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Copa América | Argentine - Colombie | "Ce que Lionel Messi génère à l’extérieur est aussi important"
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Publié 15/07/2024 à 11:06 GMT+2
Lionel Messi a encore vécu une soirée riche en émotions lors de la finale de Copa América entre l’Argentine et la Colombie (1-0, a. p.). En petite forme depuis le début de la compétition et contraint de sortir sur blessure en larmes dimanche soir, la Pulga a terminé avec le sourire, porté par une équipe qui n’a toujours d’yeux que pour lui. Le voici désormais joueur le plus titré de l'histoire.
Lionel Messi avec Angel Di Maria et Nicolas Otamendi après la victoire de l'Argentine en finale de la Copa América, le 14 juillet 2024
Crédit: Getty Images
Avec lui, rien n’est jamais vraiment pathétique. Lionel Messi a beau souffrir, se déplacer comme d’autres le font lorsqu’ils courent à leur perte, sortir avec un œuf d’autruche à la cheville et tomber en sanglots sur le banc, le numéro 10 argentin finit presque toujours dans la position du héros. C’est ainsi. C’est Messi.
Dans la nuit de dimanche à lundi, au bout d’une interminable - et parfois inquiétante - soirée, l’octuple Ballon d’Or est devenu le joueur le plus titré de l’histoire en décrochant un 45e titre et une deuxième Copa América de suite, grâce à la victoire de l’Argentine face à la Colombie (1-0, a. p.).
Celui dont la carrière internationale fut longtemps marquée par les finales perdues (Copa América 2007, 2015 et 2016, Coupe du monde 2014) a donc décroché trois trophées majeurs en l’espace de trois ans. Sans compter la "Finalissima", la coupe des champions entre le vainqueur de la Copa América et celui de l'Euro, à laquelle les Argentins accordent beaucoup d’importance, sans doute plus qu’elle ne le mérite. Drôle d’accélération.
Messi en difficulté sur le plan physique
Drôle de contraste, aussi. Il y a un et demi, au Qatar, la Pulga avait complété son palmarès en portant sa sélection à bout de bras. Il était le "Lider" d’une équipe qui ne comptait que sur sa "Garra" et sur lui-même.
Tout là-haut, sur le toit du monde, Messi avait décidé de prolonger le plaisir, après avoir, pourtant, pris ses distances avec la sélection à plusieurs reprises. En avait-il vraiment envie ? Assurément. En avait-il les moyens ? La question se posait déjà après une saison terminée en eau de boudin au Paris Saint-Germain et un exil dans la balbutiante MLS.
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Est-ce le début d'une dynastie pour l'Espagne ?
Video credit: Eurosport
Mais à 37 ans, le corps de l’Argentin a peut-être atteint ses limites. Dès le deuxième match de poules de cette Copa América, face au Chili, "La Pulga" a été victime d’une contracture qu’il l’a contraint de zapper le troisième, face au Pérou.
Bien loin d’être aussi décisif qu’il ne l’avait été au Mondial, dans une Albiceleste surtout portée par Lautaro et Dibu Martinez, la superstar argentine a souffert le martyr en finale. Dès la 35e minute, alors qu’il tentait de déborder côté gauche pour centrer, l’ancien Barcelonais s’est tordu de douleur. "Il avait la cheville en vrac, a commenté son sélectionneur Lionel Scaloni après la rencontre. Mais il ne voulait pas laisser l’équipe."
Après dix minutes disputées sur un "petit" rythme, et 25 minutes de pause bienvenues, offertes par un concert de Shakira, Messi a un temps pensé pouvoir sauver les apparences, avec une cheville gonflée mais encore chaude, donc pas totalement endolorie. Mais une course de repli l’a définitivement mis au sol.
Remplacé peu après l’heure de jeu, le capitaine argentin est subitement devenu inconsolable, sur le banc. "Il a quelque chose que tout footballeur devrait avoir, a détaillé son sélectionneur en conférence de presse. Il est le meilleur joueur de l’histoire et il ne veut pas sortir. Je préfère ces joueurs à ceux qui sortent à la première occasion. Ses coéquipiers le voient. Il veut rester sur le terrain non pas parce qu’il est égoïste, mais parce qu’il veut gagner aux côtés de ses coéquipiers."
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Lionel Messi, une poche de glace sur la cheville, lors de la finale entre l'Argentine et la Colombie en finale de Copa América 2024
Crédit: Getty Images
Sans son leader, la garde rapprochée du numéro dix s’est démultipliée pour remettre du sourire, de la joie, et certainement beaucoup de soulagement sur le visage du joueur de l’Inter Miami. "Je sais comment Leo pense, a certifié Rodrigo De Paul, l’un de ses plus fidèles lieutenants, au micro de D Sports. Ce qu’il veut le plus, c’est être sur le terrain. Mais ce qu’il génère en dehors est très important aussi, tout autant que le génie qu’il peut apporter sur le terrain."
Le corps peine à suivre mais le mysticisme, lui, opère encore. Pour combien de temps ? Ces derniers mois, Messi n’a cessé de rappeler son ambition de disputer la Coupe du monde 2026, aux Etats-Unis, au Mexique et au Canada. Est-ce bien raisonnable ? Qu’importe. Car depuis 2021, tout finit toujours bien pour lui.
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