Coupe du monde 2026 | Pire et meilleur scénarios, clins d'oeil au passé : ces tirages possibles pour la phase de poules de l'équipe de France

Ce vendredi, on saura. Et les Bleus avec. C'est dans l'effusion de Washington qu'aura lieu, à partir de 18h, le tirage au sort de la Coupe du monde 2026 aux États-Unis, au Canada et au Mexique. Protégée par son statut de tête de série, la France ne devrait pas avoir à jouer de chocs lors de la phase de poules, mais méfiance tout de même. Malgré cette édition à 48 équipes, il peut y avoir du lourd pour les Bleus. Du symbolique aussi. La preuve.

France, Uruguay, Norvège, Ghana
ou

Statut de tête de série oblige, la France sera épargnée d'un gros choc dès son entrée en lice. Les autres nations européennes et l'Argentine sont dans le chapeau 1, comme elle, et ne pourront donc pas être dans le même groupe que les Bleus. Pour autant, le Maroc ou l'Uruguay sont des nations à absolument éviter au même titre que la Croatie dans le 2e chapeau. Mais s'il y avait la Croatie, il ne pourrait pas y avoir la Norvège (il ne peut pas y avoir plus de deux équipes issues de l'UEFA, une par confédération pour toutes les autres), véritable épouvantail du 3e chapeau. C'est pourquoi, selon nous, tirer la Norvège de ce troisième échelon serait un gros coup de malchance. En dernière équipe, rien de très effrayant avec le Ghana qui fait son retour dans la compétition et qui possède des joueurs talentueux comme Mohammed Kudus, ou encore la Nouvelle-Zélande qui ferait le nombre.

On ne va pas se mentir. Si la France hérite d'un groupe avec l'Australie (26e), le Panama (30e) et la Bolivie (76e), il y aurait de quoi sauter au plafond. Toujours en lice en barrages, la Bolivie n'est pas encore qualifiée pour le Mondial, mais avec un tel groupe, il y aurait de quoi dormir sur ses deux oreilles. L'Australie, victime des Bleus lors des deux dernières éditions (2018 et 2022) pourrait réaliser la passe de trois face aux hommes de Didier Deschamps. Le Panama d'Amir Murillo ne présente pas un vivier de nature à effrayer outre-mesure les Tricolores. Bref, ce serait le jackpot.

Passons maintenant aux groupes qui relèvent plus de l'anecdote, mais valent le détour. Avec l'élargissement de la compétition à 48 équipes, on dénombre désormais neuf équipes francophones, auxquelles pourrait venir s'ajouter la République Démocratique du Congo, en cas de qualifications en barrages. La possibilité de retrouver un groupe 100% francophone est envisageable en cas de tirage de la Suisse, déjà dans le groupe des Bleus au Brésil, il y a 12 ans. La Côte d'Ivoire pour le chapeau 3, contre qui la France n'a jamais joué en Coupe du monde. Et enfin le comeback caribéen avec Haïti qui fait son retour dans la compétition pour la première fois depuis l'édition 1974.

Un tirage de ce genre serait forcément porteur de symboles négatifs. Toute juste auréolée de son premier Mondial glané en 1998 et championne d'Europe en 2000, la France avait été éliminée en phases de groupes du Mondial 2002 en Corée du Sud (chapeau 2). Pas besoin de s'étaler sur l'Afrique du Sud, l'édition 2010 sous la houlette de Raymond Domenech, là où la grève de Knysna a marqué l'une des pages les plus sombres de l'histoire du football français. Enfin, si jamais elle parvient à dompter les barrages en Irlande du Nord d'abord, puis face au vainqueur de Pays de Galles-Bosnie, l'Italie pourrait rappeler la défaite de 2006 avec le mémorable coup de boule de "Zizou". Une occasion de conjurer le sort ?

L'élargissement de la compétition permet également de rencontrer des équipes jamais ou peu affrontées dans la riche histoire des Bleus. Dans le chapeau 2, la France pourrait tirer l'Iran, affrontée qu'une seule fois en 1978. Les Iraniens participent à leur septième Mondial, cette année. Ensuite, cela pourrait des retrouvailles chargées de symbole entre deux pays à l'histoire tumultueuse et aux relations contrariées actuellement. La France pourrait jouer pour la première fois en Coupe du monde face à l'Algérie. Auparavant, elle ne l'a confrontée qu'à une seule reprise lors d'un match amical en 2001, resté dans les mémoires pour de mauvaises raisons. Enfin, dans le chapeau 4, il y a l'embarras du choix, mais pourquoi pas un peu d'exotisme avec le Curaçao entraîné par Dick Advocaat.

La France exporte nombre de ses entraîneurs dans des sélections étrangères. Il serait possible de retrouver un groupe où tous les sélectionneurs seraient issus de l'Hexagone. Dans le chapeau 2, Walid Regragui, natif de Corbeil-Essonnes, possède la double nationalité. Dans le chapeau 3, le voyageur Hervé Renard est à la tête de l'Arabie saoudite depuis 2019, entrecoupé d'un passage par l'équipe de France féminines. Enfin, Haïti est entraînée par le Vendéen, Sébastien Migné. Il n'y aurait alors pas de barrière de la langue avec Didier Deschamps, avec qui ils pourraient parler du pays, si l'envie leur en prenait.

C'est la perspective la moins excitante. Ces deux dernières éditions, la France a retrouvé à chaque fois dans son groupe le Danemark et l'Australie. Si les coéquipiers de Christian Eriksen doivent encore passer par les barrages pour espérer rallier les Amériques, il est possible comme nous l'avons vu plus haut de retomber sur les Kangourous australiens. Enfin, on pourrait carrément avoir un remake du groupe dont les Français avaient hérité il y a 4 ans au Qatar, avec la Tunisie qui pourrait être tirée dans le chapeau 3. Alors, on prend les mêmes et on recommence ?