Coupe du monde 2014, organisaton : le monde compte les jours, le Brésil se bat contre la montre

Le président de la FIFA a lancé un appel aux Brésiliens, à peine minuit passé, à cent jours de l'ouverture de la Coupe du monde : "Mobilisez-vous pour le football". Pour Sepp Blatter, il n’y a pas de doute, le Brésil sera prêt pour l’organisation de sa Coupe du Monde. Mais malgré ce discours rassurant, des doutes demeurent. Le chemin que doit parcourir le Brésil avant de proposer un Mondial optimal est encore long. Stades toujours pas terminés, aéroports en construction, grogne d’une frange de la population : la course contre la montre s’intensifie, comme le soulignent ce mardi plusieurs sites et journaux.

"Concrètement, aucune ville-siège n’a la capacité de livrer le trio [stade + aéroport + transport urbain] dans les délais." So Foot se propose de faire un état des lieux ville par ville du Brésil et ne rassure pas sur l’état d’avancement des travaux.

Dans la même lignée, RTL et l’AFP livrent une infographie qui permet de visualiser l’état d’avancement des stades. Ils devaient être livrés au 31 décembre 2013. Aujourd’hui, cinq sur douze ne sont toujours pas terminés (voir les photos dans cet article en espagnol).

A Rio, c’est le carnaval en ce moment. Le Monde en profite pour évoquer "le carnaval de critiques" enregistrées autour de l’organisation du Mondial au Brésil (lire l'article ici). Au menu, les manifestations, les doutes des Brésiliens et ce sondage qui montre que 52% des habitants soutiennent le Mondial, ils étaient 79% en novembre.

Le Figaro, lui, prédit une fête au goût amer. La raison principale du scepticisme au pays : les coûts bien sûr. Pour certains Brésiliens, le tout-Mondial se fait au détriment d’autres postes importants : santé, éducation…

Pour sa journée spéciale 100 jours, France Info fait un point plus resserré sur la sécurité à Rio. Les autorités annoncent une baisse de la violence mais selon l’envoyé spécial de la radio elle est plutôt "cachée sous le tapis".

Dans ce contexte tendu, la star Ronaldo s’est fendue d'une tribune dans la presse brésilienne. Pour l’ambassadeur de cette édition 2014, le Brésil a prouvé qu’il pouvait organiser l’évènement mais doit "continuer à travailler" dans "cette dernière ligne droite". Un discours bien différent de celui de Pelé il y a quelques semaines. Pour lui, son pays est en train de rater une opportunité. Réponse dans cent jours.