Marseille - Montpellier (8e de finale) / Quart, jeu et polémique avec l'OL : pour l'OM, les enjeux sont multiples
Mis à jour 29/01/2022 à 20:01 GMT+1
COUPE DE FRANCE - Rallier les quarts de finale pour la cinquième fois depuis 2007 ne sera pas le seul objectif de Marseille face à Montpellier samedi (21h00). Les Marseillais auront également l'ambition de confirmer les progrès dans le jeu affichés à Lens pour décrocher une victoire, qui définirait aussi la date du choc face à l'OL en L1 sur fond de polémique.
C'est une compétition qui sourit moins à l'OM que par le passé. Longtemps le club le plus titré de l'histoire de la Coupe de France avant de céder cet honneur au rival du PSG, Marseille n'a plus soulevé le trophée depuis sa fabuleuse victoire contre Monaco en 1989 (4-3). C'était il y a bientôt 33 ans. Une disette à laquelle les Marseillais, actuellement troisièmes de Ligue 1, peuvent légitimement ambitionner de mettre un terme cette saison. Pour cela, il faudra déjà battre Montpellier samedi au Vélodrome (21h). C'est l'un des enjeux de ce 8e de finale. Ce n'est pas le seul.
Dans l'absolu, rejoindre les quarts suffirait déjà au bonheur de l'OM. Cela ne lui est pas arrivé si souvent dans cette Coupe de France qui lui a plutôt réservé de mauvaises surprises ces dernières années. Depuis la finale perdue aux tirs au but contre Sochaux en 2007, Marseille n'a atteint ce stade de l'épreuve qu'à quatre reprises. Et il ne l'a dépassé qu'une fois, en 2016, avec une finale perdue face au PSG (4-2). C'est bien peu pour un club qui totalise dix titres dans cette compétition. Et qui voit la Coupe de France comme le chemin le plus court pour remporter enfin un premier trophée depuis la Coupe de la Ligue en 2012.
Confirmer Lens
Le chemin est encore long. Mais Marseille a des arguments pour tenir la distance. L'OM peut s'appuyer sur un contexte favorable au moment d'aborder ce 8e de finale face à Montpellier. Déjà parce que le MHSC sera sérieusement diminué au Vélodrome avec les absences de Téji Savanier, Jordan Ferri, Stéphy Mavididi (suspendus), Valère Germain, Pedro Mendes (blessés) et Ambroise Oyongo (CAN). "Mais la force de cette équipe, c’est le bloc, a tempéré Jorge Desio, l'adjoint de Jorge Sampaoli. L’union est la force de ce groupe. Ils sont dans un très bon moment. Il y aura des remplaçants pour continuer sur leur bonne dynamique."
Mais celle de Marseille est également positive. L'OM n'a plus connu la défaite depuis le 4 décembre dernier et son revers à domicile face à Brest (1-2), toutes compétitions confondues. Et si son style de jeu laissait à désirer, sa victoire le week-end dernier à Lens (0-2) a montré une progression sensible dans ce domaine. Avec un collectif enfin cohérent, des mouvements offensifs de qualité et une solidité défensive confirmée. L'équipe phocéenne reste ainsi sur l'une des prestations les plus abouties de sa saison, de l'aveu même de son entraîneur, Jorge Sampaoli.
L'OL, l'autre source de motivation
Tous les feux sont au vert pour Marseille. Et s'il lui manquait encore une source de motivation, la perspective de jouer un mauvais tour à l'OL en est une. Car le résultat de la rencontre face à Montpellier va déterminer la date des retrouvailles avec les Gones en championnat pour rejouer la rencontre arrêtée le 21 novembre dernier pour un jet de projectile sur Dimitri Payet, le meneur marseillais. En cas de succès de l'OM sur le MHSC, ce Lyon - Marseille sera reprogrammé le mardi 1er février. Une date qui n'arrange pas les dirigeants lyonnais.
L'OL serait en effet privé de Lucas Paqueta et Bruno Guimaraes, même si ce dernier pourrait quitter les Gones pour Newcastle, retenus en sélection brésilienne à cette date. Lyon a ainsi engagé une procédure d'urgence devant le CNOSF pour contester la date de ce report, mais l'instance a indiqué que Lyon "devait s'en tenir à la décision de la LFP". L'autre date évoquée par la Ligue pour ce report, le 10 février, pourra difficilement être validée si Marseille se qualifie face à Montpellier, car c'est celle des quarts de finale de la Coupe de France.
Une semaine cruciale
En attendant la décision finale de la LFP, d'autres rebondissements ne sont pas forcément à exclure dans la polémique autour de ce report d'OL - OM. Mais s'il y a une certitude, c'est que Marseille a tout intérêt à battre Montpellier pour affronter des Lyonnais privés de Lucas Paqueta, l'homme fort de l'entrejeu rhodanien cette saison, dans un duel qui aura son importance pour la course à la Ligue des champions. Quel que soit l'avenir de Bruno Guimaraes. Et même si la formation de Jorge Sampaoli devra pour sa part faire sans Gerson, lui aussi retenu en équipe de Brésil, si elle devait affronter Lyon mardi prochain.
C'est un enjeu supplémentaire pour l'OM face à Montpellier. Une victoire serait d'autant plus bénéfique pour le groupe de Sampaoli qu'elle gonflerait sa confiance avant les retrouvailles avec l'OL. Et lui permettrait d'aborder idéalement une semaine qui verra aussi Marseille affronter Angers en ouverture de la 23e journée vendredi prochain au Vélodrome. Elle pourrait être cruciale pour la suite de la saison marseillaise. Et c'est bien le match face à Montpellier qui en donnera le ton.
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