Rooney avait la clé

Manchester United réussit le triplé. Après le titre de champion d'Angleterre et la Ligue des champions, les Mancuniens ont remporté la Coupe du monde des clubs en dominant en finale les Equatoriens de Quito, vainqueurs de la Copa Libertadores (1-0). Largement dominateurs mais peu réalistes, ils ont attendu d'être réduits à dix pour inscrire l'unique but de la rencontre par l'intermédiaire de Rooney. Comme en 1999 lors de leur précédent sacre en C1, les Red Devils règnent sur la planète football.

Sur la pelouse du stade International de Yokohama, les Mancuniens confirment rapidement leur statut de favoris. Les joueurs de Quito sont bien les premiers à frapper avec Campos à la réception d'un coup franc mais le défenseur rate sa reprise et les hommes de Ferguson déploient leur redoutable jeu offensif (5e). Face à l'activité d'Anderson, la disponibilité de Park et l'inspiration de Cristiano Ronaldo et Rooney, la défense équatorienne souffre très sérieusement. Elle peut toutefois compter sur Cevallos, qui enchaîne les belles parades. Le portier de 37 ans se jette dans les pieds de Tevez (5e), repousse les frappes de Rooney (12e et 16e) et capte la tête piquée de l'attaquant argentin (20e).

Les champions d'Europe baissent un peu de rythme à la demi-heure de jeu et les joueurs de Quito en profitent pour reprendre leur souffle mais ils restent limités offensivement. Les Red Devils reviennent donc à la charge avant la pause mais le Coréen Park (35e et 45e+1) et Tevez (41e) ne parviennent toujours pas à tromper le vigilant Cevallos. Longtemps inoffensifs, les protégés d'Edgardo Bauza décident de se montrer plus entreprenants à la reprise. Ils profitent surtout de l'expulsion de Vidic pour un coup de coude sur Bieler pour reprendre espoir (49e). Ferguson remplace Tevez par le jeune Irlandais Evans et réorganise sa formation.

La rencontre s'équilibre logiquement mais demeure ouverte avec une tête de Rooney d'un côté et une excellente frappe de Manso de l'autre. L'Argentin passé par Bastia en 2001-2002 se révèle le principal atout offensif de son équipe car ses attaquants Reasco et Bieler sont pris par la défense adverse. Malgré leur infériorité numérique, les Mancuniens n'ont pas reculé et ils sont finalement récompensés quand Cristiano Ronaldo décale Rooney sur la gauche de la surface pour une frappe enroulée et l'ouverture du score (1-0, 73e). Malgré une belle volonté en fin de match, trois changements offensifs et une nouvelle superbe frappe de Manso (88e), les joueurs de Bauza ne parviennent pas à renverser la situation. Manchester United succède à l'AC Milan et rentabilise son long voyage vers le Japon.