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Rennes la faillite mentale

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 12/04/2012 à 23:21 GMT+2

Encore une fois et plus que jamais, le manque de caractère du Stade rennais a empêché le club breton d’aller au bout d’un objectif à sa portée. Il ne reverra pas le Stade de France : Quevilly a été plus fort mentalement que lui au moment de conclure.

FOOTBALL 2012 Rennes Ghanaian defender John Boye

Crédit: AFP

Rennes est tombé de haut. De très haut. Tout semblait réuni pour voir les Bretons revenir au Stade de France après leur échec traumatisant en finale de la Coupe de France face à Guingamp (2-1) en 2009. Une demi-finale face à Quevilly, pensionnaire de National, ressemblait sur le papier à l'occasion idéale pour les Rouge et Noir. Le scénario avec cette ouverture du score rapide aussi. Mais encore une fois, ils ont raté la marche (2-1). "Cela va au-delà de la déception, a soupiré Frédéric Antonetti. C'est une grosse déception personnelle. J'ai sacrifié, avec mes adjoints, beaucoup de ma vie privée, et ça n'en vaut pas le coup." L’entraîneur breton avait eu la douleur de perdre son père la semaine précédente mais avait malgré tout tenu à rester proche de son groupe
Ses mots sont forts. A la hauteur de la désillusion. Car la claque a marqué tout le monde dans un club qui attend un titre depuis 1971 et une... Coupe de France. La joue des Rennais risque d'ailleurs de rester rouge encore très longtemps. "J'ai dit aux joueurs qu'ils n'avaient pas fait leur boulot. C'est comme dans tout métier, dans toute entreprise, il faut savoir faire son boulot", s'est agacé Patrick Le Lay, le président du club breton. Après cette sortie de route humiliante, les Bretons vont devoir trouver les ressources pour rebondir et sauver ce qui peut encore l'être. Mais avec leur sixième place de L1 à cinq longueurs de la quatrième, ça s'annonce compliqué pour tenter d'accrocher une Coupe d'Europe l'an prochain.
"Les grands sportifs sont présents dans les grands évènements et nous, on a failli"
L'équipe semblait pourtant avoir les armes pour assouvir la soif de trophées et l’ambition du Stade Rennais. Avec les arrivées de Julien Féret, Jonathan Pitroipa, Youssouf Hadji ou encore Mevlüt Erding, le groupe s’est densifié et s'était bonifié tant en qualité qu'en expérience. Visiblement, ça n'a pas suffit. "Je ne vais pas défendre l'indéfendable, je savais qu'on manquait de caractère et ça s'est confirmé", analyse Antonetti. Le technicien corse avoue d’ailleurs qu'il aurait "préféré jouer Lyon (ndlr : en demi-finales) car je savais qu'on n'avait pas le caractère pour assumer ce costume de favori." Un constat criant.
Pour atteindre les demi-finales, les Rouge et Noir n'avaient ainsi sorti que des clubs de l'élite depuis le début de la compétition (Nancy, Nice, Evian-TG et Valenciennes). Ils ont craqué quand ils devaient assumer leurs responsabilités. Ce bilan en dit long sur les faiblesses de cette formation talentueuse mais encore trop fébrile mentalement pour franchir ce palier que les dirigeants bretons tentent de faire passer depuis quelques saisons. "Les grands sportifs sont présents dans les grands évènements et nous, on a failli, constate encore Antonetti sur le site du club. Mes joueurs ont tous envie de jouer la Ligue des champions, mais il faut être capable de résister à ce type de match avant ! Il faut en tirer les enseignements." Encore une fois... Quevilly avait un plan d’action tout simple pour cette rencontre. En direct à la télé, le président normand avait assumé : "On sait que le mental des Rennais est leur faiblesse. Insistons là-dessus".
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