Une "honte historique"

"Honte historique", a titré le quotidien carioca O Globo sur son site internet. "La sélection nous a fait honte", a renchéri l'agence du quotidien pauliste Estado. Même son de cloche pour l'édition électronique de la Folha de Sao Paulo.

Tous les médias ont rappelé que la Seleçao n'avait plus été éliminée au premier tour d'un tournoi officiel international depuis le Coupe du monde 1966 en Angleterre.

Lors de ses précédentes participations à la Coupe des Confédérations, le Brésil n'avait jamais fait plus mal que 4e (2001) alors qu'il avait remporté le trophée en 1997 et terminé 2e en 1999. Le sélectionneur Carlos Alberto Parreira, rappelé aux commandes en janvier dernier, n'a pas été épargné, Estado soulignant que l'équipe nationale avait "fait honte lors de la première compétition disputée depuis (son) retour".

Parreira avait conduit la sélection auriverde à la victoire lors de la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. La Folha lui a reproché d'avoir laissé au repos certains des cadres de la sélection tels Ronaldo et Roberto Carlos (Real Madrid) ou Rivaldo (Milan AC) jugés fatigués.

Parreira avait d'autre part enregistré les forfaits de Roque Junior (Milan AC), blessé, et Ze Roberto (Bayern Munich), opéré des amygdales. Au sein du groupe composé essentiellement de joueurs opérant dans le championnat brésilien ne figuraient que quelques rares habitués de la sélection comme Ronaldinho (Paris SG), Kleberson (Atlético Paranaense), Ricardinho (Sao Paulo) ou le gardien Dida (Milan AC).

"Rien moins que onze joueurs honoraient leur première sélection pour la circonstance alors que Parreira lui-même avait souligné que le renouvellement de l'équipe devait se faire de manière lente et graduelle", n'a pas manqué de rappeler la Folha.

Ce recours massif à de jeunes joueurs a dérouté la plupart des supporteurs de la Seleçao qui ont, en conséquence, suivi avec un intérêt très relatif cette Coupe des Confédérations disputée en France. A leurs yeux, cette compétition se présentait au mieux comme un examen de passage pour les jeunes recrues. Rien de plus.