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Et si Bouna Sarr était le Pascal Chimbonda des Bleus en Russie ?

Fabien Borne

Mis à jour 09/02/2018 à 12:05 GMT+1

COUPE DU MONDE 2018 - Repositionné au poste de latéral droit cette saison, Bouna Sarr enchaîne les titularisations depuis janvier et les belles prestations avec l'OM. Au point d'être suivi de près par Didier Deschamps selon L'Equipe. De là à l'imaginer accrocher un billet pour le Mondial en Russie ? Peu probable. Quoique...

Bouna Sarr face à Rennes en janvier 2018

Crédit: Getty Images

Il ne s'agit pas d'un troll. Ni d'une blague. Didier Deschamps et son staff suivraient avec attention les performances de Bouna Sarr à Marseille selon L'Equipe du jour. Improbable ? Oui, quand même. Mais pas tant que ça quand on y regarde de plus près.

De risée du Vélodrome à nouveau Florenzi

Débarqué en 2015 sous l'ère Labrune sous l'étiquette d'ailier droit prometteur du FC Metz, Bouna Sarr a d'abord ciré le banc marseillais pendant deux saisons et fut souvent moqué par les supporters marseillais pour ses approximations techniques. Avec l'arrivée de McCourt et de son Champion's Project, peu de monde pensait qu'il resterait Marseillais au-delà de la saison passée.
Mais c'est justement l'été dernier que son aventure marseillaise a pris un virage aussi inattendu que spectaculaire. N'ayant pu trouver de doublure à Hiroki Sakai, son titulaire au poste de latéral droit, Rudi Garcia a décidé de faire reculer d'un cran l'ancien Messin. Faute de mieux au départ, mais aussi parce qu'il croyait en ses qualités de contre-attaquant.
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Quand Garcia compare Bouna Sarr à Florenzi

"Bouna a une bonne qualité de centre et peut marquer des buts. J’espère qu’il aura la même trajectoire qu’Alessandro Florenzi que j'ai connu à la Roma", expliquait ainsi l'entraîneur phocéen mi-janvier, au sujet d'un joueur que le préparateur physique marseillais Paolo Rognoni présente comme "un vrai athlète, sûrement le plus complet de l’effectif, une machine de guerre."
Capable de répéter les efforts dans son couloir et très bon en phase offensive, le natif de Lyon ne s'est toutefois pas transformé du jour au lendemain en défenseur aguerri, en témoigne sa faute naïve sur Cavani dans le classique face au PSG en octobre dernier.
Aujourd'hui, je suis un latéral droit, c'est officiel
Mais à force d'accumuler du temps de jeu et de travailler tactiquement son poste, le Franco-Guinéen a pris confiance. Au point de se considérer maintenant comme un vrai latéral droit. "Au départ, c’était pour dépanner car il n’y avait pas d’autres solutions. Ce n’était pas fait pour durer. Aujourd’hui, je suis un latéral droit, c’est officiel, c’est mon nouveau poste", confirmait-il le 15 janvier dernier en point presse.
Cet hiver, Claude Puel aurait même tenté de le recruter à Leicester City pour jouer à ce poste selon plusieurs médias anglais, mais l'OM s'est farouchement opposé à son départ, preuve de sa nouvelle dimension prise dans l'effectif marseillais.
Car à défaut d'être le titulaire indiscutable de l'OM au poste de latéral droit, la grande victoire de Bouna Sarr est celle-là : être considéré désormais comme un vrai latéral et un élément à part entière du groupe marseillais. En l'absence de Jordan Amavi pour blessure et de Patrice Evra (parti quelques semaines plus tôt), Rudi Garcia n'a d'ailleurs pas hésité à faire glisser Hiroki Sakai à gauche et à lui confier les clés du couloir droit.
Choix payant puisque Sarr s'est montré à son avantage depuis le début de l'année civile, comme face à Monaco dernièrement, et l'OM a enchaîné les victoires. De retour de blessure cette semaine, Amavi a retrouvé son couloir gauche contre Bourg-en-Bresse en Coupe de France et Garcia a décidé de continuer à aligner Sarr à droite, sa septième titularisation de rang. A priori, il devrait toutefois retrouver le banc ce vendredi contre Saint-Etienne, mais aura forcément du temps de jeu d'ici mai, l'OM étant toujours en lice en Ligue Europa et en Coupe de France.

Derrière Sidibé, un coup à jouer

Peut-il être pour autant la grande surprise de 2018, comme Pascal Chimbonda fut celle du Mondial 2006 ? Soyons honnêtes, cela semble très improbable. Déjà car Hiroki Sakai reste donc le titulaire à Marseille au poste de latéral droit. Ensuite car Bouna Sarr n'a qu'une demi-saison dans les jambes à ce nouveau poste, là où Chimbonda était lui un défenseur expérimenté et brillait en Premier League avec Wigan. Mais l'espoir fait vivre et la chance du Franco-Guinéen, qui n'a encore jamais répondu aux sollicitations de la sélection africaine, réside surtout dans le fait qu'aucun joueur ne soit indiscutable en Bleu derrière Djibril Sidibé.
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Pascal Chimbonda lors de sa seule sélection en équipe de France, en 2006.

Crédit: AFP

Sur l'année civile 2017, le latéral monégasque a été le 4e joueur le plus utilisé par Didier Deschamps avec 692 minutes disputées. Derrière ? Deschamps a utilisé Christophe Jallet (227 minutes), qui joue à gauche à Nice quand il n'est pas blessé, puis plus récemment le néo-international Benjamin Pavard (71 minutes), qui évolue principalement dans l'axe à Stuttgart. Sébastien Corchia, qui n'est pas titulaire indiscutable à Séville, n'a lui plus joué en Bleu depuis novembre 2016.
S'il n'a rien demandé et part de très loin, Bouna Sarr peut donc y croire. D'autres joueurs plus expérimentés comme Bacary Sagna (34 ans, 65 sélections) et Mathieu Debuchy (32 ans, 27 sélections) aussi, eux qui ont profité du mercato d'hiver pour retrouver un club et l'espoir d'être des 23 en Russie.
Quel latéral droit voyez-vous dans les 23 en plus de Sidibé ?
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