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Une génération dorée

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/07/2011 à 21:24 GMT+2

La “Roja” était attendue et elle n’a pas déçu lors de son entrée en lice face au Mexique (2-1) lors de la Copa America. La génération dorée, qui est entrée dans l’histoire du football Chilien durant la Coupe du Monde 2010, veut désormais gagner un titre.

Chile celebra victoria Mexico Copa America

Crédit: Eurosport

La marée était rouge, lundi soir à San Juan. Des milliers de Chiliens ont traversé la Cordillère des Andes, pour suivre, "en vivo” les débuts de leur “Roja” à la Copa America. Les “hinchas” (supporters) se sont installés dans le stade du Bicentenaire des heures avant le coup d’envoi. Et qu’importe si le thermomètre ne dépassait pas les cinq degrés. Quand ils aiment, les Chiliens ne comptent pas. Alors, après un soporifique Uruguay-Pérou (les deux matchs avaient lieu dans le même stade), ils ont accueilli leurs héros avec leur célèbre “Chi-Chi-Chi Le-Le-Le, viva Chile”.
Depuis un peu plus d’un an, “la Roja” fait rêver et déplacer les foules. Rarement dans son histoire, la sélection chilienne a autant fait l’unanimité au pays. Il faut remonter à l’époque des Salas et Zamorano pour trouver pareil enthousiasme, autant dire une éternité pour un amateur de ballon rond. Les joueurs de la “Roja” sont adulés. Les Alexis Sanchez, Arturo Vidal ou Gary Medel sont les nouvelles idoles du sport local. Ils ont remplacé dans les cœurs les tennismen champions olympiques : Fernando Gonzalez et Nicolas Massu.
Les recettes de ce succès populaire sont assez simples : du beau jeu, des stars et des résultats. Il faut l’avouer, cette “génération dorée” chilienne est enthousiasmante. C’est elle qui pratique le jeu le plus léché et le plus offensif du continent sud-américain. A côté d’elle, les géants Argentins et Brésiliens font pâle figure malgré leurs stars. Beaucoup d’entre vous ont sans doute découvert cette sélection lors de la Coupe du monde 2010. Là-bas, en Afrique du Sud, et pour la première fois depuis quarante-huit ans, les Chiliens avaient remporté un match - et même deux - lors d’une Coupe du monde. Le tout dans les règles de l’art avec un jeu ultra offensif.
Bielsa a tout changé
Si la sélection chilienne est à pareille fête, c’est parce qu’elle peut compter sur une génération exceptionnelle, sur des joueurs, comme Alexis Sanchez, Matias Fernandez, Mauricio Isla, Arturo Vidal ou Gary Medel, qui ont du talent, certes, mais aussi un véritable appétit de victoires. Et ça ne date pas d’hier. L’une des forces de cette génération dorée, c’est qu’elle se connaît sur le bout des doigts de pieds, car ces joueurs se côtoient depuis bien longtemps.
En 2007, pour la première fois dans l’histoire du football chilien, la sélection a terminé troisième de la Coupe du monde des - 20 ans. Mais ce n’est pas tout, puisque 9 des 23 joueurs sélectionnés pour la Copa America (Suazo, Sanchez, Bravo, Matias Fernandez, Fierro, Jara, Millar et Valdivia) faisaient partie de l’historique Colo Colo, vainqueur de quatre championnats consécutifs (2006-2007) et finaliste de la Copa Sudamericana 2006.
Bref, cette génération solidaire, au caractère bien trempé, a appris à gagner et ce mental en acier, qui était l’une des grandes faiblesses du football chilien, elle l’a encore plus développé au quotidien dans les clubs européens. Pendant un temps néanmoins, ces joueurs ambitieux n’arrivaient pas vraiment à mettre toutes leurs qualités au service de la sélection. Et puis, un jour, est arrivé Marcelo “el loco” Bielsa, l’un des entraîneurs les plus méticuleux de la planète. Il leur a transmis ce style, cette fougue, cette rigueur tactique et cet état d’esprit que l’on retrouve aujourd’hui sur le terrain. Et quoi qu’en disent certains journalistes locaux, il y a bien eu un avant et un après Bielsa. Ce dernier a, en effet, modernisé un football local qui en avait bien besoin pour briller au niveau international.
Une première Copa America ?
La Coupe du monde 2010 n’était qu’une étape dans la progression de cette génération dorée. En Afrique du Sud, la Roja a pris conscience de ses forces et elle a compris qu’elle pouvait être encore plus ambitieuse. Bref, qu’elle était sur le bon chemin. Après le départ polémique de Bielsa en début d’année, pour d’obscures raisons politiques, propres à la fédération chilienne, c’est un autre Argentin qui lui a succédé : Claudio Borghi. “El bichi” connaît bien cette génération puisque c’est lui qui entraînait l’historique Colo Colo.
Les Chiliens, forts de cette histoire commune, sont donc arrivés en Argentine avec de grandes ambitions. Gary Medel, “le pitbull” du milieu de terrain, ne l’a pas caché : “Maintenant, ce qu’on veut, c’est remporter un titre et on est là pour ça. Nous sommes confiants et motivés comme jamais, car franchement, on a du football à revendre.” Et si le Chili venait perturber les plans de l’Argentine, du Brésil et de l’Uruguay ? Et si le Chili remportait chez son voisin la première Copa America de son histoire ? C’est ce que tout un pays attend, c’est ce que 16 millions de Chiliens espèrent. Alors, vendredi, ils seront encore des milliers à venir encourager leur Roja contre l’Uruguay, à Mendoza, de l’autre côté de la Cordillère des Andes, à quelques kilomètres à peine du Chili.
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