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Les mots de l'émotion
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Publié 27/06/2003 à 12:30 GMT+2
Les joueurs de l'équipe de France et le monde du football ont fait part de leur vive émotion après le décès du Camerounais Marc-Vivien Foé, jeudi, à Lyon, pendant la demi-finale de la Coupe des Confédérations, contre la Colombie. Tous ceux qui l'ont côtoy
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Grégory Coupet (gardien de l'équipe de France et ex-coéquipier de Marc-Vivien Foé) : "Marco, c'était le grand frère, c'était un roc, un type extraordinaire. On a appris ça juste avant l'échauffement mais il a fallu jouer car la vie continue. En ce qui concerne la finale, j'imagine que les Camerounais vont avoir du mal à se concentrer après quelque chose comme ça. Mais ils peuvent aussi se dire qu'ils vont se battre pour lui afin de lui rendre hommage, comme cela nous était arrivée pour Luc (Borelli, ex-gardien remplaçant de l'OL décédé dans un accident de voiture il y a quelques années)".
William Gallas (défenseur de l'équipe de France) : "Pendant le match, on pensait constamment à ce qui s'était passé. Quelques joueurs de l'équipe de France avaient vu (à la télévision) quand il était tombé par terre. Cela fait peur, cela peut arriver à n'importe qui".
Thierry Henry (attaquant de l'équipe de France) : "Par respect pour la famille de Marc-Vivien Foé, je ne voudrais pas trop parler. Tout le monde est choqué. J'ai joué plusieurs fois contre lui en France et en Angleterre. On a tous eu une pensée pour lui et sa famille avant, pendant et après le match. Ce soir, la qualification, ce n'est vraiment pas le plus important".
Benoît Pedretti (milieu de terrain de l'équipe de France) : "Ce soir on a gagné, c'est tout. C'était assez bizarre car on a tous joué contre Marc-Vivien Foé. C'était un contexte très particulier, on a essayé d'être encore plus solidaires les uns avec les autres".
Marcel Desailly (capitaine et défenseur de l'équipe de France) : "On était pas très motivés par cette rencontre mais il fallait la faire et être présent. (Interrogé sur l'opportunité de jouer la finale) Je n'ai pas trop d'opinion, il faut voir avec les Camerounais, avec du recul aussi. Mais si cela nous était arrivé à nous, je ne jouerais pas. Je comprendrais tout à fait que les Camerounais refusent de disputer cette finale".
Olivier Dacourt (milieu de terrain de l'équipe de France) : "Cela a été très difficile de jouer cette rencontre. La mort de Marc-Vivien Foé nous est tombée dessus. On le connaissait pratiquement tous. Avant le match, dans les vestiaires, il n'y a pas eu de mots, il y avait de l'émotion et des pleurs. Ensuite, sur le terrain, on a essayé de faire de notre mieux".
Mikaël Silvestre (défenseur de l'équipe de France) : "Nous l'avons appris juste avant le début du match, en nous rendant au terrain. Il n'y avait pas un bruit dans le vestiaire. Tout le monde était abattu. La plupart des joueurs a pleuré et nous avons eu besoin de beaucoup de courage pour aller sur le terrain et gagner le match."
Roger Milla (joueur emblématique du Cameroun) : "Nous avons eu jeudi soir une réunion entre tous les joueurs et les dirigeants. Nous avons décidé de jouer à sa mémoire. Nous sommes tous très mal. C'était notre petit frère. Pour nous c'est très dur. Il nous manque énormément".
Gervais Martel (président du RC Lens, club de L1 où Foé évolua de 1994 à 1999) : "Je viens juste de l'apprendre. J'étais en réunion quand (le président de Lyon Jean-Michel) Aulas m'a appelé pour me dire ça. Je suis trop ému. Je peux juste dire que cela a toujours été un mec exceptionnel".
Jean-Luc Lamarche (chargé du recrutement à Lens) : "Il était arrivé chez nous juste après sa première Coupe du monde. Il avait tout juste 19 ans. Il était à la fois remarquable comme joueur, mais aussi en tant qu'homme, car il avait une classe immense, naturelle. Il restait proche des gens qui avaient compté pour lui dans sa carrière, il était très fidèle".
Guy Roux (entraîneur d'Auxerre) : "C'était un garçon d'une grande gentillesse. Il avait passé deux jours avec nous. Je l'avais suivi lors de la Coupe du monde 1994 lorsque le Cameroun était entraîné par Henri Michel. Il avait fait une chevauchée de 50 mètres avant l'incident" et une faute bénigne commise sur lui ne l'avait semble-t-il pas handicapé. "Il avait l'air en bonne forme et en bonne santé"
Jean-François Lamour (ministre des Sports) : "Je suis particulièrement ému car la mort de Marc-Vivien Foé frappe un joueur de talent en plein match dans l'exercice de son art. Je présente mes condoléances les plus attristées à ses coéquipiers, particulièrement éprouvés ce soir. J'espère que ceux-ci trouveront la force nécessaire de surmonter leur peine dimanche soir et de jouer la finale. Je pense à sa famille et à ses proches dont la souffrance doit être immense."
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