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Giroud : "C'est l'histoire de ma carrière, prouver encore et encore et, parfois, c'est fatigant"

Martin Mosnier

Mis à jour 22/06/2018 à 15:13 GMT+2

COUPE DU MONDE - Olivier Giroud a pris son temps ce vendredi à Istra devant la presse et n'a pas boudé son plaisir. Remplaçant face à l'Australie, il incarne désormais la solution aux maux offensifs des Bleus pour la suite de la compétition. Et ce n'est pas pour lui déplaire.

Olivier Giroud en conférence de presse à Istra

Crédit: Getty Images

Il ne voulait pas s'en aller mais prolonger le plaisir. Parce que c'était bien de ça dont il s'agissait ce vendredi devant les micros. Quand Philippe Tournon, le chef de presse des Bleus, l'a sommé de répondre rapidement pour ne pas que les débats s'éternisent, il lui a répondu avec un sourire en coin : "Attends, je leur donne de quoi faire là." Croyez-nous, ce n'est pas si commun. Olivier Giroud ne veut pas parler de revanche mais face aux micros à Istra, il a bu du petit lait. Le revoilà dans le rôle qu'il préfère : celui du recours devenu incontournable, l'ancien exclu devenu sauveur de la patrie : "C'est l'histoire de ma carrière, prouver encore et encore, parfois c'est fatigant."
Ce vendredi, ça ne l'était pas et on sentait poindre une jubilation intérieure face aux questions très orientées des journalistes. Comment pouvait-il en être autrement tant l'évidence crève les yeux ? France-Australie : bouillie en attaque. France-Pérou : cohérence de l'animation et pressing efficace. La différence s'appelle Giroud. Jetez-le par la porte, il revient par la fenêtre et en bombant le torse. "C'est un de mes matches les plus aboutis en Bleu", a-t-il savouré sans fausse modestie et avec une franchise qui l'honore. Son meilleur match en sélection sans but, sans doute avec un certain France-Irlande à l'Euro (2-1). Le jour même où le 4-4-2 s'est imposé à Didier Deschamps. Tiens, tiens…
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Olivier Giroud, si précieux contre le Pérou.

Crédit: Getty Images

"Pas un injustice"

Voilà une bonne occasion de faire la promotion du système et de lui-même par un jeu de miroir évident : "C'est un système qui me plait et nous plait, avec un équilibre dans l'animation offensive et défensive." Cantonner Mbappé à l'aile droite et lui demander des efforts défensifs contre-nature ? Pas un problème pour Giroud : "Kylian est intéressant quand il part de plus loin avec sa vitesse. Même s'il part sur le côté, il peut finir dans l'axe. Il peut partir de loin, s'appuyer sur nous." Non vraiment, il ne voit pas pourquoi la France se priverait du 4-4-2. Et nous non plus d'ailleurs.
Alors pourquoi diable finit-il toujours par sortir du onze si l'évidence s'impose à tous ? Là, Giroud a franchi la ligne blanche : "Tout le monde a le droit de se tromper", balance-t-il d'abord. Rétropédalage obligatoire : "Ce n'est pas ce que je voulais dire. C'est bien, par son absence, de faire réfléchir et surtout de répondre présent quand on t'attend à ton tour. Le choix (ndlr : de Didier Deschamps de ne pas le titulariser face à l'Australie), je l'ai compris et accepté. Pour moi, ce n'était pas une injustice. Tout au long de ma carrière, j'ai dû faire face à ces épreuves. C'est moi quoi."
Aujourd'hui, il paraît bien difficile de remettre en cause son statut… jusqu'au prochain match. Tel est Olivier Giroud. Il suffit d'un match raté, d'une entrée fracassante d'Ousmane Dembélé pour le fragiliser. Histoire qu'il revienne encore une fois dans le rôle qui lui va si bien.
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