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Coupe du monde 2014 : La star de l'équipe de France de football au Brésil, c’est Deschamps

Martin Mosnier

Mis à jour 30/06/2014 à 12:26 GMT+2

Depuis novembre, Didier Deschamps ne fait que les bons choix. Si les Bleus séduisent autant, c’est en grande partie grâce à lui et leur succès actuel est avant tout le sien. C'est en tout cas l'intime conviction d'un nombre important de suiveurs des Bleus.

Portrait de Didier Deschamps, Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Maracana, 25 juin, 16h46. Un rituel d’avant-match : le speaker égrène les noms des titulaires de l’équipe de France. Vague frémissement quand vient le tour de Benzema. Le Maracana sort de sa torpeur quelques secondes plus tard. Sur les tableaux lumineux, c’est la silhouette de Didier Deschamps qui a réveillé la foule. La star de l’équipe de France, c’est lui. A Ribeirao Preto, à la fin des séances d’entrainement, le cérémonial est connu. Les fans s’égosillent quand Karim Benzema et Didier Deschamps pointent le bout de leur nez, même si, désormais, le charme d’Olivier Giroud commence à faire chavirer les Brésiliennes.
Comment expliquer la fascination qu’exerce Deschamps ? "En Chine, bien sûr, les gens suivent Karim Benzema mais on parle surtout de Didier Deschamps", explique Tao Xing Ying, journaliste pour le Xinmin Evening News, un journal de Shanghaï. "Les Chinois sont fascinés par le personnage, par sa capacité à toujours gagner et par ses talents de tacticien." La Chine n’est pas un cas isolé. A chaque conférence de presse de veille de match, Hugo Lloris a le droit à sa question sur la part de Deschamps dans le succès actuel des Bleus.
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Didier Deschamps, Coupe du monde 2014

Crédit: AFP

Bien plus connu que Klinsmann
Deschamps fascine la presse étrangère. "Quand on parle des sélectionneurs présents à la Coupe du monde, le premier nom qui vient en tête pour les Brésiliens, c’est celui de Didier Deschamps", confirme Stephan  Rozenbaum, journaliste à la télévision brésilienne TV Bandeirantes. "Il reste celui qui a battu le Brésil en finale en 1998, celui qui a brandi la Coupe. C’est une image forte. Il est bien plus connu que Klinsmann par exemple. Pourtant, pour qu'un ancien milieu défensif soit plus connu qu'un attaquant ici..." 
Face aux journalistes, français ou étrangers, il est en terrain conquis. A chaque conférence de presse, il s’amuse avec une audience souvent complice. Soit lorsqu’il taquine l’attaché de presse de la FIFA quand celui-ci écorche le nom de Lloris, soit quand il chambre Philippe Tournon, celui de l’équipe de France, sur son âge. Ou lorsqu’il se sort d’une question piège avec une pirouette : "Ribéry ? C’est bien d’essayer d’en savoir plus, mais le dossier est clos. Moi, je ne suis pas un relanceur, j’étais un tacleur et je n’en ratais pas beaucoup. Si tu veux éviter de te faire tacler... (rires)".

Un sans-faute depuis novembre  

La FFF a flairé le bon filon et s’appuie sur l’image de son sélectionneur dans sa communication. Discours d’avant-match sur écran géant pour inciter les supporters à encourager les Bleus lors de la tournée à Nice et à Lille, distribution de stickers I love DD : la Fédération capitalise sur l’image de celui qui a brandi le premier la seule Coupe du monde de l’histoire du foot français. Pour Noël Le Graët, Deschamps est un sélectionneur "rassurant" et la 3F semble l’avoir parfaitement assimilé.
Il faut dire que jusqu’ici, c’est un sans-faute. Il est unanimement reconnu comme le principal artisan du bon parcours des Bleus et du retournement spectaculaire de l’opinion. "Bien évidemment qu’il est à la base de tout, c’est lui qui impulse la qualité du jeu", reconnaît son président, Noël Le Graët pour lequel Deschamps est avant tout un coach "rassurant." La qualification face à l’Ukraine avec une équipe largement remaniée, c’est pour lui. Le casting parfait de la liste des 23 et le collectif soudé autour d’un objectif commun, c’est pour lui. Le jeu généreux et efficace lors de la phase de groupe avec trois équipes différentes en autant de matches, c’est encore lui. Deschamps marche sur l’eau. Touché par la grâce depuis novembre dernier, il ne fait, jusqu’ici, que les bons choix et tire le meilleur de chacun des hommes qu’il a sous la main.

Deschamps 2014 = Scolari 2002 ?

Pour la presse étrangère c’est grâce à l’expérience et l’expertise de son sélectionneur que la France peut aller décrocher sa deuxième étoile et se relever du forfait de Franck Ribéry. "Au Brésil, on a une opinion favorable de lui puisque la Colombie et la France sont les deux équipes qui ont produit le meilleur jeu jusqu’ici", témoigne Stephan Rozenbaum. "On le compare au Scolari de 2002 qui avait réussi à faire de la Seleçao une famille." Scolari qui avait mené cette année-là le Brésil jusqu’à sa cinquième étoile. 
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Didier Deschamps et les Bleus reçoivent la visite de la ministre Nadjat Vallaud-Belkacem

Crédit: AFP

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