Colombie-Angleterre : une belle carte à jouer
ParLouis Pillot
Publié 02/07/2018 à 22:45 GMT+2
COUPE DU MONDE - Mardi à Moscou, la Colombie retrouve l'Angleterre en huitièmes de finale du Mondial (20h). Une victoire ouvrirait la voie vers un tableau dégagé pour les deux équipes. L’occasion pour les Cafeteros de faire mieux qu’en 2014, ou pour les Three Lions de mettre fin à des années de déception.
Le contexte
Une victoire, puis la voie royale. Le plan est tout tracé pour la Colombie et l’Angleterre, qui s’affrontent mardi soir à Moscou (20h) à l’occasion du dernier huitième de finale du Mondial. L’équipe qui sortira gagnante de ce duel indécis aura une belle carte à jouer pour la suite de la compétition. En effet, la Suède et la Suisse s’affrontent dans l’autre match de cette partie de tableau. De quoi laisser entrevoir l’espoir d’un quart de finale plus abordable sur le papier pour les Cafeteros ou les Three Lions, avant de rencontrer la Russie ou la Croatie en demi-finales.
Les deux adversaires ne veulent pas laisser passer l’opportunité, dans un bas de tableau plus ouvert que jamais. D’une part, la Colombie a l’occasion d’égaler sa meilleure performance en Coupe du monde, établie il y a quatre ans avec un quart de finale perdu contre le Brésil, pays hôte (2-1). De l’autre, l’Angleterre peut mettre fin à des années de lose, et atteindre son premier quart de finale depuis 2006 - et espérer, du même coup, rejoindre le dernier carré pour la première fois depuis 1990 au Mondial.
Avant de se projeter, il y a malgré tout une rencontre à jouer. Elle promet d’être spectaculaire. La deuxième meilleure attaque du premier tour, avec 8 réalisations, se frotte à une Colombie qui n’a pour l’instant encaissé que deux buts, à dix contre onze en ouverture contre le Japon. La puissance offensive des Cafeteros n’a, elle non plus, rien à envier à celle des Three Lions. Pour autant, elle pourrait souffrir de l’absence de James Rodriguez. Le joueur du Bayern a rechuté contre le Sénégal, et est toujours incertain. José Pékerman, son sélectionneur, s’est dit "très inquiet".
Le joueur à suivre : Juan Quintero
La Colombie pourrait bien devoir se passer de son meilleur joueur. La blessure de James Rodriguez s’est réveillée avant la mi-temps contre le Sénégal, et suscite depuis l’inquiétude de toute la nation. Pour autant, les Cafeteros ne sont pas démunis. Le remplaçant attitré de James, Juan Quintero, a même plutôt brillé jusqu’ici. Avec deux passes décisives et un but, le milieu de River Plate a grandement contribué à la qualification des Colombiens. José Pekerman l’a même interpellé en plein match contre la Pologne, lui criant : “Tu es un crack !” Si James venait à manquer, nul doute que la relève serait assurée.
Trois stats à avoir en tête
2. La Colombie a gardé sa cage inviolée pendant deux rencontres consécutives pour la première fois de son histoire en Coupe du monde, à l’occasion des matches contre la Pologne et le Sénégal.
8. L’Angleterre a inscrit huit buts en Russie, soit son meilleur total en une seule édition de Coupe du monde depuis 1966, l’année de son seul titre (11).
30. Radamel Falcao est devenu le premier joueur colombien à atteindre les 30 buts en équipe nationale.
Ils ont dit
Gareth Southgate, sélectionneur de l’Angleterre :
Ils ont des individualités incroyables, mais je pense que c'est un match qu'on peut gagner. Cela va être un défi fantastique pour nous. (...) C’est le plus gros match de la décennie.
Dele Alli, milieu de terrain de l’Angleterre :
On est venus en Russie avec l’idée qu’on veut et qu’on peut remporter la Coupe du monde. Il y a des ondes positives autour de cette équipe. (...) Nous ne devons avoir peur de personne.
José Pekerman, sélectionneur de la Colombie :
L'Angleterre a passé tranquillement la phase de groupes, mais désormais, ils auront affaire à un autre type de match. Un match difficile, jusqu’à la mort.
Notre avis
Pour l’Angleterre et la Colombie, favorites (avec la Croatie) de la partie basse du tableau, ce huitième de finale sera très révélateur. Les Cafeteros, sûrement privés de James Rodriguez, sauront s’ils peuvent continuer à faire sans leur meilleur joueur maintenant que le niveau de la compétition s’élève. Les Three Lions, eux, sauront tout simplement de quoi est faite leur équipe. Elle n’a pas l’expérience colombienne, et traîne le poids d’un héritage difficile. Surtout, elle ne s’est pas encore frottée, à l’exception d’un match finalement peu révélateur contre la Belgique, à un adversaire de gros calibre dans la compétition. Il faudra en passer par là, pour pouvoir rêver à mieux.
(Avec Vincent GUIRAUD)
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