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Après Argentine-Islande (1-1) : Lionel Messi, cauchemar à Moscou

Cyril Morin

Mis à jour 16/06/2018 à 21:24 GMT+2

COUPE DU MONDE - Leader de l’Albiceleste, Lionel Messi n’a pas réussi à aider son équipe à faire tomber l’Islande ce samedi (1-1). Le meneur de jeu argentin a même raté un penalty. Au lendemain du festival Cristiano Ronaldo, son match risque évidemment de faire grand bruit.

Lionel Messi face à l'Islande

Crédit: Getty Images

90+4e minute au Spartak Stadium. À trente mètres du but islandais, Lionel Messi gratte un coup franc. L’Argentin le sait, c’est la dernière chance pour l’Albiceleste d’aller chercher les trois points face à une valeureuse équipe islandaise. Autour de lui, personne ne s’affaire. Le stade retient son souffle. Le boss est seul face à ses responsabilités. Le parallèle Cristiano Ronaldo est saisissant.
La veille, son rival de toujours a sauvé le Portugal des griffes espagnoles avec un coup franc de mutant lui permettant de s’offrir un triplé gigantesque (3-3). Ce samedi, l’issue a été différente (1-1). Sa frappe s’est écrasée dans le mur islandais et le ballon est revenu vers lui. L’arbitre a alors sifflé la fin de la partie et Messi a passé ses nerfs en envoyant une énorme chandelle. Le résumé d’un match où tout aura été de travers pour la Pulga.

L’unique solution argentine

C’est un secret de polichinelle qu’il convient cependant de rappeler : l’Argentine ne vit que par Messi. C’est aussi simple que cela. Depuis sa prise de fonction, Jorge Sampaoli n’a cessé de le répéter : l’Albiceleste a été taillée exprès pour son numéro 10. Ce samedi, cela s’est clairement vu.
Tout est passé par lui. À outrance. La preuve, avec 11 tirs déclenchés, la Pulga a terminé largement en tête des joueurs ayant tenté le plus leur chance. Sans marquer… La dernière fois qu’un joueur avait autant frappé en Coupe du Monde sans trouver la faille, c’était Gigi Riva avec l’Italie face à Haïti en ... 1974.
Sa heat map ne disait pas l’inverse. Sous les yeux de Diego Maradona, le meneur de jeu argentin était partout. Mais finalement nul part. Positionné derrière Sergio Aguëro, il s’est démené pour être à la fois à la création et à la finition. Cela faisait trop pour un seul homme dans un match où il était constamment cerné par deux, voire trois Islandais. Et comme autour, seul le Kun a su prendre ses responsabilités…
La heat map de Lionel Messi face à l'Islande

Le penalty raté, symbole d’un match frustrant

Mais l’histoire aurait pu être différente. Aurait dû être différente. Sur une ouverture de … Messi, Meza s’est écroulé dans la surface donnant une chance au numéro 10 de transformer l’essai et de permettre à ses hommes de repartir avec les trois points. Mais sa tentative, molle et sans conviction, a été repoussée par Halldorson (64e). Son quatrième raté sur ses sept dernières tentatives. Comme le symbole d’une après-midi russe à oublier pour la Pulga, qui retient principalement "l'amertume de ne pas être en mesure de donner les trois points".
La star agentine a beau penser qu'une victoire des siens aurait été "méritée", la vérité du tableau d'affichage est toute autre. "Nous avons marqué très tôt, ils ont ouvert un peu plus, et je pense que c'est là que nous aurions pu avoir plus de chances (de marquer), car en seconde période ils ont fermé. Au-delà du fait que nous pouvons toujours nous améliorer, nous méritions de gagner et nous ne nous attendions pas à commencer la compétition avec un point lors du premier match. Mais c'est le premier match, personne ne donne rien. C'est un Mondial très serré. Nous allons essayer de passer à autre chose rapidement, nous voulons continuer avec le même enthousiasme, avec le même désir."
Dans la foulée du coup de sifflet final, le meilleur buteur de l’histoire de l’Argentine a vu ses coéquipiers prendre sa défense, à l’image de son sélectionneur, Jorge Sampaoli : "Évaluer la prestation de Messi, c'est compliqué parce que c'était un match inconfortable pour lui, l'Islande jouait de manière très défensive, en bloquant les espaces... a-t-il estimé. Nous avons tout tenté pour gagner et je suis tranquille sur le fait que Leo garde intact sa motivation d'aider l'Argentine à passer au tour suivant". Mais c'est finalement Sergio Agüero qui a le mieux résumer la situation. "C’est normal, Messi est humain. Il faut l’accompagner. C’est un mauvais jour mais à n’importe quel moment, il peut faire la différence, a glissé le buteur argentin du jour. En espérant qu’il puisse être meilleur face à la Croatie."
En espérant, oui. Car les solutions de rechange pour l’Albiceleste semblent limitées. Voire inexistantes. Et si Messi veut marquer l’histoire, et répondre au passage à son meilleur rival, il n’a plus le choix. Face à la Croatie, il devra retrouver son statut d’étoile mondiale. Pour espérer devenir, in fine, éternel dans le ciel footballistique.
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Lionel Messi

Crédit: Getty Images

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