Coupe du monde des clubs - Critiques et louanges, but et petit pont : Cherki, un premier condensé à Manchester City

Pour ses trois premières sous le maillot de Manchester City, Rayan Cherki a eu le temps d'essuyer ses premières critiques, d'inscrire son premier but et surtout de semer quelques promesses, à coup de gestes et connexions qui enflamment déjà la toile. Un bon condensé de ce que peut offrir le joueur et le personnage. Même si les choses sérieuses n'ont pas encore pointé le bout de leur nez.

"Je suis plus optimiste pour l'avenir de l'OL que pour celui de Textor"

Video credit: Eurosport

Rayan Cherki n'est pas un joueur comme les autres. Son transfert de Lyon à Manchester City en tout début de mercato n'est pas qu'un mouvement parmi d'autres. Ses premières apparitions en équipe de France n'ont laissé personne de marbre. Alors forcément, on le surveille un peu plus que les autres. Et si l'idée n'est pas de tirer un bilan après trois bouts de match dans une Coupe du monde des clubs que tout le monde ne prend pas encore au sérieux, ses trois premiers matches sous ses nouvelles couleurs ont offert un condensé du personnage et du joueur qu'il est.
Il y a d'abord eu cette première titularisation d'entrée. Cinquante-neuf minutes contre le Wydad Casablanca en guise de baptême du feu, pour un rendu assez quelconque dans des conditions difficiles. Au milieu de quelques éclairs, sa passe ratée aurait pu coûter un but à City, et ses appels de balle ont rarement payé (34 ballons touchés). "Le club a choisi Rayan parce qu'il a des qualités incroyables près de la surface, une superbe vision de passes. Je suis très content qu'il soit là", assurait Pep Guardiola en conférence de presse d'après-match. Mais les doutes et critiques des plus impatients émergeaient déjà. Principalement, certes, sur les réseaux sociaux.
Cinq jours plus tard, l'ancien Lyonnais s'est cette fois assis sur le banc, pour la première fois. Avant d'entrer et marquer un quart d'heure plus tard, pour la première fois aussi, dans son style caractéristique, fait d'habilité dans les petits espaces et de capacité à scorer du droit comme du gauche. La conclusion d'une promenade contre Al-Aïn (6-0) pas de nature à s'enflammer, mais au moins à se libérer.
"On connaît le potentiel de Rayan Cherki. Je vois beaucoup de choses à l'entraînement et je me dis : ‘Quel joueur !', reconnaissait Guardiola après coup. Mais en tant que nouveau joueur, comme c'est le cas pour Tijjani Reijnders, pour Marcus Bettinelli, pour Rayan Aït-Nouri, ils ont besoin d'un peu de temps, pour nous connaître, pour savoir ce que l'on veut."
C'est de nouveau sur le banc qu'il s'est assis contre la Juventus jeudi. Entré à un gros quart d'heure du terme, il est passé tout proche de marquer sur un service du même Erling Haaland qui lui avait offert le ballon de son premier but à City. Sur les réseaux sociaux comme sur la pelouse, la connexion entre les deux joueurs est déjà très concrète. Et plus que prometteuse.

Fidèle à lui-même

Une chose est sûre, Rayan n'a pas arrêté de faire du Cherki. Jusqu'ici, il a entamé son adaptation sans se dénaturer. Pour le pire, parfois : on l'a déjà vu lever les bras sur des appels de balle non exaucés, ce qui rappellera quelques souvenirs aux supporters lyonnais. Mais pour le meilleur, surtout, à l'image de ses passes lasers et de sa qualité technique insolente. Filip Kostic, victime d'un petit pont dévastateur sous les yeux ébahis d'un ramasseur de balle, ne dira pas le contraire. Et tout internet en a déjà profité.
Cherki l'avait annoncé, il rejoignait l'Angleterre sans perdre de vue son objectif ultime : prendre et donner du plaisir. C'est ce qui transpire des compilations déjà publiées sur les réseaux sociaux par son nouveau club, qui se régale de ses gestes à l'entraînement comme en match. City le sait, il a recruté un joueur très spécial. Et il se fait un plaisir de l'afficher.
Tout cela n'est toutefois qu'une grosse parenthèse. Parce que la "vraie" compétition ne démarre que cette nuit pour les hommes de Guardiola, opposés à Al-Hilal en 8es de finale. Mais que l'unique révélateur valable sera la Premier League, évidemment. Et que le néo-international français va devoir cravacher pour se faire une place très loin d'être acquise.
"C'est simple : ils doivent se battre. Tout le monde sait qu'ils ont une petite compétition à jouer avec eux-mêmes, c'est le seul moyen dans les gros clubs. Ils doivent sentir que s'ils ne jouent pas bien, un autre jouera", lançait l'Espagnol après le dernier match de poules. Quelle que soit son utilisation, dans l'axe ou sur un côté, Cherki devra se détacher de Tijjani Reijnders ou Bernardo Silva, de Jérémy Doku ou Phil Foden, et des autres promesses qui voudront faire leur trou, d'Oscar Bobb à Claudio Echeverri. La mission est d'ampleur, Cherki le savait. Mais les premières impressions sont positives.

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité