Les Espagnols en force

COUPE DE L'UEFA - QUART DE FINALE RETOUR

Le FC Séville est toujours là. Le tenant de la Coupe a bien résisté sur le terrain de Tottenham en arrachant un nul (2-2). Portant à trois le nombre de clubs espagnols en demi-finale de l'UEFA, il n'y a donc pas que l'Angleterre qui réussit à faire main basse sur l'Europe. Victorieux 2 à 1 à l'aller, les vainqueurs de l'édition 2006 ont mâté en dix minutes la première équipe à avoir inscrit son nom au palmarès de la compétition (1972), sur un but contre son camp de Steed Malbranque (3e) et un autre d'un ancien Spur, Frédéric Kanouté (8e).

Transparents en première période, les Anglais sont revenus dans le match en une minute par Jermaine Defoe, juste après son entrée en jeu (66e), puis par Aaron Lennon (67e). Mais le mal était fait. Les Spurs payaient une bourde de Malbranque qui, au second poteau, s'emmêlait les pinceaux et détournait dans son but la tête décroisée de Christian Poulsen. Kanouté s'appuyait en une-deux sur Alexander Kerzhakov et éliminait Paul Robinson d'un double contact, semblant ôter tout intérêt au match.

Difficile d'imaginer les Espagnols, supérieurs techniquement, prendre les quatre buts qui les élimineraient, d'autant que Dimitar Berbatov croisait trop son tir et plaçait l'autre sur le poteau (40e et 45e). L'espoir renaissait quand Defoe détournait dans les filets un tir de Robbie Keane juste avant que Lennon, au second poteau, ne profite de la suffisance défensive espagnole pour arracher l'égalisation.

Mais les Sévillans se reprenaient et à l'exception d'un tir détourné de Berbatov (81e) et d'un autre pas assez appuyé (85e), les Spurs n'étaient plus dangereux et finissaient le match à dix après l'exclusion justifiée de Teemu Tainio (90+1). Si Puerta avait même pu donner la victoire aux siens à deux reprises, c'est bredouille que Tottenham est reparti de Séville, ne suivant pas les exploits de ses homologues en Ligue des Champions.

Le Werder Brême a assuré sa place. L'autre favori de la compétition a écrasé les Néerlandais d'AZ'67 Alkmaar (4-1, 0-0 à l'aller) et retrouvé son buteur, Miroslav Klose, auteur d'un doublé en pleine période de doutes (il n'a pas marqué depuis neuf matches en Bundesliga). Et le meilleur buteur du Mondial 2006 n'avait plus marqué sur la scène européenne depuis... l'automne 2005. De quoi remettre en marche la "Torfabrik" (usine à buts) qui sera la seule fabrication non-espagnole des demi-finales.

Osasuna Pampelune, qui avait fait le plus difficile à l'aller en assommant le Bayer Leverkusen 3 à 0, s'est qualifié sans trembler sur un score plus modeste à Pampelune. Tombeur aux tours précédents des Glasgow Rangers et de Bordeaux, la formation basque-espagnole, modeste 14e de la Liga, poursuit son aventure européenne avec cette fois en ligne de mire une autre équipe espagnole, et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de Séville, le tenant du titre. Sans pression à l'entame du match, les Espagnols étaient les premiers à ouvrir le feu sur une tête de Milosevic (12e) puis une frappe de Roberto Soldado (22e). Les Allemands répliquaient par Castro (13e) et une frappe de Freier qui frôlait le poteau (42e).

Au retour des vestiaires, Juanlu Gomez voyait sa frappe repoussée des deux poings par Le gardien allemand Rene Adler (48e). Mais ce n'était que partie remise. A l'heure de jeu, à la conclusion d'un beau mouvement des Espagnols, Soldado adressait un tir croisé en dehors de la surface. Adler repoussait dans les pieds de Juanlu Gomez qui n'avait plus qu'à le fusiller à bout portant (62e). Osasuna ne se contentait pas de gérer son confortable avantage et Cuellar était tout près de doubler la mise vingt minutes plus tard (82e) sur un nouveau tir à bout portant.

A l'aller, l'Espanyol l'avait emporté 3-2 après avoir mené 3-0. Son but d'avance aura donc suffi au stade de la Luz. En première mi-temps le Benfica a subi une forte pression de l'Espanyol avant de se reprendre et de retrouver sa capacité de réaction en ratant cependant deux occasions de but avec des tirs sur les poteaux de Rui Costa et Miccoli. L'Espanyol semblait n'avoir pour objectif que de "sauver" le résultat obtenu au match aller. L'entraîneur du Benfica a parié sur le "maestro" Rui Costa, avec Petit, le Grec Karagounis et Simao en milieu de terrain.

A la douzième minute Pandiani a mis en danger les Portugais avec un tir qui a fait trembler la défense du Benfica sans réussir à marquer. Un tir en réponse de Simao, repris par Karagounis de la tête a été arrêté par Gorka. En deuxième mi-temps Nuno Gomes et Miccoli ont mis en danger la défense de l'Espanyol. A la 49e minute une attaque combinée de Rui Costa, Miccoli et Simao a échoué devant le but défendu par Gorka qui a également arrêté un tir du même Costa à la 66e minute.