France - Norvège (4-0) : Bonne nouvelle, Valbuena et Pogba peuvent aussi jouer les leaders

Gêné sur ses premières interventions, il a eu du mal à imposer son physique de déménageur face aux gros gabarits norvégiens (22e, 23e). Son premier arrêt (38e) et une belle intervention du poing sur un centre dangereux (42e) l'ont rassuré. Une glissade aurait pu lui coûter cher (55e) mais il s'est bien repris.

Bilan : Une seconde option solide.

Après s'être troué sur le premier ballon du match, il a commis beaucoup de fautes. Les Norvégiens avaient décidé d'insister de son côté et les oublis défensifs de Valbuena l'ont parfois mis dans l'embarras. En difficulté derrière en première période, il a, en revanche, pesé offensivement comme à son habitude. C'est lui qui lance à merveille Rémy sur le troisième but des Bleus.

Bilan : Sagna est sans doute plus costaud derrière mais Debuchy est un sacré contre-attaquant.

Avec Laurent Koscielny, c'est souvent la même chanson : sobre et efficace. Infranchissable dans les duels, il a évité quelques situations chaudes (1re, 28e). Dans les airs, il est royal. Un excellent sens du placement et des décisions toujours justes.  

Bilan : Varane ou Koscielny : voilà la seule incertitude autour du onze de Deschamps.

Beaucoup de fébrilité en début de match, le poids d'un brassard trop lourd à porter ? Sakho a voulu trop en faire et s'est parfois emmêlé les pinceaux en perdant deux ballons dangereux (4e, 21e). Il s'est remis à l'endroit au fil du match adressant même une sublime transversale à Valbuena (45e). Beaucoup plus serein et appliqué après la pause. Il a même fini en trombe.

Bilan : L'envie de bien faire a parasité son jeu, le temps de prendre la mesure du brassard.

Des interventions autoritaires (4e, 8e) et une vraie présence défensive. Il a globalement tenu son couloir et sa relation avec Griezmann est intéressante. Il n'a jamais hésité à apporter le surnombre en attaque mais est resté trop brouillon dans ses centres.

Bilan : Un Evra solide et appliqué. Efficace.

Remplacé par Lucas Digne qui, emporté par sa fougue, s'est parfois fait piéger dans son dos (56e, 57e). Offensivement, il a fait les bons appels et il est impliqué sur le troisième but. Tranchant et propre techniquement.

Bilan : Il mérite d'être revu.

Toujours précieux en sentinelle, toujours indispensable dans le jeu de transition. Jeu long, jeu court : Cabaye sait tout faire même s'il a parfois mis en difficulté sa charnière par des passes en retrait dangereuses. Il a tenté sa chance à plusieurs reprises sans jamais parvenir à trouver le cadre. Sa justesse technique compense son manque de percussion. Un profil qui colle à merveille avec les qualités de Pogba et Matuidi.

Bilan : Propre, soigné : du Cabaye dans le texte.

Remplacé par Cabella (79e)

Moins propre que d'habitude, il a compensé par une activité débordante, sa marque de fabrique. Il a perdu quelques ballons qu'il est allé regratter dans les pieds norvégiens. Son obsession de couper les lignes soulage tout le onze. Il a tenté d'apporter le surnombre à gauche mais n'a pas toujours fait les bons choix.

Bilan : Pas d'erreur, de l'activité mais il peut encore apporter plus.

Le métronome des Bleus c'est lui et lorsqu'il décidé d'accélérer, il amène tout le onze avec lui. Il a récolté de nombreux ballons mais a souvent trop tergiversé, son jeu mériterait plus de spontanéité. Sa classe naturelle, à l'image de cette roulette (10e), lui permet d'évoluer un ton au-dessus lorsqu'il le décide. Comme entre la 5e et la 20e minute où il a fait peser un danger constant par ses percées. Son but est venu récompenser une grosse activité. Il n'a pas oublié ses tâches défensives et a sauvé les meubles en fin de première mi-temps (43e) avant de céder sa place.

Bilan : Pogba est fatigué ? Ah bon ? 

Remplacé par Moussa Sissoko

Il a apporté de l'impact, du tranchant au milieu. Ce n'est pas le plus fin des techniciens mais ses raids ont le mérite de déséquilibrer le bloc adverse. Derrière, il ratisse, devant, il transperce. Il lui reste à être parfois plus sérieux dans placements.

Bilan : Quelle générosité !

Vingt secondes de jeu et une première accélération lui ont suffi pour gommer les appréhensions observées lors de sa première sélection. Quarante secondes plus tard, il cadrait une tête dangereuse. Présent à la récupération (11e, 34e) et dans la surface adverse, il a parfaitement combiné avec Valbuena, Evra et Giroud. Parfois trop altruiste (35e), il doit encore s'affirmer dans les situations chaudes à l'image de ce mauvais contrôle qui a gâché une vraie action de but (62e).  

Bilan : Un poison constant et une alternative séduisante à Ribéry et Valbuena.

Remplacé par Loïc Rémy (64e) qui s'est distingué en aggravant la marque après un appel parfait dans la profondeur.

Il a commencé par deux caviars pour Griezmann et Giroud. De quoi donné le ton de sa soirée. Le troisième fut le bon pour Pogba. Valbuena a déposé le ballon où il voulait ce mardi. Un vrai délice pour ses partenaires. Il a accéléré le jeu chaque fois qu'il a touché le ballon. En seconde période, il a délivré deux nouvelles passes décisives pour Giroud. Le Valbuena de l'OM, brouillon et emprunté, est resté dans les Bouches-du-Rhône. Ce Valbuena ne mérite rien d'autre qu'une place d'incontournable dans le onze de Deschamps. Même si ses replis défensifs restent discutables.

Bilan : Une prestation à faire pâlir d'envie Tony Parker.

Remplacé par Clément Grenier (69e).

Après une première période délicate où il a eu du mal à se dépêtrer du marquage viril des Norvégiens, il a signé un doublé sublime en seconde période. D'abord d'un enchaînement contrôle-reprise en demi-volée délicieux puis d'une tête pleine d'opportunisme. Il a participé à la construction par des déviations subtiles et démontré la finesse de son jeu. Destiné à jouer les doublures au Brésil, il a démontré qu'il pouvait faire mieux que de la figuration.

Bilan : Giroud, le remède parfait aux douleurs aux adducteurs de Benzema.