Montpellier remercie Kabze

Comme des grands. L'équipe alignée ce mercredi soir par René Girard pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue, encore plus rajeunie que d'habitude, s'est imposée avec une certaine maîtrise contre le LOSC (2-1) grâce à deux buts de Kabze. Les Héraultais ont même contrôlé la rencontre jusqu'à 25 minutes de la fin, menant alors 2 à 0. Pourtant, le début de match ne laissait pas présager un tel scénario. Ce sont plutôt les Dogues qui ont montré les crocs grâce aux centres de Sow (12e, 15e), au jeu en pivot de Frau ou aux tentatives de De Melo. Mais Lille utilisait mal ses 70 % de possession de ballon durant cette période et Montpellier, bien regroupé dans son camp, pris confiance.

Alors que les Montpelliérains se montraient de plus en plus dangereux, c'est finalement Kabze, isolé dans la surface, qui a placé une tête après un contre mené côté gauche par Dernis (28e, 1-0). Au lieu de secouer les Lillois, ce but allait les faire douter un peu plus. Avec de longs ballons aériens vers De Melo ou Frau, improductifs. "On a été catastrophiques en première période, le coach aurait pu sortir tout le monde", déclarait, lucide, Rio Mavuba à la mi-temps. Mais Tulio de Melo fit seul les frais de cette première période, remplacé par un Eden Hazard bien plus percutant.

Si le Belge secoua davantage la défense héraultaise après la pause, il était un peu seul à sonner la révolte. Tranquillement, sereinement, le bloc de Montpellier déroulait, et Dernis ou Aït-Fana se mettaient en valeur (46e, 51e). Pas autant que Kabze (62e, 67e), qui crucifiait Landreau après avoir éliminé Chedjou (53e, 2-0). Avec deux buts et une activité incessante, l'attaquant turc a été excellent.

Si l'égalisation lilloise, magnifique et signée Hazard (2-1, 68e), a redonné un peu d'espoirs aux Lillois, elle n'a pas fait paniquer les joueurs Montpelliérains, concentrés et appliqués. Dans une fin de match un peu folle, où le ballon allait d'une surface à l'autre, les efforts des Lillois étaient trop désordonnés pour être efficaces. Au coup de sifflet final, sous les acclamations de La Mosson, les Héraultais pouvaient fêter leur qualification, comme le milieu Joris Marveaux : "On est très heureux, la saison est difficile en championnat. C'est l'occasion d'aller en finale en quelques matches seulement." Il ne reste maintenant plus qu'une marche aux Montpelliérains.