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Face à la machine américaine, les Pays-Bas peuvent-ils viser l’éternité ?

Vincent Roussel

Publié 06/07/2019 à 23:45 GMT+2

COUPE DU MONDE - Alors que les Etats-Unis se présentent comme les grands favoris de cette finale de Coupe du monde (17h), les Pays-Bas, pour leur première à ce stade de la compétition, ont des arguments à faire valoir. Suffisamment pour renverser les championnes du monde en titre ?

Van de Sanden, Miedema et Groenen (de g. à d.) lors de la demie face à la Suède

Crédit: Getty Images

On espérait évidemment qu’il y en ait plus, mais une Française sera bien sur la pelouse du stade de Lyon, ce dimanche, pour la finale de la Coupe du monde. Il s’agit de Stéphanie Frappart, la future arbitre de Ligue 1, qui sera au sifflet pour cette rencontre au sommet entre l’ogre américain et le novice néerlandais.
Hormis la Lyonnaise Shanice Van de Sanden et la Montpelliéraine Anouk Dekker, côté hollandais, c’est tout ce qui sera estampillé "made in D1" pour cette conclusion du Mondial, où les Etats-Unis comptent bien accentuer leur mainmise sur le football féminin.

Les USA pour imiter l’Allemagne

Déjà recordwomen au nombre de trophées glanés (3), les championnes du monde en titre peuvent aussi devenir la deuxième sélection de l’histoire à soulever le Graal deux fois d’affilée (après l’Allemagne, en 2003 et 2007). Impressionnantes pour leur entrée (13-0 face à la Thailande), les coéquipières de Megan Rapinoe ont enchaîné, à partir des huitièmes de finale, les victoires étriquées sur le score de 2-1 pour disputer leur 3e finale d’affilée : "La pression pour nous est énorme, mais nous la supportons parfaitement et nous continuons à avancer. Rose Lavelle et Lindsey Horan s'épanouissent en Coupe du Monde, Alex Morgan (co-meilleure buteuse avec 6 réalisations, NDLR) continue de faire ce qu'elle sait le mieux faire et notre défense est solide", a expliqué Rapinoe, co-capitaine, avant l’affrontement final.
Une façon de dire que cette équipe, la plus complète de la compétition, est aussi celle qui a le plus de qualité sur le banc. "J'ai su dès que j'ai terminé ma liste des 23 que ce groupe allait être très uni et fort en termes de mentalité", a renchéri la sélectionneuse Jill Ellis. Même la portière Alyssa Naeher, en difficulté au début du Mondial et fautive sur l’égalisation espagnole en 8e, s’est transformée en héroïne lors de la demie face à l’Angleterre, en stoppant le penalty de Steph Houghton à la 84e, alors que les USA menait 2-1. Un bilan qui a de quoi faire rougir les Pays-Bas ?
Nous sommes prêtes
Pas vraiment à les écouter. "Ce sera très compliqué, mais nous sommes prêtes", a résumé Sarina Wiegman, qui n’a connu que la victoire en compétition officielle avec les Oranje (6 victoires à l’Euro en 2017, 6 victoires dans cette coupe du monde jusqu’à présent). Championnes d’Europe à domicile il y a deux ans, ses joueuses ont elles aussi cravaché pour disputer leur première finale pour leur deuxième Mondial. Mais à chaque fois, elles sont sorties victorieuses de leur bras de fer, et la demie face à la Suède, où elles ont fait la différence en prolongation, en a été l’exemple parfait. Les Néerlandaises pourraient toutefois être privées de Lieke Martens, leur atout numéro 1 en attaque, blessée à un orteil.
Un coup dur pour leur tacticienne, qui habituellement ne change rien à son onze-type, mais pourrait mettre la Barcelonaise (déjà sortie prématurément mercredi) sur le banc pour titulariser Jill Roord. La nouvelle joueuse d’Arsenal, qui peut apporter un plus dans l’impact, était entrée en cours de jeu lors du premier match face à la Nouvelle-Zélande, pour marquer le but de la victoire à la 92e minute (1-0). Sans Martens, les Européennes ont tout de même de nombreux arguments à faire valoir.
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Pays-Bas

Crédit: Getty Images

Il y a la vitesse de Van de Sanden, la qualité de percussion de Lineth Beerensteyn, l’habileté technique et le sens du but de Viviane Miedema, la vista de Danielle Van de Donk et la patte de Sherida Spitse au milieu de terrain ou la solidité du duo Bloodworth-Van der Gragt en défense centrale.
Les Hollandaises ont d’ailleurs encaissé autant de buts que les USA (3) dans ce tournoi, et la clé du match résidera en leur capacité à résister à la furie américaine après le coup d’envoi, alors que ces dernières ont marqué à chaque fois dans les 12 premières minutes. Une raison de plus de ne pas arriver en retard, ce dimanche, pour un duel qui offrira l’éternité au vainqueur.
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