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COUPE DU MONDE - Pour Raphaël Varane, un petit goût de 2018, mais pas plus que ça

Maxime Dupuis

Mis à jour 28/11/2022 à 09:12 GMT+1

COUPE DU MONDE - L'équipe de France a réussi un carton plein et est déjà en 8es de finale. Comme en 2018. Mais pour Raphaël Varane, vieux briscard de la sélection, la comparaison doit s'arrêter là. Parce que chaque grande aventure a son histoire. Et que tenter à tout prix d'y voir des points communs n'est pas forcément un service à rendre aux Bleus de 2022. Ceux-ci ont changé. Et c'est tant mieux.

"A la différence de 2018, le danger vient de partout"

Evidemment, les tentations sont grandes. Elles nous tendent les bras, même. Une équipe de France qualifiée après deux matches, qui monte en puissance, qui trouve son équilibre au soir dudit deuxième match, qui est accueillie avec les flonflons à chacun de ses retours victorieux au camp de base. Ça vous dit quelque chose ? Nous aussi. A eux également, mais ce n'est pas une raison. Cette histoire, dont l'encre des premiers chapitres n'est pas encore sèche, reste à écrire. Et Raphaël Varane, l'un des personnages amenés à jouer un rôle principal une nouvelle fois, est convaincu de deux choses : les Bleus peuvent aller au bout, une fois encore. Mais cela ne sera pas un copier-coller de la Russie 2018.
Déjà, personnellement parlant, rien n'est comparable. Il y a un peu plus d'un mois, le défenseur de Manchester United ne songeait plus à gagner le Mondial, mais à le disputer. Blessé contre Chelsea et en pleurs, le numéro 4 des Bleus imaginait déjà revivre un mauvais remake de l'Euro 2016. "A ce moment, je pensais avoir une blessure plus grave et j'imaginais que c'était fini pour la Coupe du monde. Mais à partir du moment où le diagnostic a laissé entendre que c'était jouable, je suis passé en mode récupération express, avec beaucoup d'efforts et de sacrifices pour être dans le bon timing", a-t-il rembobiné dimanche en conférence de presse.
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Le Français aux 88 sélections avait visé l'entame de la compétition, moment souhaité par DD pour justifier sa place dans la liste des Mondialistes. L'Australie est arrivée trop vite. Et, finalement, le défenseur a lancé sa compétition face aux Danois, avec sérénité, même s'il n'était pas encore à 100%, raison pour laquelle il a cédé sa place à un quart d'heure de la fin à Ibrahima Konaté. Néanmoins, tout s'est bien passé pour lui. Et pour les Bleus qui, comme d'habitude en Coupe du monde depuis ses débuts, sont en huitièmes de finale après 180 minutes et des poussières d'efforts.

Talent et mentalité indissociables

Pour le reste et les comparaisons, on repassera. Parce que le défenseur central n'a pas envie d'aller plus loin. Par prudence, par expérience, aussi et surtout. "Il faut éviter de faire trop de comparaisons, c'est un autre moment. Chaque compétition a son histoire. Quatre ans dans le foot, c'est une éternité. Après, il est certain qu'on peut s'inspirer de ce qui a été fait mais il ne faut surtout pas calquer ce qui a été réalisé".
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Jusqu'ici, en tout cas, la mission est plutôt accomplie. Le dosage est savant. "L'équipe s'appuie sur l'expérience de 2016 et 2018 avec la jeunesse qui pousse. C'est plutôt un bon mélange entre expérience et jeunesse. Il y a beaucoup de talent. Mais maintenant, il faut continuer à travailler avec les valeurs qui ont fait notre réussite ces dernières années. Le talent de cette équipe est très grand, il faut mettre un point d'honneur à conserver notre mentalité. Le rôle des plus anciens, c'est aussi ça : faire en sorte que la mentalité du groupe reste bonne."
Les vieux, les jeunes, ceux qui sont entre-deux, avec de l'expérience ou pas, remplissent leur mission à merveille. Ça se voit à côté dans le groupe et sur le terrain, où cette équipe de France, un peu plus tournée vers l'avant que sa devancière russe, tient le haut du pavé. Pour Raphaël Varane, il est d'ailleurs possible d'aller loin dans cette configuration aux antipodes - cette fois - de l'aventure de 2018. "Je ne nous sens pas plus fragile qu'en Russie, juge-t-il. On a un équilibre à trouver, à nous de bien faire vivre ce système. On fait le boulot et peu importe le nombre de joueurs offensifs. D'ailleurs, on n'a pas été plus mis en difficulté que ça. Et, sur le terrain, le fait d'avoir des déséquilibres permet aussi d'être plus tranchant. L'adversaire, aussi, peut se poser la question du danger avant d'attaquer." Un bon point. Et une raison supplémentaire d'y croire.
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