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Qui sera la nouvelle star?

Eurosport
ParEurosport

Mis à jour 05/07/2010 à 13:53 GMT+2

Annoncés comme les stars du tournoi sud-africain, Messi, C.Ronaldo ou Rooney ont dû s’éclipser derrière Sneijder, Schweinsteiger, Villa ou Forlan. Les quatre leaders des demi-finalistes pourraient bien se battre pour deux titres cette semaine : la Coupe du Monde... et le Ballon d’Or.

Forlan, Villa, Schweinsteiger, Forlan

Crédit: Eurosport

Le jeu des projections a souvent ses limites. Avant le début de cette Coupe du monde, on annonçait Lionel Messi Cristiano Ronaldo ou encore Wayne Rooney comme les stars de l'édition sud-africaine. Bilan des opérations : ils ont tous été éliminés avant les demi-finales et ne totalisent qu'un seul but à eux trois. Les stars étaient ailleurs. A l'entame de la dernière semaine de ce Mondial, on peut parier que le meilleur joueur de l'année 2010, probablement le futur Ballon d'Or, figure parmi les quatre dernières équipes encore en lice pour le titre de champion du monde.
WESLEY SNEIJDER (PAYS-BAS) : Décisif, partout, tout le temps
Si le Ballon d'Or était décerné aujourd'hui, il serait pour lui. Wesley Sneijder a été l'homme fort de l'Inter, club avec lequel il a réalisé un fabuleux triplé (Championnat d'Italie, Coupe d'Italie, Ligue des champions). Sa Coupe du monde est dans la lignée de sa magnifique saison avec la formation lombarde. Décisif face au Japon (1-0), buteur contre la Slovaquie (2-1) en huitièmes de finale, l'ancien Madrilène a surtout été l'artisan de la qualification pour le dernier carré aux dépens du Brésil (2-1). Son doublé a marqué les esprits, mais l'essentiel est peut-être ailleurs. Le mental a souvent été stigmatisé comme le point faible des Pays-Bas, et Sneijder a incarné la force de caractère des Oranje dans cette situation compromise. C'est le leader technique et moral de la formation de Bert van Marwijk, et le seul joueur encore en mesure de tout gagner cette saison. On n'oublie pas Arjen Robben. Blessé en début de tournoi, l'ailier néerlandais est quand même parvenu à se montrer décisif. Le Munichois sort lui aussi d'une énorme saison avec le Bayern. Il lui reste deux matches pour devenir le héros des Pays-Bas et de la saison.
BASTIAN SCHWEINSTEIGER (ALLEMAGNE) : Le guide
Il est presque pénible de dégager une individualité tant l'Allemagne est brillante collectivement. Ce qui ne signifie pas que la Mannschaft n'en a pas. On se doit d'évoquer son capitaine, Philipp Lahm, référence au poste de latéral dans ce Mondial, mais injustement mal exposé en tant que défenseur. Impossible de ne pas mentionner Klose, invisible toute la saison mais aux portes d’une posture légendaire : être le meilleur buteur de l'histoire de la Coupe du monde. Mais s'il faut vraiment s'arrêter sur un joueur, cela se jouerait plutôt entre Thomas Müller et Bastian Schweinsteiger. Müller s'est imposé comme un titulaire indiscutable au Bayern avant d'exploser lors de ce Mondial. Quatre buts et trois passes décisives, c'est le top de la rentabilité. Sa suspension pour la demi-finale face à l'Espagne change la donne. On ne sait pas encore si son absence sera préjudiciable, mais on sait déjà que ce n'est pas lui qui mènera l'Allemagne à la finale. "Schweini" aura cette responsabilité, après avoir été l'homme clé du Bayern cette saison avec Robben. Dans le jeu, le Munichois réalise un très bon Mondial, à l'image de sa magnifique prestation face à l'Argentine. Mais il est surtout impérial dans ce rôle de leader qui lui était destiné après la blessure de Ballack. Ça force encore davantage le respect.
DAVID VILLA (ESPAGNE) : Lui ou le chaos
Sa saison en club ne plaide pas en sa faveur, même si elle a été très bonne. Avec 21 buts inscrits en Liga, David Villa a été l'artisan principal de la qualification de Valence pour la Ligue des champions, avant d'être transféré au FC Barcelone pour 40 millions d'euros. "El Guaje", à l'inverse de Sneijder, Schweinsteiger et Forlan, n'a rien gagné en club. Un vrai handicap dans la course au Ballon d'Or. Mais l'attaquant asturien est l'homme de cette Coupe du monde, dont il est le meilleur buteur avec cinq réalisations. Il est surtout le héros d'une Espagne qui serait déjà rentrée à la maison s'il n'avait pas été là. Buteur et passeur face au Honduras (2-0), il a relancé la Roja après sa défaite face à la Suisse (0-1). Puis il a permis à la Roja d'éviter le Brésil en huitième de finale avec un doublé face au Chili (2-1). Enfin, et surtout, il a marqué le seul but face au Portugal (1-0) puis contre le Paraguay (1-0) pour emmener son équipe dans le dernier carré. Cinq buts et une passe sur les six réalisations espagnoles de ce Mondial, ça se passe de commentaires. Evidemment, on ne va pas négliger Xavi ou Iniesta, champions avec le Barça, voire Casillas, qui a peut-être lancé sa Coupe du monde face aux Guaranis. Mais au moment de désigner le joueur espagnol du moment, le nom de David Villa s'impose unanimement comme une évidence.
DIEGO FORLAN (URUGUAY) : Surprenant jusqu’au bout ?
Qu'on le veuille ou non, le héros de l'Uruguay s'appelle Luis Suarez. L'homme aux 49 buts en 48 matches avec l'Ajax Amsterdam a littéralement sauvé son pays de l'élimination en quarts de finale en repoussant un ballon de la main sur sa ligne de but. Un geste d'antijeu caractérisé qui l'exclut de facto de la course au Ballon d'Or, à laquelle il n'aurait de toute façon pas participé selon toutes vraisemblances. En revanche, c'est bien grâce à lui que Diego Forlan peut encore revendiquer le titre individuel suprême. La star de la Celeste a des arguments à faire valoir. En club d'abord. Auteur de 19 buts en Liga, il a surtout été l'artisan du sacre de l'Atletico Madrid en Ligue Europa. Plus que ses six buts sur l'ensemble de la compétition, ce sont surtout les deux buts marqués face à Liverpool en demi-finale (1-0, 1-1) et le doublé réussi contre Fulham en finale (2-1 a.p.) qui ont marqué les esprits. Forlan est aussi déterminant dans le parcours de l'Uruguay, que l'on n'attendait pas dans le dernier carré du Mondial. Son doublé en poules contre l'Afrique du Sud (3-0) a lancé la formation sud-américaine sur la voie de la qualification. Et son coup franc face au Ghana (1-1, 4-2 t.a.b.) a permis à la Celeste d'atteindre les demi-finales pour la première fois depuis 40 ans. Si l'équipe de Tabarez crée encore la surprise et sort les Pays-Bas, le buteur aux boucles d'or n'y sera probablement pas pour rien. Le Ballon d'Or, lui, ne sera alors plus très loin...
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