COUPE DU MONDE 2022 - "C'est un beau destin" : Giroud, l'invraisemblable providence
Mis à jour 11/12/2022 à 16:17 GMT+1
COUPE DU MONDE – Un an après avoir été mis de côté en équipe de France, Olivier Giroud l'a porté jusqu'en demi-finale de Coupe du monde sur un coup de casque décisif. Revenu de tout, le Milanais a profité de son entente retrouvée avec Antoine Griezmann pour rappeler qu'il ne faut jamais sous-estimer les légendes tricolores. Quelle leçon…
Un an plus tôt, au cœur d'un automne qui effaçait peu à peu sa trace en équipe de France, personne n'aurait imaginé un tel destin. 2021 aurait dû être son chant du cygne et, après tout, la carrière d'Olivier Giroud, couronnée d'une Coupe du monde et d'une ribambelle déjà impressionnante de buts, avait de la gueule pour un attaquant que rien ne prédestinait à de tels honneurs.
2022, le voilà deuxième meilleur buteur de la Coupe du monde en compagnie de Lionel Messi alors qu'il enfile, depuis deux semaines, les buts les plus importants de sa carrière internationale au moment où on s'y attendait le moins... et alors que Marcus Thuram avait enlevé son survêtement pour le remplacer.
C'est God's plan
A 36 ans, revenu de tas d'endroits où il avait été enterré beaucoup trop tôt, il a offert une demi-finale à l'équipe de France d'une tête décisive face aux Anglais. Lui auquel on reprochait de ne jamais marquer dans les matches qui comptent a inscrit en un peu plus de dix jours : un doublé pour le premier d'ouverture des Bleus, le premier but des 8es et le but de la qualification pour les demies. "Vous connaissez ma foi, j'y ai toujours cru. C'est God's plan (ndlr : le plan de Dieu)", expliquait-il dimanche soir au micro de TF1.
Et il y a de croire en effet à des manifestations de quelques forces métaphysiques pour tenter d'expliquer l'inexplicable. Et simplement constater comme le héros du soir : "C'est un beau destin." C'est sans doute un peu plus que ça. Son 54e but est, sans conteste, le plus important de tous. "Mon but pour dépasser Titi (ndlr : Henry), c'était déjà exceptionnel. Maintenant celui-là, il est peut-être encore plus beau. J'ai un super ballon d'Antoine (ndlr : Griezmann), et après cela a été une émotion indescriptible".
Giroud - Griezmann, Griezmann - Giroud...
Griezmann – Giroud, Giroud – Griezmann : la connexion de 2016 entre deux hommes qui avaient perdu de leur influence après le retour de Karim Benzema en sélection. Comme le Milanais, le Madrilène avait lui aussi senti les manettes des Bleus lui filer entre les doigts et voir ce duo-là porter l'équipe de France jusqu'à la 7e demi-finale de son histoire rappellent qu'il ne faut jamais sous-estimer les légendes. "Quelqu'un de sage m'avait dit : 'on a tous vingt ans et le reste c'est de l'expérience'. Je joue comme un gosse de vingt ans, avec la mentalité d'un petit jeune qui vient d'arriver, qui a toujours faim. Un moment mon corps dira stop mais maintenant il a l'air d'encaisser, donc zéro limite", a confié l'avant-centre la semaine dernière.
Plus personne aujourd'hui ne peut lui dire stop. Surtout pas Didier Deschamps qui avait osé le mettre sur la touche pendant 7 mois. "Ces sourires, cette joie sur les visages me rappellent de belles choses", a conclu l'ancien Gunner en référence à 2018. Les Bleus ont remporté une Coupe du monde sans une seule réalisation d'Olivier Giroud. Comment celle-ci, animée par son insatiable appétit de buteurs, pourrait-elle décemment leur échapper ?
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