Le Portugal en rêve

Après avoir éliminé le PSG, le Hertha Berlin et Malaga, Boavista a sans doute fait un grand pas vers la finale en inscrivant un but au Celtic Park lors du match aller. Au bout, le club espère donner rendez-vous à Porto le 21 mai à Séville pour une explication 100 % portugaise. Les Portugais doivent pourtant se méfier d'une formation écossaise qui avait déjà concédé le nul à domicile (1-1) avant d'aller s'imposer à Anfield (0-2) face à Liverpool au tour précédent. Pourtant, les deux équipes ont fait du trophée européen l'objectif de leur fin de saison.

Les hommes de Jaime Pacheco, relégués à la 11e place à 37 points de Porto, ont depuis longtemps abandonné tout espoir dans le championnat portugais et rêvent de la première finale européenne de leur histoire. Quant au Celtic, sacré en 1967 et finaliste en 1970, il espère renouer avec son passé et oublier ainsi une saison qui devrait voir les Rangers, qui disposent de 8 points d'avance, remporter le titre de champion d'Ecosse. Le choc promet d'être très physique, d'autant que les Portugais ont promis de ne pas défendre à onze mais de jouer l'attaque pour se mettre à l'abri le plus rapidement possible.

Du statut d'outsider, Porto est passé à celui de favori en dominant outrageusement la Lazio au Stade Das Antas (4-1), pourtant 4e de la Serie A. Largement en tête de la Super Liga portugaise avac 13 points d'avance sur le Benfica et qualifiés en demi-finale de la Coupe du Portugal, les hommes de José Mourinho sont idéalement placés pour retrouver une finale européenne après celle perdu en 1987 et réaliser un triplé historique. "Si nous sommes concentrés, il sera difficile de ne parvenir à la finale", déclare ainsi Deco avant d'ajouter que son équipe "a toutes les chances de ne pas être oublié dans les 10, 15 ou 20 prochaines années. Nous pouvons être les acteurs d'un moment historique dans l'histoire de ce club".

Mais les Lazialistes, vainqueurs de la Coupe des Vainqueurs de Coupe en 1999, ne baisse pas les bras et entend réussir l'exploit à Rome. "Je crois en cette qualification. Porto est une bonne équipe mais elle ne nous est pas supérieure", est ainsi persuadé Sinisa Mihajlovic. Les "biancocelesti" devront pourtant se montrer davantage convaincants, notamment au milieu de terrain, pour pouvoir inscrire trois buts sans en encaisser le moindre. Pour cela, les Romains comptent sur uleur public et ont ainsi vendu des places à un euro pour remplir les 70.000 places du Stadio Olimpico.