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Sissoko, Rémy, Giroud et Cabella : sortis du banc, ils auront réponse à tous les problèmes

Martin Mosnier

Publié 18/06/2014 à 09:10 GMT+2

Deschamps possède des profils uniques dans son groupe de 23 qui viennent directement du banc. Des hommes capables d’apporter autre chose que les titulaires. Encore faut-il savoir quand et contre quel adversaire s’en servir. Suivez le guide.

Moussa Sissko, Olivier Giroud et Didier Deschamps (France) face aux Pays-Bas 2014

Crédit: Panoramic

Deschamps a construit sa liste des 23 en étudiant chaque profil. En soupesant chaque caractéristique technique. Celles des remplaçants offrent des solutions inédites au sélectionneur. En clair, les actuels coiffeurs ne sont pas de vulgaires copiés-collés des titulaires. Ils apportent tous une touche d’inédit par rapport au onze dont les contours semblent désormais connus. Ils doivent ainsi déverrouiller une rencontre en y apportant ce qui fait leur valeur ajoutée.
Parmi les douze recours qui commenceront la compétition sur le banc, certains y resteront pour de bon. Sauf blessure du titulaire qui leur barre la route, Ruffier, Landreau, Koscielny, Mangala, Digne et Sagna ne joueront pas. Sinon un éventuel troisième match sans enjeu pour une partie d'entre eux. Rares sont les sélectionneurs qui touchent à leur défense. Même chose pour Mavuba ou Schneiderlin, hormis en cas de coup dur.
Mais quatre autres joueurs ont toutes les chances de grappiller de grosses minutes. Et d'être plus qu'utiles aux Bleus. Car Sissoko, Rémy, Giroud et Cabella ont des profils uniques dans le groupe des 23. Tout dépendra du scénario des matches et des envies de Deschamps. Si DD sait les exploiter au bon moment, ils sont des armes qui peuvent faire basculer un match. On a imaginé pour vous quelques scénarii qu'on pourrait retrouver face à la Suisse ou au Honduras.

France-Suisse, 70e minute, 2-0 : Sissoko ferme le jeu

Deschamps veut en fermer la boutique. Pogba tente un jongle au milieu de terrain, la Suisse récupère la balle. Poteau. Péché de gourmandise, sanctionné par un DD furax. Deschamps décide de fermer le couloir droit avec Moussa Sissoko, son arme de destruction massive préférée. Le milieu de Newcastle a la semelle facile et amène du muscle dans un entrejeu rincé. La France s’assure une fin de match tranquille.
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Moussa Sissoko face au Honduras - Coupe du monde 2014

Crédit: Panoramic

Le plus de Sissoko par rapport au titulaire du poste : L’équipe de France ne peut pas se passer de Pogba parce que son talent est trop immense. Technique en mouvement, frappe de loin, gros coffre : il a tout pour lui. Il lui reste sans doute à travailler sa rigueur défensive (notamment dans le placement) et sa faculté à faire mal (licitement) à l’adversaire dans le combat physique. Sissoko sera un parfait professeur lui qui a fait de l’impact la valeur cardinale de son jeu.

France-Suisse, 65e minute, 2-0 : Rémy trouve l’espace

La France gère tranquillement face à la Suisse. L’avance est confortable et la Nati n’a pas d’autres choix que de se lancer à l’abordage. Didier Deschamps décide de jouer la carte Loïc Rémy en lieu et place de Griezmann dans une fin de rencontre taillée pour ses qualités. La charnière Von Bergen-Djourou joue haut, très haut. Trop haut. Rémy se régale en contre. "Je sais que je suis celui qui peut prendre le plus les espaces par mes qualités et la profondeur", expliquait-il en conférence de presse à Ribeirao Preto. 78e : il plonge dans le dos de Von Bergen, se présente seul aux six mètres mais pousse trop son ballon. 81e : il prend de vitesse Djourou, la connexion avec Valbuena marche à plein régime... mais rate le cadre. "Je ne suis pas le plus à l’aise des attaquants techniquement", concédait-il aussi. 88e : cette fois c’est la bonne. 3-0. La France soigne le goal average et cadenasse sa première place.
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Loïc Rémy face au Paraguay - Match amical juin 2014

Crédit: Panoramic

Le plus de Rémy par rapport aux titulaires du poste : Les deux ailiers de l’équipe de France, Valbuena et Griezmann, n’en sont pas vraiment. Ils dézonent beaucoup et se baladent sur tout le front de l’attaque. Ils sont des électrons libres à la technique irréprochable qui se glissent entre les lignes pour déstabiliser l’adversaire. Ils aiment les petits espaces et le jeu en déviation. Rémy, lui, peut coller à la craie. Si sa technique est encore à dégrossir, il élimine par son coup de rein. Lui raffole des grands espaces et de la profondeur. Face à une équipe qui se découvre, il est le poison idéal.

France-Suisse, 0-1, 65e : Giroud, roi des airs

La Suisse tient le coup. Après avoir ouvert le score sur une passe en retrait mal assurée de Mamadou Sakho, elle a tout verrouillé. Les Helvètes ne sont pas réputés pour leur audace offensive et quand ils mènent au score, c’est bloc compact et rideau de fer. Pour apporter du poids à son attaque, Deschamps lance Giroud et sort Pogba. La France joue en 4-4-2. La Suisse défend au niveau de ses seize mètres et ne laisse plus d’espace. A terre, c’est un champ de bataille et la Nati se jette sur tout ce qui bouge. La solution va venir des airs où Giroud dévore Djourou. Une déviation pour Benzema et une tête sur corner plus tard, la France s’assure la première place du groupe H grâce au Gunner qui lévite au-dessus de tout le monde.
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Olivier Giroud et Karim Benzema (France) peuvent jouer ensemble

Crédit: Panoramic

Le plus de Giroud par rapport aux titulaires du poste : Le trio Griezmann – Benzema – Valbuena apporte de la vivacité et de la technique en mouvement. Les trois profils sont relativement proches et complémentaires. Giroud apporte de la verticalité. Un profil unique capable de conserver la balle, faire remonter le bloc et user physiquement la défense par le combat quand les trois autres offensifs la font courir.

France-Equateur, 0-1, 80e : Cabella percute et transperce

La France en bave, sa qualification lui file entre les doigts. L’Equateur tacle tout ce qui bouge pour conserver son maigre avantage. Deschamps sort Cabaye, mangé dans les duels, et change de système. Fin du 4-3-3, place au 4-2-3-1 qu’on pensait enterré pour de bon. Cabella déboule en soutien de l’attaquant. Pour ses premières minutes dans ce Mondial, il apporte fraîcheur et enthousiasme. Les Bleus ont la tête dans le seau, pas Cabella qui ne se pose pas de question. Il percute, se glisse entre les lignes et désorganise complètement l’Equateur qui ne sait pas comment gérer l’électron libre. Deux slaloms plus tard, Cabella donne deux passes décisives. Merci qui ?
Le plus de Cabella par rapport au titulaire du poste : Cabella aime défier son adversaire balle au pied. Plus que Griezmann ou Valbuena, il est dans le dribble et la percussion balle au pied. Une solution toute trouvée pour Deschamps lors des fins de rencontre fermée à double tour.
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D'abord réservistes, Rémy Cabella et et Morgan Schneiderlin seront finalement dans le groupe de l'équipe de France au Brésil

Crédit: AFP

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