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Rubiales risque une suspension plus longue devant la justice espagnole que les 90 jours dont il a écopé de la Fifa

Yohann Le Coz

Publié 27/08/2023 à 12:22 GMT+2

Les tourments de Luis Rubiales ne font probablement que commencer. Après avoir été suspendu 90 jours par la Fifa suite à son baiser forcé infligé à Jenni Hermoso après la victoire de l'Espagne en finale de la Coupe du monde, sa sanction pourrait être aggravée. Le Tribunal administratif des sports espagnol (TAD) va se réunir lundi pour étudier une demande de suspension rallongée de Rubiales.

Luis Rubiales

Crédit: Imago

La situation du patron du foot espagnol Luis Rubiales, déjà suspendu 90 jours par la Fifa après son baiser forcé sur l'internationale Jenni Hermoso, dépend désormais de la justice espagnole. Cette dernière pourrait décider dès lundi de le suspendre plus longtemps. La Fifa avait décidé samedi de suspendre pendant 90 jours Rubiales, président de la Fédération espagnol de football (RFEF), "de toute activité liée au football au niveau national et international", deux jours après avoir ouvert une enquête disciplinaire à son encontre.
Selon plusieurs médias locaux, le Tribunal administratif des sports espagnol (TAD) va se réunir dès lundi pour étudier une demande de suspension des fonctions de président de Rubiales, 46 ans, formulée quant à elle par le gouvernement. Cette suspension pourrait durer au-delà des 90 jours de la Fifa, dans l'attente de la résolution définitive par le TAD de la plainte du gouvernement contre Rubiales pour "infractions très graves".
"Nous allons demander au TAD qu'il se réunisse lundi. Si le TAD accepte la plainte du gouvernement, nous procéderons immédiatement à la suspension des fonctions de président", avait indiqué samedi le ministre espagnol des Sports, Miquel Iceta, dans un entretien au quotidien El Pais. "Les seules sanctions prévues par la Loi des sports sont d'imposer une amende ou l'inéligibilité pour une période pouvant aller de deux à quinze ans", a indiqué dimanche l'avocat spécialiste du droit du sport, Toni Roca, à la télévision publique espagnole.
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Luis Rubiales et Jennifer Hermoso lors de la remise des médailles après la finale de la Coupe du monde remportée par l'Espagne.

Crédit: Imago

Refus de démissionner

Sur le plan pénal, le patron du foot espagnol faisait vendredi l'objet de quatre plaintes pour agression sexuelle reçues par le parquet espagnol. Cependant, aucune ne provient de la joueuse pour l'instant, elles ont donc peu de chance d'aboutir.
Rubiales a suscité une vague d'indignation internationale en donnant un baiser forcé sur la bouche de Jenni Hermoso le 20 août lors de la cérémonie de remise des médailles du Mondial féminin. Contre toute attente, il a refusé de démissionner lors d'une assemblée générale extraordinaire de la RFEF, vendredi, et a contre-attaqué en affirmant que ce baiser était "consenti".
La joueuse a démenti. "Je me suis sentie vulnérable et victime d'une agression, d'un acte impulsif et sexiste, déplacé et sans aucun consentement de ma part", a déclaré la N.10 espagnole, âgée de 33 ans, dans un communiqué vendredi soir.
La fédération espagnole a publié samedi un communiqué dans lequel elle maintient que Jenni Hermoso "ment dans toutes ses déclarations contre le président", avant de retirer ce même communiqué de son site internet. La RFEF a aussi indiqué que Pedro Rocha Junco, vice-président, assurerait l'intérim à la tête de la Fédération durant la suspension de son patron.
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