Cinq absents, selfies et tennis-ballon : l’entraînement tout en sérénité des Bleus

Guy Stephan n’avait pas menti lors du point presse. "L’entraînement sera construit autour d’exercices très ludiques. Il s’agira d’une séance légère à base de courses pour oxygéner." Après des courses fractionnées, tennis-ballon pour tout le monde. Enfin presque tout le monde. Après dix minutes d’échauffements, Karim Benzema, Blaise Matuidi, Moussa Sissoko, Raphaël Varane et Yohan Cabaye, touché aux adducteurs face au Honduras dimanche, sont rentrés aux soins. Mais Stephan s’est montré rassurant au sujet du milieu parisien: "On n’envisage pas son forfait pour le moment."

Dans un stade vide, la FFF n’a pas voulu programmer un entrainement public à l’heure où jouait le Brésil. Quelques supporters français, une petite dizaine, ont réussi à s’inviter dans le stade du Botafogo avec la bienveillance du staff des Bleus. Ils ont pu observer la grande forme de Rémy Cabella. Flanqué de Schneiderlin et Griezmann, il a écoeuré, entre retourné acrobatique et gourmandises techniques au tennis-ballon, le trio adverse composé de Giroud, Debuchy et Raviot, l’entraineur des gardiens. L’équipe des bizuths n’a pas hésité à chambrer : "Fais une photo pour immortaliser", a lancé le Montpelliérain.

Au bord du terrain, un supporter d’Arsenal a longtemps exhibé un maillot d’Özil en espérant attirer l’attention des Gunners. Il arrachera les autographes de Giroud, Koscielny et… Sagna à la fin de l’entrainement. "Ils ont une image à rattraper. Avant, ils étaient intouchables, dans leur bulle. Mais c’est fini", note John, supporter de Montpellier qui a réussi à avoir des billets pour chaque match des Bleus.

Les Bleus ont encore pu goûter à leur popularité en quittant le stade. Une trentaine de supporters français les attendaient dont une équipe de jeunes venus de Montélimar et sortie tout droit d’un périple de douze heures de bus depuis Rio de Janeiro. "Ils sont chaleureux et souriants. Ca fait de grosses émotions. Ils sont accessibles et on est un peu surpris de les voir comme ça. Cela change de Téléfoot", s’extasie l’un d’eux.

Les Bleus, visiblement détendus, ont dû monter en intensité lors de la désormais traditionnelle séance de selfies qui a sans doute davantage éprouvé leurs organismes que les deux heures précédentes. Tous ou presque se sont prêtés au jeu. De Mickaël Landreau à Karim Benzema. Même Didier Deschamps a goûté au bain de foule avec un large sourire. Ce mardi comme depuis leur arrivée au Brésil, les Bleus sont tranquilles, disponibles et sereins. 2010 est loin.