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L'OL a de l'appétit

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 10/04/2012 à 08:31 GMT+2

A l'heure d'affronter coup sur coup le Gazélec Ajaccio, mardi, en demi-finale de la Coupe de France, puis Marseille, samedi, en finale de la Coupe de la Ligue, Lyon se refuse à ériger une quelconque priorité. Surtout que le club court après un trophée depuis quatre ans.

FOOTBALL 2012 Lyon - Gomis

Crédit: Reuters

"Néant". Le mot suffit pour remplir la case "palmarès" des fiches techniques d'Hugo Lloris, Michel Bastos, Jimmy Briand et Bafétimbi Gomis, des joueurs qui avaient pourtant tous rejoint l'Olympique Lyonnais "pour gagner des titres". Arrivé à Lyon durant l'été 2009, en même temps que Lisandro Lopez et Aly Cissokho, l'ancien Stéphanois espère bien déflorer son palmarès cette année: "Le président nous avait tous recrutés afin de gagner des trophées. Malheureusement pour lui, pour le club et pour nous, ça n'a pas été le cas lors des deux saisons précédentes. Mais on peut avoir une belle fin de saison avec des trophées à brandir."
Pour s'offrir le droit de rêver à un doublé Coupe de France-Coupe de la Ligue que seul le PSG a réussi par le passé (en 1995 et en 1998), l'OL s'est déjà offert quelques gros poissons : Saint-Etienne à Geoffroy-Guichard (0-1), Paris au Parc des Princes (1-3), Lille (2-1) et Bordeaux (3-1) à Gerland. Autant dire que le groupe de Rémi Garde avait visiblement coché ces deux compétitions en début de saison : "On avait ciblé les trois premières places et de jouer à fond les Coupes car un club comme Lyon vit très mal deux saisons sans brandir un trophée (en fait quatre, Ndlr), explique "Bafé" Gomis. Je me souviens en fin de saison passée avoir discuté avec certains supporters, on sentait chez eux cette déception de ne pas nous voir gagner des titres."
Garde : "Mes joueurs sont enviés par beaucoup d'autres"
"Je pense que c'est important pour les joueurs, ça l'est pour moi aussi, indique Rémi Garde. Même si le championnat est la priorité, remporter une coupe nationale, voir deux, ce serait super." Et pas question de choisir : "C'est une banalité mais le match le plus important est celui qui arrive. Je veux bien écouter celui qui m'expliquera qu'il y a une priorité entre une finale de la Coupe de la Ligue et une demi-finale de Coupe de France, mais je ne pense pas qu'il arrivera à me convaincre. Il n'y a pas de calcul à faire au niveau de la gestion de mon effectif."
Même si Lyon va disputer cette semaine ses 49e et 50e matches officiels - plus que tous les autres clubs français -, l'entraîneur rhodanien ne veut pas entendre parler de fatigue à l'heure du sprint final : "On a une fin de saison palpitante et enivrante. Les joueurs l'ont mérité et je pense qu'ils sont enviés par beaucoup d'autres. A cet instant de la saison, le mental entre au moins autant en ligne de compte que le physique." Des propos validés par Bafétimbi Gomis : "Il faut jouer tous les objectifs à fond, on a le groupe pour le faire." A Lyon depuis 2003, Anthony Réveillère a empilé les récompenses avec l'OL (cinq titres, une Coupe de France, quatre Trophées des champions), mais explique, en plaisantant à moitié, qu' "ils commencent à dater". On saura d'ici la fin de semaine si le latéral pourra ajouter une ou plusieurs lignes à son palmarès. Et si Lloris et Cie auront enfin un autre mot que "néant" sur le leur.
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