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Bleus - France - Uruguay : Emprise et coups d'éclats, le bon chemin vers la deuxième étoile

Martin Mosnier

Mis à jour 07/07/2018 à 18:26 GMT+2

COUPE DU MONDE – La France a démontré face à l'Uruguay (2-0) qu'elle pouvait dominer sans broncher une grande nation du football. Une leçon essentielle au vu de la tâche qui l'attend jusqu'au 15 juillet si tout va bien. Le quart de finale lui a permis de prendre une nouvelle épaisseur.

Umtiti et Giroud face à l'Uruguay

Crédit: Getty Images

Longtemps une question nous a hantés avant le début de cette Coupe du monde : la France a-t-elle progressé depuis 2014 ? Et nous avions beau la tordre dans tous les sens, développer des thèses, des antithèses, impossible d'en tirer une synthèse ou une conclusion définitive. Et puis, France-Uruguay a livré la dernière pièce du puzzle. Jamais sous l'ère Didier Deschamps les Bleus n'avaient maîtrisé avec autant d'aplomb un match de cette importance face à une opposition aussi dense. Dominer sans broncher, sans jamais trembler : c'est nouveau. Une seule occasion franche en 90 minutes pour l'Uruguay de Suarez : c'est un vrai tour de force pour la bande à Lloris.
France-Nigeria 2014 ? Ce fut longtemps irrespirable, jusqu'à la 79e minute pour être exact. France-Allemagne à l'Euro ? Les Bleus avaient tremblé jusqu'au bout. France-Argentine ? Ils s'en sont sortis par la flamboyance de leur attaque sans emprise nette sur l'adversaire. France-Uruguay est un modèle. Le modèle. Les Bleus ont mis à terre l'Uruguay et placé la Celeste face à ses limites comme ils avaient touché les leurs quatre ans plus tôt face à l'Allemagne.

De victime à bourreau

De victime à bourreau : difficile de ne pas y voir là un axe de progression très clair. Les Bleus ont tiré les leçons de leur(s) échec(s) passé(s) pour grandir. La domination, l'emprise, la mainmise, le contrôle, la maîtrise, appelez cela comme vous le voulez mais c'est la grande leçon de ce quart. Sans elle, difficile de voir loin. Difficile de viser l'étoile. France-Allemagne avait le goût de l'exploit, France-Argentine celui du vertige, France-Uruguay celui de l'emprise. Plus froid, moins séduisant mais peut-être plus fondamental. Parce que c'est de contrôle dont se nourrissent ceux qui restent au palmarès. Demandez donc à France 98 ou à la clinique Mannschaft de 2014.
Ces Bleus ont pris de l'épaisseur en 90 minutes et leur chance d'aller au bout avec. Pas seulement parce que le Brésil n'est plus en course et qu'ils devront assez naturellement endosser désormais le costume de favori. C'est comme s'ils l'avaient anticipé face à la Celeste en démontant le plan de jeu du candidat le plus juste, rigoureux et discipliné jusqu'ici. Au début de cette compétition, je pensais naïvement sans doute que le salut des Bleus passerait par l'attaque, qu'il fallait assumer cet ADN porté vers l'avant.

Une semaine, deux ambiances

C'était sous-estimer Didier Deschamps et sa science de la compétition. Peu à peu, son équipe s'est transformée. Capable de revenir à ses premiers amours, à ce qu'elle porte de plus naturel quand les circonstances l'exigent : un festival offensif, des attaques de dragsters pour sortir l'Argentine. Une semaine plus tard, c'est de rigueur et de maturité, dont il fut question. La nouvelle force de ces Bleus, c'est qu'ils ont réussi à surmonter des obstacles divers. A s'adapter. En une semaine, cette équipe de France s'est trouvée. Au meilleur des moments. La voilà lancée et confrontée à un autre défi : assumer désormais la charge qui pèse sur ses épaules. Celle du favori.
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