Eric Abidal annonce sa retraite sportive "pour raisons personnelles"

Après Thierry Henry, un autre glorieux ancien de l'équipe de France tire sa révérence. A 35 ans, Eric Abidal a annoncé sa retraite ce vendredi lors d'une conférence de presse organisée au Pirée, 14 ans après ses débuts professionnels à Monaco. Sa carrière aura donc pris fin mercredi sur une victoire face au Panionios (2-0) avec l'Olympiakos, où il a le plus souvent fait des apparitions épisodiques en championnat, tout en étant allègrement utilisé en Ligue des champions (6 fois). L’ancien joueur de Monaco, Lille, Lyon ou Barcelone a avancé "des raisons personnelles" pour expliquer son choix. "Le sportif de haut niveau est le seul à savoir quand il faut arrêter sa carrière", a-t-il ajouté.

Révélé à Lille (2002-2004), Abidal est l'un des symboles de la domination de l’OL dans les années 2000 où il devient une référence au poste de latéral gauche et remporte notamment trois fois le championnat (2005, 2006 et 2007). Mais c'est en 2007 que le joueur formé à Lyon-Duchère change de dimension en rejoignant le Barça. En Catalogne, où il restera jusqu'en 2013, il complète son palmarès avec deux Ligues des champions, quatre Ligas, deux Supercoupes d'Europe, deux Coupes du monde des clubs, deux Coupes d'Espagne, trois  Supercoupes d'Espagne.

Mais c'est une autre bataille, autrement plus coriace, qui lui vaudra sa plus belle victoire : celle contre la maladie. Par deux fois, il a dû subir une opération pour soigner une tumeur du foie diagnostiquée début 2011. La seconde fois, il a même dû se faire greffer en mars 2012 et est resté éloigné des terrains durant plus d'un an. Mais, à chaque fois, il est revenu pour reprendre le fil de sa carrière. Et toujours avec le sourire. Un combat qui lui vaut encore aujourd'hui un souvenir impérissable dans la mémoire des supporters culé.

En équipe de France (67 sélections), Abidal atteint la finale lors de la Coupe du monde 2006 en Allemagne. Mais il participe aussi aux échecs de l'Euro 2008 et du Mondial 2010. Et son nom reste associé au fiasco de Knysna et à la grève de l'entraînement des Bleus en Afrique du Sud. Considéré comme l'un des meneurs de la fronde déclenchée après l'éviction de Nicolas Anelka, il avait refusé de disputer le dernier match contre les Bafana Bafana mais n'avait pas été sanctionné par la FFF. La seule ombre au tableau d'une carrière riche qui s'est achevée après un retour à Monaco (2013-2014) et un bref passage à l'Olympiakos.

Comme Henry, c'est à l'étranger que devrait s'écrire son avenir. Selon El Mundo Deportivo, qui en avait fait sa une le 12 novembre dernier, le Français devrait revenir à Barcelone où l'attend un poste de directeur de la formation en charge de l'international. "J'ai une offre de Barcelone mais je prendrai ma décision plus tard, a-t-il fait savoir pour le moment. Je veux d'abord me reposer et passer du temps avec ma famille". Ce serait une suite logique dans un club qu’il aura marqué de son empreinte sur et en dehors des terrains.