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L'Angleterre a souffert

Eurosport
ParEurosport

Publié 15/06/2006 à 21:00 GMT+2

Grâce à des buts tardifs de Peter Crouch et de Steven Gerrard, l'Angleterre s'est imposée dans la douleur face à Trinité-et-Tobago (2-0). Les Anglais sont d'ores et déjà en huitièmes de finale. Mais ils devront montrer autre chose s'ils veulent prétendre

ANGLETERRE - TRINITE-ET-TOBAGO: 2-0
L'Angleterre évitera donc l'affront d'un retour (très) précipité à la maison. Voilà une première bonne nouvelle pour Sven Goran Eriksson. Avant même de retrouver ses compatriotes suédois, le sélectionneur du Three Lions peut être satisfait, puisque son équipe est d'ores et déjà en huitièmes de finale. Mais que les Anglais ont souffert face à cette équipe de Trinité-et-Tobago, parfaitement organisée sur le plan tactique. Avec cette neuvième victoire de rang (un record depuis 1945), le XI de sa Majesté garde au moins sa dynamique positive, à défaut d'avoir convaincu par la qualité de son jeu.
Première période: Trinité étonne encore
Même s'il s'installe seulement sur le banc, Wayne Rooney est de retour, donnant à ce match un caractère important avant même son coup d'envoi. Et le déroulement de ce premier acte ne va faire qu'accentuer la nécessité de son retour. Face au Paraguay, les Anglais avaient eu la bonne idée de marquer très vite. Faute de pouvoir y parvenir cette fois, ils vont s'embarquer dans une rencontre crispante. Maitres du ballon, mais pas forcément de leur jeu, les hommes de Sven Goran Eriksson paraissent crispés au-delà du raisonnable. La première frappe de Frank Lampard, bien repoussé par Shaka Hislop (6e), ne va pas suffire à les décontracter.
Suppléant de Rooney, Peter Crouch est le grand malheureux de cette première période. Par deux fois, il a l'occasion d'ouvrir la marque. D'abord sur un centre impeccable de Joe Cole (16), puis sur une volée du droit (43e). Sur la première action, Hislop s'interpose. Sa propre maladresse évitera au gardien trinitéen d'avoir à intervenir sur la seconde. Il n'en faut pas plus pour que des "Rooney, Rooney", descendent des travées... Maladroits devant, les Anglais le sont également derrière, notamment Paul Robinson. Après un départ prudent, les hommes de Leo Beenhakker prennent confiance. Une première tête de John manque de peu le cadre, avant que l'attaquant de Coventry n'oblige John Terry à un sauvetage miraculeux sur sa ligne, à l'ultime minute. A la pause, l'Angleterre n'est pas fière...
Seconde période: Crouch, l'improbable héros
Rien n'y fait. La mi-temps n'a pas remis les idées anglaises au clair et le match repart sur un faux-rythme, tellement favorable aux Trinitéens. Comme les rares occasions sont vendangées, à l'image de cette tête de Michael Owen (56e), ou cette autre de Peter Crouch, l'Angleterre commence à se dire que l'affaire pourrait mal tourner. Même la rentrée du héros Wayne Rooney, peu avant l'heure de jeu, ne change rien, le jeu anglais demeurant toujours aussi léthargique.
Au fil des minutes, les espaces se libèrent dans la défense britannique, offrant quelques opportunités de contres à Diwght Yorke et Cie. Ils n'en profiteront malheureusement pas. Il aurait fallu y croire davantage pour cela. A l'entame du dernier quart d'heure, la pression s'accentue sur le but d'Hislop. Par deux fois en une minute, Lampard a le but au bout du pied (77e, 78e). Finalement, c'est l'improbable Peter Crouch, si malheureux jusqu'ici, qui sauve la patrie en danger, en reprenant victorieusement de la tête un centre de Beckham (83e). Le second but, signé Gerrard d'une frappe superbe (90+1), donnera sur le fil une ampleur injustifiée à la victoire anglaise.
L'HOMME DU MATCH: Peter Crouch (Angleterre)
Certainement pas le meilleur acteur de cette rencontre, mais le plus décisif. L'attaquant de Liverpool a livré une partie qui a rappelé celle de Jean-Pierre Papin face au Canada en 1986. Il a beaucoup tenté, beaucoup raté, avant de finalement jouer els libérateurs, pour inscrire le but le plus important de sa carrière. Eriksson a bien senti le coup en le laissant sur le terrain, préférant sortir Michael Owen, totalement hors sujet. Par sa seule présence dans le jeu aérien, Crouch demeure une menace permanente. Les Trinitéens l'ont appris à leurs dépens...
LA DECLA: David Beckham (Angleterre)
"Nous n'avons jamais abandonné. C'est une de nos caractéristiques. D'ailleurs, avec de tels supporters, comment pourrions-nous renoncer? On savait que ce serait dur, que ce serait une guerre. On attendait qu'ils jouent à 11 derrière. Ce fut le cas. Mais nous devions rester patients et attendre l'ouverture. C'est toujours difficile d'aborder un match quand tout le monde attend que vous vous imposiez largement. Le point positif du match, c'est que nous avons fini très fort physiquement."
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