas changer grand chose.