Les plus populaires
Tous les sports
Voir tout

France-Croatie : Vida, Dalic, Vrsaljko… La Croatie ne serait rien sans ses héros de l'ombre

Vincent Bregevin

Mis à jour 15/07/2018 à 17:12 GMT+2

COUPE DU MONDE - Ils ne s'appellent pas Luka Modric, Mario Mandzukic, Ivan Rakitic ou Ivan Perisic. Ils n'ont pas la même reconnaissance que leurs coéquipiers plus renommés au niveau international. Mais si la Croatie est en finale de la Coupe du monde face à la France, elle le doit aussi à eux. Gros plan sur ces héros de l'ombre qui ont contribué à la qualification historique de leur nation.

Domagoj Vida

Crédit: Getty Images

Danijel Subasic

Le public français le connaît bien. Subasic est le gardien de Monaco depuis 2012. Et son statut de titulaire n'a jamais été remis en question en club, malgré la présence de concurrents plus réputés comme Sergio Romero ou Maarten Stekelenburg ces dernières années. Cela en dit long sur la régularité au plus haut niveau du portier croate. Il n'a cependant jamais vraiment eu la reconnaissance qu'il mérite en France.
Beaucoup voyaient même en lui un maillon faible pour la Croatie en Russie. Il en serait plutôt devenu l'un des atouts. Héros des séances de tirs au but remportées face au Danemark en huitième de finale (1-1 a.p., 3-2 t.a.b.), puis face à la Russie en quart de finale (2-2 a.p., 4-3 t.a.b.) malgré une douleur à la cuisse, le Monégasque n'a pas seulement joué pleinement son rôle de dernier rempart. Il a aussi incarné l'esprit du dépassement de soi qui caractérise tant la Croatie.
picture

Subasic arrête le penalty de Schone

Crédit: Eurosport

Domagoj Vida

Il a fait parler de lui pendant ce Mondial. C'est peu de le dire. Domagoj Vida a fait l'objet d'une enquête de la FIFA après une vidéo déplacée dans la foulée de la qualification face à la Russie. Le défenseur croate s'en est tiré avec une simple amende alors qu'une sanction sportive était parfois évoquée. Heureusement pour la sélection au damier. Car Vida, 29 ans, a encore été essentiel face à l'Angleterre en demi-finale.
Il n'est pas seulement le patron de la défense croate. Dans son style atypique, l'homme à la queue de cheval est l'un des principaux leaders de la Croatie. Un taulier indispensable doublé d'un défenseur intraitable. Et son rôle dépasse le cadre défensif. Toujours présent sur les coups de pieds arrêtés offensifs, le joueur du Besiktas a inscrit un but capital dans la prolongation face à la Russie. Il a certainement été trop loin après la rencontre. Mais sur le terrain, Vida est irréprochable.
picture

Domagoj Vida of Croatia

Crédit: Getty Images

Sime Vrsaljko

Dans son club de l'Atlético, il est essentiellement cantonné à un rôle de doublure. Sime Vrsaljko est le remplaçant attitré de Juanfran depuis son arrivée chez les Colchoneros il y a deux ans. Ces deux premières saisons madrilènes ont été contrariées par les blessures. Et le Croate a dû attendre que Juanfran passe à son tour par l'infirmerie pour trouver un temps de jeu plus régulier. C'est le cas depuis le début de cette année 2018. Son année.
Vrsaljko s'était déjà montré plutôt performant avec l'Atlético. Il a fait mieux que confirmer cette impression avec sa sélection. En défense, il est dans le plus pur style des Colchoneros : un vrai chien de garde. Mais il brille surtout par son apport offensif. Véritable animateur du couloir droit, relais précieux pour Modric, le latéral croate de 26 ans s'est illustré face à l'Angleterre avec une passe décisive sur le but égalisateur d'Ivan Perisic. Une juste récompense pour un Mondial abouti.
picture

Sime Vrsaljko - Croatia - World Cup 2018

Crédit: Getty Images

Marcelo Brozovic

Il est déjà dans l'histoire de ce Mondial. A moins que son record tombe en finale. Rien n'est moins sûr. Face à l'Angleterre, Marcelo Brozovic a couvert une distance supérieure à 16 kilomètres. Jamais personne n'avait autant couru dans un match du Mondial. Cela traduit l'activité du milieu de l'Inter face aux Anglais. Et il ne s'est pas contenté de courir. Brozovic a aussi fait des choses très intéressantes avec le ballon.
Son placement a été essentiel dans la qualification croate. Par sa capacité à bien gérer la première relance et à compenser les mouvements de ses coéquipiers du milieu, il a permis à Luka Modric et Ivan Rakitic de se libérer davantage au fil du match. La qualité de l'entrejeu croate a souvent été résumée à la présence du Madrilène et du Barcelonais. A 25 ans, Brozovic montre qu'il a aussi son importance dans ce secteur. Compte tenu des deux hommes à ses côtés, c'est une performance.
picture

Marcelo Brozovic

Crédit: Getty Images

Zlatko Dalic

Ne cherchez pas. Il n'a jamais entraîné un grand club européen. Zlatko Dalic est peut-être le sélectionneur le plus méconnu jamais vu en finale d'une Coupe du monde. C'est d'ailleurs assez miraculeux de le retrouver là. Celui qui a pris la succession d'Ante Cacic en octobre dernier après le match nul en Finlande (1-1) ne s'y attendait certainement pas. Puis il y a eu la victoire en Ukraine (0-2), synonyme de barrages. Et enfin la qualification face aux Grecs (4-1, 0-0), synonyme de Mondial.
Son groupe est à son image. Le talent, il a su l'exploiter. Mais il a surtout insufflé cet état d'esprit unique, essentiel pour se sortir de trois situations délicates après une phase de poules aboutie. "Il a créé une atmosphère 'tous pour un, un pour tous', une ambiance familiale dans l'équipe, et ça ce n'est pas donné à tout le monde", explique Miroslav Blazevic, celui qui avait mené la Croatie en demi-finale de la Coupe du monde 1998. Dalic a été son disciple. Et l'élève a dépassé le maître.
picture

Manager Zlatko Dalic and Luka Modric of Croatia

Crédit: Getty Images

Rejoignez Plus de 3M d'utilisateurs sur l'app
Restez connecté aux dernières infos, résultats et suivez le sport en direct
Télécharger
Partager cet article
Publicité
Publicité