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Chivu, l'indispensable
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Publié 17/06/2008 à 08:15 GMT+2
Patron de l'entrejeu roumain, Cristian Chivu aura un rôle capital à jouer face aux Pays-Bas pour emmener son équipe en quarts de finale de l'Euro 2008. Le joueur de l'Inter Milan s'est imposé comme le véritable cerveau de sa formation. Et espère marquer l
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Crédit: Eurosport
C'est l'exception qui confirme la règle. Au milieu d'un Euro qui réussit aux équipes offensives, la Roumanie trace sa route grâce à la solidité de sa défense. Après deux matches face aux deux finalistes de la dernière Coupe du monde, la France et l'Italie, les Roumains sont toujours invaincus. Et ils n'ont encaissé qu'un seul but. La stratégie de Victor Piturca n'y est pas pour rien. Le sélectionneur des jaunes a résolument choisi de jouer le contre, ce qui s'explique surtout par la difficulté du groupe dans lequel se trouve la Roumanie. Encore fallait-il bien défendre. Et les Roumains ont prouvé leur capacité à la faire. Grâce à un bloc compact et reculé, articulé autour de l'incontestable leader de la sélection, Cristian Chivu.
A 27 ans, le joueur de l'Inter Milan, défenseur de formation mais aligné au milieu en équipe nationale, est au sommet de son art. Et son influence sur le jeu de la Roumanie est sans égal. "Sans lui, il ne manque pas seulement deux jambes à l'équipe, mais aussi un cerveau", explique Piturca. Alors le sélectionneur a fait des pieds et des mains pour pouvoir compter sur son joueur pour l'Euro. Hors de question de le libérer alors que la justice roumaine souhaitait l'entendre dans le cadre d'une affaire de transferts suspects. Et hors de question de le laisser sur le banc de touche. Malgré une blessure à l'épaule qui traîne depuis des mois, Chivu enchaîne les matches sous infiltration. "Mon club et mon équipe nationale avaient besoin de moi, donc j'ai décidé que je prendrais soin de mon épaule après l'élimination de la Roumanie à l'Euro", explique l'Interiste.
"Marquer l'histoire"
Et il va devoir patienter encore un peu avant de souffler. Car la Roumanie, à la surprise générale, est en position de force pour se qualifier pour les quarts de finale de l'Euro 2008. Elle lui suffit pour cela de battre les Pays-Bas, qui a déjà validé son billet pour le deuxième tour grâce à deux festivals offensifs face à l'Italie (3-0) et la France (4-1). Le jeu néerlandais, véritable antithèse de celui pratiqué par les Roumains, et que connaît particulièrement bien Christian Chivu. Le milieu des jaunes s'est en effet révélé à l'Ajax Amsterdam, où il a évolué durant quatre ans entre 1999 et 2003. Il y a côtoyé de nombreux joueurs qui évoluent à l'Euro avec les Oranje, à l'image de Rafael Van der Vaart. Et il voue un respect indéfectible pour le club quadruple champion d'Europe. "Le maillot de l'Ajax est le premier que j'ai enfilé quand j'étais tout petit", raconte-t-il encore aujourd'hui.
Si Chivu n'a rien perdu de l'affection qu'il porte au football néerlandais, il la laissera au vestiaire avant d'affronter les Pays-Bas. L'enjeu est trop capital pour les Roumains. Au contraire des Néerlandais, déjà qualifiés et qui pourraient être tentés de lever le pied. Mais Chivu n'y croit pas une seconde. "Je connais bien les Néerlandais, ce n'est pas dans leurs gènes (de laisser filer un match, ndlr). Ce n'est pas dans leur sang", a-t-il assuré. La Roumanie n'attend aucun cadeau des Pays-Bas, une équipe qu'elle affrontera en jouant son jeu. "Il va falloir qu'on joue comme lors des qualifications. Nous, on va jouer notre chance à fond. C'est un moment spécial. On a 90 minutes pour marquer l'histoire", a-t-il expliqué. Un exploit à la portée des Roumains, qui avaient déjà pris le dessus sur les Oranje lors des qualifications (match nul 0-0 à Rotterdam, victoire 1-0 à Bucarest). La défense jaune avait fait ses preuves. Et Chivu n'y était déjà pas pour rien...
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