Equipe de France Espoirs - Revivez la première conférence de Thierry Henry : "J'ai mis beaucoup d'eau dans mon vin"

"Enfin, j'aimerais remercier le président de la FFF et Marc Keller. Maintenant, au travail."

"Est-ce que j'ai douté ? Oui. Je me suis posé des questions, comme vous. Il faut être dans le dialogue. Pour revenir sur les doutes, c'est normal quand tu passes de l'autre côté. Sur le banc, tu vois des choses d'une autre façon. Il faut du temps. A part Pep Guardiola ou Zinédine Zidane, peu de coachs ont gagné tout, tout de suite. En allant à Montreal, je suis sorti de ma zone de confort, pendant cette période de Covid. Quand tu te retrouves pendant quatre mois avec ton équipe, sans sortir et voir ta famille... Après quinze jours, ça peut arriver qu'il y ait des bagarres. Là, j'ai beaucoup appris dans la pédagogie et le dialogue. Cette expérience m'a vraiment fait évoluer."

"C'est une nouvelle génération. Certains vont jouer dimanche. Tu peux avoir tous les joueurs mardi prochain. On va devoir travailler dès maintenant. Ce n'est pas évident de coacher en sélection, parce que tu n'as pas tout le monde sur le terrain en même temps. Ainsi, la vidéo est ta meilleure amie."

"J'ai beaucoup évolué depuis Monaco. J'ai plus d'empathie, je suis plus vulnérable. Il faut être plus dans la pédagogie, montrer de la vulnérabilité. Il faut avoir les bras autour de l'épaule, comprendre, être dans la discussion. J'ai mis beaucoup d'eau dans mon vin."

"Cela ne devrait pas être un problème. Cela te forge avant d'aller chez les A. Ce n'est pas une punition de venir en Espoirs, bien au contraire. Tu te fais voir. C'est une sélection qu'il faut honorer. Tu représentes quelque chose pour toi, ton club, ton pays, ta famille. Cela fait longtemps qu'on n'a pas gagné, et il va falloir résoudre ça."

"C'est simple, dès qu'il aura besoin d'un joueur, je lui dirai oui. On le fera dans les règles de l'art. On travaille aussi pour l'équipe de France A. DD, c'est lui le patron."

"Oui, je le suis depuis un petit moment. Là, où il m'impressionne le plus, c'est dans l'impact physique. Pour avoir vu son dernier match, il a cette faculté à recupérer le ballon dans les pieds des adversaires. C'est un joueur exceptionnel. Il faudra bien s'occuper de lui."

"A Monaco et à Montreal, les meilleurs liens que j'ai gardés, c'est avec les jeunes joueurs. Si j'avais connu les réseaux sociaux auparavant, je dirais peut-être les choses différemment. Ma génération doit aller vers les jeunes. Il faut s'adapter. Il faut comprendre leurs codes, ce n'est pas toujours évident. Il faut beaucoup de pédagogie. Si aujourd'hui, un jeune arrive en retard, il faut de la discussion. Avant, il ne jouait pas."

"En tant qu'ancien joueur, j'ai du mal à comprendre ce qui s'est passé à Tokyo. On parle des Jeux olympiques. Tu ne refuses pas ça. Les JO, c'est dans le titre. Il va falloir avoir des discussions comme a dit Philippe Diallo."

"J'aime effectuer le pressing, avoir la balle, créer le surnombre. Maintenant, il faut parler avec ceux qui étaient là avant."

"Dans ma tête, je me projette sur les prochains matches contre le Danemark et la Slovénie... Après, les JO est un événement historique. Je me projette d'abord sur les joueurs nés au 1er janvier 2002 et c'est déjà pas mal."

"Je les comprends. La question est légitime. J'ai eu une autre expérience après Monaco, en atteignant les playoffs avec Montreal. La question s'est posée avec d'autres coachs avant. On fera tout pour être performants."

"On doit tirer tous ensemble dans le même sens. Ce n'est pas une punition d'aller en Espoirs. Il va falloir bien travailler. Il faudra créer un esprit France et moins de 21 ans pour que les joueurs aient envie de venir. Dans le passé, d'excellentes générations n'ont pas pu aller au bout."

"Moi, j'ai toujours été proche du terrain. Je ne pourrai pas continuer sur Amazon. Pour revenir sur le vrai point, j'étais bien mais je n'étais pas vraiment épanoui. J'avais besoin de coacher. Il me manquait ce côté qui me fait vibrer... La période Covid m'a beaucoup appris. J'ai attendu patiemment. L'équipe de France ne se refuse pas, peu importe le niveau. Cela a fait pencher la balance. J'aime travailler avec les jeunes. J'ai cette facilité à leur parler. Sur un plan personnel, il n'y a que du plus."

"J'ai beaucoup d'estime pour lui. Tout comme Gaël (Clichy) qui vont me soulager dans ma fonction".

"Je vais rechanter la Marseillaise avec fierté. Je le faisais à la maison. Je suis Français, content de l'être. Je suis heureux de porter le coq. Je tire mon chapeau à Sylvain Ripoll. En Espoirs, ce n'est jamais facile. Les meilleurs vont rapidement plus haut."

12h34 : Philippe Diallo ouvre la conférence de presse en rappelant les objectifs de Thierry Henry à la tête des Espoirs : le prochain Euro U21 et les Jeux olympiques de Paris.