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CAN, Mali : Cheick Diabaté, émancipé des Girondins, espère exploser à la Coupe d’Afrique

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 20/01/2013 à 17:26 GMT+1

Prolifique bien qu'utilisé avec parcimonie par Bordeaux, le Malien Cheick Diabaté entend profiter de la CAN pour exploser.

mali gabon diabate can 2012

Crédit: AFP

"Plus tard, je voudrais être un grand joueur". Diabaté, 24 ans, n'est pas du genre à tourner autour du pot. Peu disert dans la vie, le longiligne attaquant, indiscutable au sein des Aigles du Mali, est direct quand on parle d'objectif. Et même si son timbre de voix, son côté enfantin, tendre et gentil aplanissent un peu son caractère, il se définit lui-même comme "entier, un peu rancunier, avec des défauts". "Quand je ne suis pas content, je le dis, je réagis de suite. Dès que je suis énervé, ça se voit, confie-t-il. Si je prends des cartons, c'est parce que, sur le terrain, je me bats. Et le problème quand on est grand (il mesure 1,94 m, ndlr), c'est que les arbitres sifflent sur nous quand on va aux duels contre un plus petit". "Il faut qu'il se calme un peu. S'il arrive à contrôler ça, il va aller très loin", corrige Abdou Traoré, son compatriote, ami et coéquipier en club.
Joker de luxe chez les Girondins de Bordeaux (2 buts en 11 matches de L1 cette saison), Diabaté "n'est pas un garçon qui pose problème : il accepte son sort, même si ce n'est pas évident", reconnaît son entraîneur en Gironde Francis Gillot. "Je me mets à sa place, il a beaucoup de réussite quand il joue (28 fois titulaire, 18 buts marqués depuis 2010) et quand il ne joue pas, il ne le fait pas savoir. Pour le collectif, c'est un joueur agréable à coacher, un joueur atypique qui ne peut pas avoir le jeu de Messi avec les jambes qu'il a, elles sont deux fois plus grandes".
"L’entraîneur pense que je ne suis pas bon"
Pourtant, Cheick, avant-dernier d'une famille de neuf enfants (quatre frères, quatre soeurs) en grande majorité basketteurs - sa soeur Fatoumata est internationale - aimerait en avoir un peu plus à se mettre sous la dent avec les Girondins, qu'il avait rejoints en 2006 après avoir fait ses classes au centre Salif Keita de Bamako. "Si je ne joue pas avec Bordeaux, c'est parce que je pense que l'entraîneur trouve que je ne suis pas bon, ce n'est pas plus compliqué que ça, analyse-t-il. Alors, je travaille encore plus en me disant que le jour où je serai bon, il va me faire jouer".
Pour influencer Gillot, Diabaté (23 sélections, 11 buts), sous contrat jusqu’en 2015, mise gros cet hiver lors de cette Coupe d'Afrique des nations en Afrique du Sud, sa deuxième à titre personnel, en espérant rééditer ses performances de l'an dernier. Co-meilleur buteur de la compétition (3 buts) et double passeur décisif, il avait grandement aidé son pays à décrocher la troisième place, une première depuis quarante ans. "C'était une grande fierté, on était solidaire, se souvient-il. Si on joue de nouveau ensemble, on sera costaud cette année. Tout le pays compte beaucoup sur moi, on me fait confiance et cela me permet d'être libre sur le terrain, de tenter plein de choses". Diabaté sera associé en attaque à Modigo Maïga, et soutenu par Seydou Keita. "On est à l'aise quand Cheick est devant, confirme Traoré. Quand on est en difficulté, tu mets la balle devant et il la garde. C'est un buteur, il fait toujours du bien à l'équipe, il est puissant, grand, il va au duel". Le profil idéal "pour rejoindre l'Angleterre", conclut-il innocemment.
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