Kang-in Lee, Gonçalo Ramos, Senny Mayulu, Lucas Hernandez : Au PSG, la lumière viendra aussi des hommes de l'ombre
Publié 25/02/2025 à 23:55 GMT+1
Le quart de finale de la Coupe de France mercredi (21h05) face au Stade Briochin sera l’occasion pour les habituels réservistes du PSG de s’illustrer. En particulier Kang-in Lee, Gonçalo Ramos, Senny Mayulu et Lucas Hernandez. Des hommes plutôt destinés à évoluer dans l’ombre des titulaires jusqu’ici, mais qui pourraient bien avoir un rôle majeur sur la dernière partie de la saison.
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Kang-in Lee : Le couteau suisse
- Pourquoi est-il dans l’ombre ?
Kang-in Lee est une option sur quatre postes, mais un premier choix nulle part. Aligné sur les deux ailes, en faux-neuf ou en relayeur, le Sud-Coréen a la particularité d’avoir participé à tous les matches sans exception. Il a ainsi eu les opportunités pour s’imposer, sans parvenir à les saisir pleinement. Sa timidité dans ses initiatives offensives est souvent mise en avant pour expliquer sa situation, surtout quand il est utilisé dans le trio d’attaque. Dans la prise de risque et l’impact sur les défenses adverses, il souffre de la comparaison avec les autres éléments offensifs parisiens.
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- Pourquoi peut-il jouer un rôle clé ?
Luis Enrique apprécie typiquement ce genre de profil, ultra-polyvalent. Kang-in Lee est un couteau suisse que l’entraîneur parisien peut dégainer facilement quand il s’agit de faire tourner son effectif, ou de répondre à de multiples situations dans une rencontre. Le Sud-Coréen a aussi ses coups d’éclats. Son inspiration géniale pour offrir un but à Ousmane Dembélé lors de la victoire à Brest (2-5) dit tout de ses qualités techniques et de sa créativité. Encore passeur décisif en sortie de banc pour Achraf Hakimi dimanche à Lyon (2-3), l’ancien joueur de Majorque est capable d’être déterminant. Qu’il soit moins attendu ou surveillé que d’autres lui joue plutôt en sa faveur.
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Senny Mayulu, Gonçalo Ramos, Kang-in Lee, Lucas Hernandez : des réservistes qui auront un rôle clé au PSG
Crédit: Quentin Guichard
Gonçalo Ramos : Le "super-sub"
- Pourquoi est-il dans l’ombre ?
Il est le seul véritable avant-centre de l’équipe, mais il joue dans une équipe sans avant-centre. Luis Enrique n’est pas vraiment adepte du profil de numéro neuf, et la longue indisponibilité de Gonçalo Ramos sur blessure en début de saison ne lui a pas donné l’occasion de changer d’avis. L’entraîneur parisien privilégie l’incertitude causée par les multiples permutations des membres de son trio offensif, une perspective que Ramos ne peut pas lui offrir. La réussite du repositionnement dans l’axe d’Ousmane Dembélé en 2025 ne fait qu’encourager le technicien espagnol à persévérer dans cette voie. Le Portugais doit se contenter de rares titularisations (8 jusqu’ici) et se montre moins performant quand il démarre les matches (2 de ses 9 buts).
- Pourquoi peut-il jouer un rôle clé ?
Les minutes de Ramos sont comptées mais il a une faculté assez remarquable à les rentabiliser, avec 1 but toutes les 92 minutes. Il fait souvent parler la poudre en sortie de banc, pas seulement dans la finition. Le Portugais s’est illustré autrement la semaine passée avec un enchaînement de grande classe avant d’offrir un but tout fait à Désiré Doué contre Brest en Ligue des champions (7-0), puis un geste technique venu d’ailleurs pour dynamiter la défense de l’OL sur le troisième but parisien à Lyon (2-3). Toujours très impliqué dans le repli défensif, il coche toutes les cases du "super sub". Son rôle est déjà crucial pour Paris sur les fins de matches. Il y a peu de raison que ça change.
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Senny Mayulu : L’atout fraîcheur
- Pourquoi est-il dans l’ombre ?
C’est déjà la logique de son statut. Senny Mayulu, 18 ans, abordait la saison avec l’objectif de gratter un maximum de minutes pour gagner en expérience. Sa performance remarquée face à Strasbourg (4-2) à la mi-octobre, avec un but à la clé, appelait certainement un temps de jeu un peu plus conséquent mais une blessure contractée avec l’équipe de France U20 en novembre est venue contrarier sa progression. Et limiter ses minutes dans un secteur où Luis Enrique dispose de multiples options pour trois postes, avec Vitinha, João Neves, Warren Zaïre-Emery et Fabian Ruiz mais aussi des profils plus offensifs comme Désiré Doué et Kang-in Lee.
- Pourquoi peut-il jouer un rôle clé ?
Les signes de sa montée en puissance sont assez évidents. Titulaire lors de la victoire à Toulouse (0-1), Mayulu a livré une prestation consistante dans l’entrejeu et saluée par son coéquipier Fabian Ruiz. "On dirait un vétéran, il va beaucoup donner au PSG", avait déclaré l’Espagnol au sujet du jeune Parisien. Quelques jours plus tard, Mayulu a inscrit le premier but de sa carrière en Ligue des champions lors de la victoire contre Brest (7-0). De quoi convaincre un peu plus Luis Enrique qu’il peut l’intégrer pleinement dans sa rotation d’effectif compte tenu des multiples échéances à venir. Polyvalent et impactant dans l’animation offensive, le jeune Parisien a les qualités pour s’affirmer dans ce contexte favorable.
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Lucas Hernandez : Le taulier en reconquête
- Pourquoi est-il dans l’ombre ?
Il était un titulaire indiscutable de la défense parisienne la saison passée, d’abord comme latéral gauche quand Nuno Mendes était blessé puis dans l’axe aux côtés de Marquinhos. Victime d’une blessure aux ligaments croisés du genou gauche lors de la demi-finale aller de Ligue des champions face au Borussia Dortmund (1-0), Lucas Hernandez n’est revenu qu’en décembre. Depuis, il n’a plus le même statut. Déjà parce qu’il a besoin de temps pour retrouver son meilleur niveau, et ses prestations en demi-teinte vont dans ce sens. Surtout parce que l’équipe actuelle s’est construite sans lui. Willian Pacho a gagné ses galons de titulaire en défense centrale depuis son arrivée l’été dernier, et Lucas Beraldo est le plus souvent utilisé dans l'axe quand l’Équatorien ne joue pas, tandis que Nuno Mendes reste incontournable en latéral gauche.
- Pourquoi peut-il jouer un rôle clé ?
En pleine possession de ses moyens, Lucas Hernandez est un atout dont le PSG peut difficilement se passer. Il répond à tous les critères exigés par Luis Enrique, de sa polyvalence à son mental de guerrier en passant par son expérience des grands rendez-vous et une culture tactique qui colle parfaitement à l’animation défensive mise en place par l’Asturien. L’entraîneur parisien profite de la latitude dont il dispose pour pouvoir gérer son temps de jeu en championnat et en Coupe de France afin de permettre à l’international français de revenir doucement mais sûrement à son meilleur niveau. Selon les échéances auxquelles le PSG sera confronté au printemps, un Lucas Hernandez à son meilleur niveau peut redevenir un taulier de nature à faire la différence.
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