Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

Héros du FC Annecy, "Monsieur penalties" : Thomas Callens, la Coupe de France pour enfiler les gants du héros

Fabien Esvan

Mis à jour 06/04/2023 à 14:15 GMT+2

Le facteur X du FC Annecy, c'est lui. Habituelle doublure de Florian Escales lors des traditionnelles joutes de Ligue 2, Thomas Callens enfile le costume de héros dans le fabuleux parcours des Haut-Savoyards en Coupe de France. Impérial contre l'Olympique de Marseille au tour précédent, le portier breton devra encore briller ce jeudi en demi-finale (coup d'envoi 20h45) face à Toulouse.

"On en vient à se demander si Angers ne peut pas battre le PSG"

C'est une histoire comme la Coupe de France aime et sait en faire. Inconnu au bataillon professionnel avant son arrivée au FC Annecy l'été dernier, Thomas Callens se fait un nom dans la doyenne des compétitions. Alexis Sanchez, victime du Brestois au tour précédent, s'en souvient encore. Jusqu'à même parler de "pire défaite de sa carrière".
Bourreau successif de Belfort, du Paris FC et donc de l'Olympique de Marseille, le joueur formé au FC Lorient et au SM Caen sera encore un atout de poids des Savoyards ce jeudi. Face à Toulouse, il faudra sortir un nouvel exploit pour retrouver le Stade de France. Toute une région en rêve, Thomas Callens connaît la recette des miracles.
picture

Thomas Callens (FC Annecy) célèbre son arrêt sur penalty contre Alexis Sanchez lors du quart de finale contre l'Olympique de Marseille en mars 2023.

Crédit: Imago

De la N3 aux portes du Stade de France

Pourtant, le gardien a dû patienter avant de faire des merveilles aux yeux du grand public. Non conservé par le centre de formation de Lorient, Thomas Callens a rebondi à Caen où il aurait pu goûter à la Ligue 2. Avant que le Covid-19 et l'arrêt du championnat ne viennent mettre un terme à ses rêves. Le Brestois navigue entre la N3 et la N2 de 2015 à 2022. De retour chez les Merlus en 2020, il se fait une place au soleil et un nom dans l'équipe réserve entraînée par Régis Le Bris.
Prêté à Annecy l'été dernier, l'ancien Lorientais décroche sa première titularisation chez les professionnels en octobre. C'était en Coupe de France contre les Diables noirs de Mayotte, pensionnaires de R1. "C’est un premier match pro mais c’est différent. On jouait face à une équipe que je ne connaissais pas, une R1 de Mayotte. Je ne l’ai pas pris comme un premier match pro. J’avais déjà pas mal joué en N2 et N3 (63 matchs), avec parfois plus de pression", s'était épanché le joueur.
Thomas Callens découvre ensuite la Ligue 2 contre Sochaux et surtout contre Caen. "Les niveaux d’émotion et de satisfaction étaient décuplés. Ce retour au stade d’Ornano était incroyable." C'est dans la doyenne des compétitions que le dernier rempart va se faire un nom, notamment sur tirs au but.
picture

Le projet lensois est si cohérent qu'il mériterait presque le titre

Monsieur penalties

Très à l'aise dans l'exercice dans ses jeunes années, le natif de Brest confirme chez les grands. Cette réussite est loin d'un hasard pour le portier qui refuse de parler de parler de loterie. "Les tirs au but sont une arme pour nous cette saison. Je surfe sur cette confiance. J’en ai arrêté six jusqu’ici. C’est une force pour nous. C’est vrai que j’ai toujours aimé cet exercice. Ce n’est pas de la loterie, même s’il y a une part de chance. C’est du travail, de l’analyse, une part d’intimidation de l’adversaire… J’aime ça", expliquait-il dans un entretien à Ouest-France au lendemain de la qualification au Vélodrome.
Dans un entretien accordé au Dauphiné Libéré, Thomas Callens en a remis une couche sur sa préparation. "Il y a un travail d'analyse vidéo avant, comme tout le monde fait et après c'est l'instinct. J'ai aussi quelques petites 'billes'." Décisif à six reprises sur les trois séances de tirs au but disputées par Annecy en Coupe de France, le Breton voit son travail récompensé.
Ancien entraîneur des gardiens du SM Caen de 2001 à 2018, Frédéric Petereyns a connu le joueur à Malherbe et partage le même avis. "Il est très explosif. Il n'est pas dans les normes actuelles. Les penalties, c'est un duel avec l'attaquant. Il faut arriver à prendre le dessus mentalement. A force d'en arrêter, il impressionne les frappeurs. Le duel mental instauré plaide en sa faveur."
"Galvanisé" par l'ambiance du Vélodrome comme il l'expliquait à Ouest-France, le Breton pourra compter sur un Parc des Sports d'Annecy plein comme un oeuf et chauffé à bloc pour guider les siens vers un nouvel exploit. Dix ans après la fabuleuse aventure du disparu Evian-Thonon-Gaillard, la Haute-Savoie peut rêver de retrouver le Stade de France. Thomas Callens n'y est pas étranger.
Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Plus de détails
Publicité
Publicité