Huit kilos perdus et un physique bluffant : Dimitri Payet, la métamorphose brésilienne

Il n'est décidément pas venu au Brésil pour le tourisme. Et s'offrir une retraite dorée sous le soleil ou sur le sable chaud des plages de Rio de Janeiro. Dimitri Payet a même fait le buzz ces derniers jours pour des raisons beaucoup plus surprenantes. Sur diverses photos prises à l'entraînement, on l'a vu affûté comme rarement. Lui qui pouvait faire l'objet de quelques moqueries dans l'Hexagone lors de ses reprises après les vacances où il avait dû faire quelques excès semble être dans une forme détonante pour attaquer cette nouvelle saison avec son club de Vasco da Gama. De quoi amuser certains détracteurs et impressionner ceux qui le côtoient au Brésil.

Ses premiers mois en Amérique du Sud n'ont pas pourtant été à la hauteur des attentes des supporters cariocas qui l'avaient accueilli en héros à l'aéroport en août dernier. Après des mois sans compétition et alors qu'il a débarqué en cours de saison au Brésil, Dimitri Payet a mis du temps à trouver son rythme dans cette nouvelle équipe et ce nouveau championnat, alors qu'il changeait d'univers. De septembre à décembre, il a ainsi pris ses marques. Et s'il ne s'est pas imposé comme un titulaire indiscutable de Ramon Diaz et a fini avec deux réalisations ou encore une passe décisive en 17 apparitions dans le Brasileirão de Série A, il n'a pas eu le rendement escompté mais a tout de même joué un rôle pour aider Vasco à rester dans l'élite du football brésilien. Mais à 36 ans, le Réunionnais qui a signé un contrat jusqu'en juin 2025, ne compte visiblement pas se satisfaire de ce bilan.

Motivé par ce nouveau challenge, Dimitri Payet semble notamment avoir entendu les conseils de son ancien entraîneur à l'OM, Jorge Sampaoli. "Je lui ai dit de faire attention parce que ce n'était pas un football pour lui, parce qu'il y a beaucoup de voyages et que cela demande beaucoup d'énergie", a avoué cette semaine dans L'Equipe l'ancien sélectionneur du Chili. "Il arrivait à un endroit où le niveau d'exigence serait très élevé et le niveau d'intensité presque excessif. Mais il est venu, il est motivé et il est heureux ici. Cela me fait plaisir pour lui". Pour répondre aux contraintes de ce nouveau championnat et être au rendez-vous avec son club, Payet se donne visiblement les moyens. Et cela se voit physiquement durant cette présaison avec Vasco da Gama, qui attaque tout juste cet exercice 2024.

De la radio Itatiaia à ESPN en passant par O'Globo, tous les médias brésiliens le notent : déjà loué par son professionnalisme depuis son arrivée, Dimitri Payet a impressionné tout le staff du club carioca ces dernières semaines par sa condition physique. Il faut dire que le Réunionnais a perdu pas moins de huit kilos depuis son arrivée au Brésil pour passer de 88 kilos à 80. Et quand on fait 1m75, ce n'est pas négligeable.

Sa relation privilégiée avec Diego Pereira, le préparateur physique de Vasco qui lui sert par moment d'interprète, semble également au cœur de cette remise en forme spectaculaire. "C'est un athlète extrêmement professionnel. Il a adhéré au projet, explique Diego Pereira dans la journal brésilien. Mais le joueur est en grande partie responsable de sa performance. (…). Il a pris notre programme d'entraînement pendant les vacances de manière consciencieuse. Il a tout pris sérieusement". Et cela se voit. Physiquement déjà. Mais aussi sur le terrain.

Durant la présaison de son club, Dimitri Payet n'a eu de cesse de séduire tout le monde à Rio. Alors qu'il pourrait découvrir ce vendredi le Cariocão - championnat de l’État de Rio de Janeiro -, l'ancien Nantais ou Lillois a marqué les esprits lors de matches amicaux, où il a joué en tant que 10 derrière les attaquants. Au point d'être élu cette semaine meilleur joueur d'un tournoi en Uruguay, où Vasco a disputé deux rencontres. De quoi laisser penser au Brésil qu'il peut être l'un des maillons forts de l'équipe carioca cette année. "Il a le potentiel pour être le meilleur renfort de Vasco pour la saison", écrit Globo. Histoire de démontrer qu'il n'est clairement pas venu au Brésil pour faire du tourisme.