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La Côte d'Ivoire, des abysses à "la joie dans le cœur de 30 millions d'Ivoiriens"

Simon Farvacque

Mis à jour 04/02/2024 à 11:47 GMT+1

Un quart de finale à rebondissements, à l'image d'une Coupe d'Afrique des nations mémorable. La Côte d'Ivoire s'est qualifiée pour les demies de sa CAN, samedi à Bouaké, triomphant du Mali au bout du suspense (2-1, après prolongation). Héros de la soirée, Oumar Diakité est "très fier" d'avoir maintenu en vie l'espoir de tout un peuple, dont l'encéphalogramme footballistique est mis à rude épreuve.

La Côte d'Ivoire célèbre sa qualification à la maison

La Côte d'Ivoire est seulement qualifiée pour les demi-finales de sa CAN, mais on pourrait déjà écrire un livre sur la façon dont elle la traverse, la vit, et en incarne la folie. Samedi soir, la liesse a gagné le Stade de la Paix, à Bouaké, quand les Éléphants ont achevé de renverser le Mali (2-1), au bout d'une prolongation qui s'est terminée dans la confusion, l'arbitre de la rencontre étant pris à partie par les joueurs maliens.
Quelques instants auparavant, Oumar Diakité avait propulsé tout un peuple aux portes de la transe, déviant une reprise de volée de Seko Fofana dans le but adverse (120e+2). Qualification… mais aussi carton rouge à la clef. "Ma joie était si grande que j'ai oublié que j'avais un carton jaune, a-t-il déploré. C'est une erreur de ma part. La demie, je ne pourrai pas la jouer. Mais même si je ne suis pas là on pourra faire le taf."

Un match délirant

Cette exclusion n'était pas la première du soir, pour les Ivoiriens, qui jouaient à dix depuis la fin du premier acte et le deuxième carton jaune récolté par Odilon Kossounou (43e minute). N'en jetez plus ? Que nenni : c'est égalisant à la 90e minute (but de Simon Adingra) qu'ils s'étaient donné le droit de rêver (au moins) une demi-heure de plus. Et dire que plus tôt, leur gardien, Yahia Fofana avait repoussé un penalty d'Adama Noss Traoré (17e).
Ce quart de finale est homérique dans des proportions inénarrables. "Après ce genre de match, il n'y a pas vraiment de choses à expliquer, ce ne sont que des émotions, confirme Diakité, le héros du soir. Je crois que je mets de la joie dans le cœur de 30 millions d'Ivoiriens. Je suis très fier et heureux." Une immense majorité des 39 836 spectateurs du Stade de la Paix ont été inondés de cette joie.
"Le public a fait son job, remercie l'attaquant de 20 ans. Depuis le début, on se plaignait du public ivoirien, on disait qu'il était trop calme, qu'il ne poussait pas son équipe. Dans les moments difficiles ils n'ont pas lâché, ils ont continué à pousser." "Ils" se sont des supporters de la CIV qui ont sans doute conscience d'assister à un miracle permanent dans cette Coupe d'Afrique des nations.

Une compétition délirante

Lors du premier tour, la Côte d'Ivoire était au bord du précipice et semblait au fond du trou. Sans même un sélectionneur pour la guider. Après la raclée encaissée face à la Guinée équatoriale (4-0), Jean-Louis Gasset avait été limogé et remplacé par l'un de ses adjoints, Emerse Faé.
Qualifiés presque inespérément parmi les meilleurs troisièmes de la phase de poules, les Ivoiriens auraient pu être coachés par Hervé Renard. Une hypothèse qui s'est transformée en un feuilleton touchant au grotesque, le technicien français étant en poste, à la tête des Bleues. La situation était alors au mieux risible, au pire déplorable.
Un huitième de finale franchi aux tirs au but face à l'un des favoris de l'épreuve – le Sénégal – et ce quart rocambolesque plus tard, voici la CIV dans le dernier carré. Elle y affrontera la République démocratique du Congo, qui a illustré à sa manière la folie de cette CAN en sortant l'Egypte, comme l'Afrique du Sud l'a fait en éjectant le Maroc. La suite pour les Ivoiriens ? C'est mercredi, et elle paraît impossible à prédire.
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