Jules Koundé offre la Copa del Rey au Barça dans une finale complètement dingue (3-2)

Irrespirable, indécise, presque interminable. Le FC Barcelone a remporté la finale de la Coupe du Roi, au terme d'un match sous haute tension face au Real Madrid (3-2), samedi à Séville. Dominateurs en première période et logiquement devant au score, les Blaugrana ont failli tout gâcher après la pause, en s’endormant un peu trop. Les Merengue sont revenus, grâce notamment à Kylian Mbappé, et sont même repassés devant, avant que Jules Koundé enfile le costume du héros du soir lors de la deuxième prolongation.

Le Barça remporte la 32e Coupe du Roi de son histoire et peut maintenant se concentrer sur la demi-finale de la Ligue des champions. Le Real, lui, pourrait signer une saison blanche.

Le FC Barcelone avait les cartes en main pour se rendre la tâche beaucoup plus simple. Dès les premières minutes, on a senti le Real Madrid en très grande difficulté dans le jeu, largué dans les duels et incapable de construire correctement ses rares actions. Pour preuve, les hommes de Carlo Ancelotti n’ont tiré qu’une seule fois en première période. En face, les joueurs d’Hansi Flick ont vite fait parler leur domination technique. Et ils ont ouvert le score grâce à une superbe frappe de Pedri, servi par Lamine Yamal (1-0, 28e). Le tort du Barça aura été de ne pas avoir pu se mettre à l’abri, par exemple sur un corner de Dani Olmo échoué sur le poteau (44e). 

Mais alors qu’on pensait les Madrilènes complètement à côté de leur sujet, l’entrée à la pause de Kylian Mbappé a redonné un élan d’espoir au Real. D’un coup, les Merengue ont montré un visage bien plus à la hauteur de l’enjeu, sous l’impulsion de Jude Bellingham, combatif comme jamais. Ils ont été aidés aussi par un FC Barcelone qui a nettement baissé le pied, ce qui aurait pu lui coûter très cher. Il y a eu deux premières alertes sur une double occasion de Vinicius, sortie par Wojciech Szczesny (49e). C’est finalement sur un coup franc direct que Mbappé a égalisé avec l’aide du poteau (1-1, 70e), avant de voir Aurélien Tchouaméni, qui aurait pu être expulsé pour une grosse faute sur Olmo, mettre le Real devant (1-2, 77e). 

Le momentum avait alors basculé en faveur des Madrilènes, au sein d’une rencontre où les nerfs étaient à vif et les situations litigieuses nombreuses. L’avantage aurait pu être décisif, mais c’était sans compter la résilience du Barça, qui est revenu grâce à Ferran Torres. Parfaitement lancé par Yamal, encore passeur décisif, il a éliminé Thibaut Courtois, coupable d’une sortie hasardeuse, avant de marquer (2-2, 84e). Hop, le momentum était reparti dans l’autre sens, et les Blaugrana ont failli l’emporter au bout du temps réglementaire, sur un penalty obtenu par Raphinha puis déjugé par le VAR (qui n’est étrangement intervenu que sur cette action). Nul doute, d’ailleurs, que les analystes et observateurs reparleront de l’arbitrage de ce match, tant il y a à dire, et sachant qu’on en avait déjà dit beaucoup avant même le coup d’envoi. 

Les 22 acteurs, lessivés, se sont donc offert un peu de rab, ce qui n’est pas une bonne nouvelle pour le FC Barcelone dans l’optique du choc face à l’Inter Milan en Ligue des champions, programmé mercredi prochain, par chance à domicile.

Qu’importe, il y avait un trophée à aller chercher et, si possible, l’épreuve des tirs au but à éviter. Hansi Flick remerciera alors Jules Koundé pour être sorti de son rôle au moment d'expédier une frappe sublime dans le petit filet, après une perte de balle de Luka Modric (3-2, 116e). Derrière, Mbappé aurait pu obtenir un penalty sans une position de hors-jeu (118e) et Antonio Rüdiger est sorti de ses gonds depuis sa zone technique, après un énième coup de sifflet contestable. À force d’électriser ce Clasico sur et en-dehors du terrain, le Real a fini par tout perdre. Dire qu’il y en a encore un à jouer, cette fois pour la Liga.