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Comment réussir la frappe parfaite ? Le mode d’emploi avec Laurent Robert

Cyril Morin

Mis à jour 11/10/2018 à 11:56 GMT+2

À l’occasion d’une journée placée sous le signe de la frappe de balle sur Eurosport.fr, entretien avec Laurent Robert, international français reconnu pour sa qualité dans le domaine. L’ancien du PSG décrypte sa technique et vous délivre le mode d’emploi pour réussir le tir parfait.

Laurent Robert

Crédit: Getty Images

Son nom revient inlassablement. Quand il s’agit de ressasser les souvenirs des meilleurs frappeurs de la décennie précédente, Laurent Robert s’invite aux côtés de Roberto Carlos, Juninho ou de l’oublié John Arne Riise. Un pied gauche fulgurant, lâchant des fusées à une vitesse ahurissante avec des trajectoires à faire pâlir n’importe quel physicien qui s’intéresse aux forces qui s’appliquent aux ballons.
Alors quel est son secret ? D’emblée, il nous dit tout. Enfin presque. "La frappe de balle, ça peut être inné" explique-t-il, comme il l’avait déjà expliqué dans un excellent entretien sur Foot d’Avant. Pour comprendre ses secrets, il va falloir creuser. Alors, comment réaliser la frappe la plus pure possible ? Suivez le guide.

La prise d’information et l’ajustement

C’est évidemment le premier critère. Pour faire la meilleure frappe possible, il faut prendre en compte sa position sur le champ. "Quand on est loin, la prise d’info est primordiale. Si on est dans l’axe sur le côté, la façon de frapper sera totalement différente" explique l’entraîneur des U19 de Montpellier. "À 25-30 mètres, il faut vraiment chercher le cadre en visant quand même beaucoup d’intensité dans la frappe" détaille-t-il encore.
Un exemple concret ? Son but préféré, face à Porto, lorsqu’il portait les couleurs de Benfica en 2006. Pas forcément le plus spectaculaire mais l’un des plus vicieux avec une trajectoire illisible. Forcément, la prise d’élan joue une part importante. Mais celle-ci n’est efficace que si elle s’accompagne de petits pas d’ajustement juste avant l’impact.
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Laurent Robert, tout en équilibre

Crédit: Getty Images

Et plus près du but ? C’est pareil. Le plus important, c’est le positionnement du pied d’appui et donc ces petits pas magiques. "Plus près du but, c’est le changement de rythme au niveau du pied qui fera la différence. Avec un peu de vitesse dans la course d’élan, les petits pas d’ajustements pour être bien ancré au sol, on est souvent bien sur ses appuis. A partir de là, on peut vraiment lâcher son pied" explique Laurent Robert.

L’accompagnement plus que la puissance

Une fois en place, comment faire ? Viser de mettre le plus de gomme possible ou traverser au mieux son ballon. À cette question, l’ancien Parisien est catégorique : "Il ne faut pas forcément mettre une grosse frappe mais savoir comment l’accompagner au mieux." Comme au tennis, c’est le geste qui prime plus que la puissance.
Laurent Robert, devant la Ryder Cup au moment de l’entretien, préfère l’analogie avec le golf. "Quand on frappe avec le club, si on tape la balle et qu’on se relève de suite, ça ne partira pas haut" détaille-t-il dans un sourire.
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Roberto Carlos arme sa frappe

Crédit: Getty Images

Les zones à viser

C’est là que tout se joue. Comment expliquer que certaines frappes partent directement en pleine lucarne et d’autres restent désespérément scotchées au gazon ? Pour Robert, même si le geste est parfait, une part de réussite est toujours nécessaire pour attraper les zones spectaculaires.
"La priorité c’est toujours, toujours, toujours chercher le cadre. Mes jeunes cherchent souvent à viser la lucarne mais c’est justement ce qu’il ne faut pas faire. Il faut d’abord cadrer puis le ballon fait le reste" détaille le gaucher.
Autre élément à prendre en compte : la zone d’impact du ballon. Là-aussi, Robert a son avis : ne surtout pas chercher à frapper trop en bas pour espérer que le ballon monte et redescende par la suite : "Ma zone préférentielle, c’est entre le milieu et en bas. Ça permet de bien la lifter, l’enrouler. Le plus souvent, c’était cette zone-là en dessous du trais médian." Juninho, dans l’excellent Intérieur Sport qui lui était consacré il y a quelques années, avait expliqué la même chose.
Pour le reste, Laurent Robert a un dernier conseil. Peut-être le plus important et le plus simple de tous. "Frapper au but merde. Faites-vous plaisir, ça va vous libérer sur plus de choses" lâche-t-il, comme un cri de ralliement. Vous savez ce qu’il vous reste à faire.
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Laurent Robert sous le maillot de Newcastle

Crédit: Getty Images

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