Coupe du monde 2023 : Après leur élimination, les Italiennes en révolte

On pourrait presque parler d'une révolte "à la française". Quelques mois après le "putsch" victorieux de certaines joueuses de l'équipe de France féminine contre leur sélectionneuse Corinne Diacre, menée notamment par Wendie Renard, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani, il semblerait que leurs consœurs italiennes ont décidé de suivre le mouvement. Tristement éliminées de la Coupe du monde mercredi après une phase de groupes désastreuse (une victoire, deux défaites), les Azzurre ont décidé de répondre aux critiques dans un communiqué cinglant. Mais sans jamais citer le moindre nom.

"On assume nos responsabilités, toujours, entame tout d'abord le communiqué. Mais, cette fois, on tient également à exprimer notre point de vue (...) Nous n'avons jamais eu peur, mais nous avons ressenti peu de confiance (...) En sélection, il y a un bloc de 16 joueuses de Roma et Juventus, qui ont fait un parcours important en Ligue des champions. Nous pensons donc que c'est normal de se demander pourquoi, une sélection formée d'un tel bloc de joueuses, et complétée par des joueuses d'autres clubs importants et de jeunes de talent, ont eu autant de difficultés d'abord lors du précédent Euro, puis maintenant au Mondial."

Les joueuses italiennes sont certaines qu'elles auraient eu "d'autres résultats" dans des "conditions plus optimales". Si son nom n'apparaît jamais, Milena Bertolini, la sélectionneuse, serait notamment remise en cause par son groupe. Selon la presse italienne, certains de ses choix n'ont pas été compris, de ses convocations pour la compétition à certains choix de formation (Cristiana Girelli sur le banc, Sara Gama non appelée). La nervosité aurait été grandissante dans le vestiaire italien, et ce depuis plusieurs mois.

Mais la Fédération italienne de football (FIGC) serait également visée par ce communiqué, accusée d'avoir laissé à l'abandon une sélection en pleine crise. Selon certaines sources, aucun dirigeant n'avait été envoyé sur place, preuve du peu d'intérêt pour la compétition. Sur le terrain, et malgré une première victoire arrachée contre l'Argentine lors du premier match (1-0), tout s'est ensuite précipité avec deux défaites cinglantes : 5-0 face à la Suède, 3-2 contre l'Afrique du Sud. Résultat, une élimination, une crise et maintenant une révolte. Avec déjà un résultat certain : en fin de contrat au 31 août, Milena Bertolini ne devrait pas être prolongée selon la presse italienne.