Coupe Intercontinentale | Real Madrid - Pachuca | Carlo Ancelotti, la légende n’attend que lui
Actuellement troisième de Liga derrière le Barça et l'Atlético, le Real Madrid s'apprête à disputer la finale de la Coupe intercontinentale, mercredi, face au club mexicain de Pachuca, tombeur des Égyptiens d'Al Ahly samedi en demi-finale. Carlo Ancelotti peut en profiter pour entrer dans l'histoire en remportant son 15e trophée avec les Merengues.
"L'interview de Mbappé a été bien appréciée du côté de Madrid"
Video credit: Eurosport
Carlo Ancelotti ne s'en est jamais caché. Il en a même écrit un livre : "Je préfère la coupe". Entraîneur le plus titré de la Ligue des champions avec cinq succès, deux à la tête de l'AC Milan (2003 et 2007) et trois avec le Real Madrid (2014, 2022 et 2024), le technicien italien a toujours eu un penchant pour "la coupe", donc, et si possible aux grandes oreilles. Bien que mal embarqué dans "sa" compétition cette saison, "Il Mister" va pouvoir s'offrir un nouveau trophée mercredi.
L'inverse serait même surprenant, d'ailleurs, puisque lui et ses hommes affrontent le club mexicain de Pachuca en finale de la Coupe intercontinentale, à Doha (Qatar). Autant dire que le Real fait figure d'immense favori. Pour l'occasion, Kylian Mbappé a fait son retour dans le groupe madrilène, prêt à remporter son deuxième titre en l'espace de quelques mois après la Supercoupe d'Europe en août dernier.
Du haut de sa grande expérience, Ancelotti a toutefois prévenu ses troupes en amont : il faudra sortir un match sérieux pour ramener la coupe à la maison. Encore plus au cœur d'un exercice 2024-2045 sacrément compliqué pour le Real, encore freiné samedi par le Rayo Vallecano (3-3). Troisième de Liga derrière le Barça et l'Atlético, la bande à Jude Bellingham fait grincer des dents à Madrid.
Certains choix de son entraîneur aussi, lui qui peine à trouver le remède aux maux de son équipe. Selon le média espagnol Relevo, certaines décisions de "Carletto" sont de plus en plus critiquées en interne, bien qu’il demeure l'homme de confiance du président Florentino Pérez, qui l'a prolongé jusqu'en 2026 alors que l'Italien était annoncé comme prochain sélectionneur du Brésil.
Un record en ligne de mire
Pas fou, l'ancien entraîneur de l'AC Milan connaît le métier. Il sait aussi que le vent tourne vite, encore plus quand on s'assoit sur le banc de l'un des plus grands clubs du monde. Si la presse madrilène ne l'épargne pas, Ancelotti avance tout droit.
"Je dois accepter cette situation car l'équipe n'est pas à son meilleur niveau, avait-il récemment concédé. L'entraîneur est toujours le premier responsable dans le football. Je reçois beaucoup de critiques, peut-être que les gens sont fatigués de moi, mais je ne suis pas fatigué. Je suis toujours heureux et je comprends les critiques. Parfois, les critiques sont un carburant pour essayer de faire mieux (...) Il faut accepter les critiques et certaines sont justifiées." Vent debout face aux reproches, le technicien de 65 ans s'est maintenant fixé un nouveau cap. Et pas des moindres : devenir l'entraîneur le plus titré du Real. Une victoire face à Pachuca mercredi (18h) et le tour sera joué.
Avec quinze trophées au compteur, Ancelotti dépasserait alors le mythe de toujours, Miguel Muñoz, avec qui il est actuellement à égalité (14). Déjà entré dans l'histoire des Merengues, l'Italien au sourcil incontrôlable en deviendrait une légende absolue. "Carlo Ancelotti, tu es l'un des plus grands entraineurs de notre histoire", lui avait déjà répété son président Florentino Pérez lors de la célébration du titre de champion d'Espagne à la Mairie de Madrid (Puerta del Sol) en fin de saison dernière. Mais pourquoi s'arrêter en si bon chemin ?
Gérer les forces
"Reposez-vous et recentrez-vous pour avoir l'opportunité de remporter un autre titre", aurait indiqué Ancelotti à ses joueurs ces derniers jours selon Marca, bien conscient de l'usure chez certains. "Les joueurs ont besoin de repos, ils ont besoin de vacances, nous réfléchissons à donner des vacances individuelles aux joueurs, confiait-il récemment. Un joueur ne peut pas jouer pendant une semaine et aller se reposer avec sa famille, surtout pour les joueurs internationaux, qui ont très peu de repos." Une fois rentré du Qatar, possiblement avec une nouvelle ligne à son palmarès, celui qui a déjà remporté deux Coupes du monde des clubs (2007 et 2014) pourrait donc accorder un peu de repos à certaines de ses stars. Bien que le calendrier soit serré.
"C'est important d'avoir cet événement intercontinental pour déterminer qui était le meilleur en 2024, a rappelé Thibaut Courtois avant de s'envoler pour Doha. C'est une excellente chose et, bien sûr, avec le calendrier, ce n'est pas toujours facile d'organiser ces matches, mais nous sommes tous excités à l'idée de jouer ce match, de disputer cette finale, parce que cela signifie que nous avons remporté la Ligue des champions la saison dernière, et c'est toujours gratifiant. C'est une récompense pour le dur travail accompli au cours de la saison précédente. C'est toujours différent, leur style de jeu est parfois aux antipodes du football européen. Parfois, l'intensité change, ils sont parfois plus physiques, la détermination ou les tactiques changent. C'est pourquoi il est toujours agréable de jouer ces matches. Je pense que ce sera une grande finale." Avec la victoire au bout, si possible. Car de toute façon, Ancelotti préfère la coupe.
Sur le même sujet
/origin-imgresizer.eurosport.com/2025/09/29/image-e0d6c280-f172-4bd2-a56f-abb1fc0dc368-68-310-310.png)