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Un goût d'inachevé

Eurosport
ParEurosport

Publié 01/06/2008 à 08:00 GMT+2

Séduisante en première période, plus laborieuse en seconde, la France n'est pas parvenue à se défaire de solides Paraguayens (0-0) en match de préparation à l'Euro. Il aura manqué un peu de réussite aux Bleus à l'image de Govou ou Benzema qui ont frappé l

FRANCE-PARAGUAY : 0-0
A dix jours de leur entrée dans l'Euro 2008 face à la Roumanie, les Bleus ont connu un coup d'arrêt face au Paraguay. Après le doublé de Gomis face à l'Equateur (2-0) mardi dernier et la démonstration d'un jeu offensif percutant, on attendait une continuité. Un troisième succès face aux Sud-Américains rappelant les grands moments de l'histoire des Tricolores, du quadruplé de Just Fontaine, il y a tout juste cinquante ans, au but en or de Laurent Blanc, sur la route d'une première Coupe du Monde historique. Mais cette fois, le Paraguay n'a pas quitté la pelouse tête basse et a arraché le nul (0-0) à l'occasion du grand retour des Bleus au Stadium de Toulouse.
L'attaque tricolore a souvent dominé, souvent tenté, avec la vitesse à la clé, mais la malchance s'en est mêlée avec deux frappes sur le poteau de Benzema (19e) puis Govou (85e). L'alliance de Benzema, meilleur buteur de Ligue 1, et d'Henry, meilleur buteur de l'histoire des Bleus, a parfois été séduisante et complémentaire, pénétrante dans l'axe. Mais au final, le bilan a été mince, puisqu'à l'exception d'un coup-franc enroulé d'Henry (7e), d'un pointu de Benzema (19e) et d'un tir croisé de Ribéry (33e), les Tricolores n'ont pas été en mesure de se créer d'occasions franches sur cette première période, malgré une domination de tous les instants dans l'entrejeu.
Deux poteaux, trois satisfactions
Si les montées de Clerc sur le flanc droit ont souvent déboussolé la formation de Martino, la précision a rarement été au rendez-vous, au même titre qu'Evra testé sur le flanc gauche au poste d'Abidal. Les entrées conjuguées de Gomis, Diarra et Govou à la pause ont chacune dans leur registre été un motif de satisfaction, sans apporter ce but qui fait la différence. Plus passeur que finisseur, la perle stéphanoise a manqué d'offrir à Govou le but de la victoire (85e) et Diarra a, lui, repoussé la tentative de Da Silva sur sa ligne (72e).
Mais si le coaching de Domenech peut sembler inspiré, la défense, elle, n'a pas donné toutes les garanties d'une paisible quiétude. Squillaci, remplaçant de Gallas, a failli offrir à Santa Cruz une ouverture du score qui aurait fait l'effet d'un coup de tonnerre (14e) et une passe hasardeuse d'Evra vers Coupet aurait pu profiter à Cardozo (90e+1). Seul Boumsong a su sauver l'essentiel sur une talonnade de Veron pour Cardozo (69e), sans pour autant être exempt de tout reproche sur certaines relances. En définitive, avant le dernier test face à la Colombie mercredi, les Bleus sont encore en rodage. Domenech, lui, reste optimiste et s'est montré plutôt satisfait malgré le résultat peu flatteur. " L'essentiel est d'offrir du temps de jeu et que chacun soit opérationnel pour le 9 juin", a-t-il clamé. Néanmoins, pour le 700e match de leur histoire, les Bleus sont restés sur leur faim.
LA DECLA : KARIM BENZEMA (FRANCE)
"Contre des équipes comme ça, il faut toujours être en mouvement, on s'est créé plein d'occasions. On a réussi à les déstabiliser. C'était un bon match. Pour faire des bonnes choses à l'Euro, ça passe par des matches comme ça, contre des équipes qui défendent bien. On est restés compacts, on s'est créé pas mal d'occasions. Avec Ribéry, on répète des actions à l'entraînement, on n'a pas besoin de se regarder, je sais où il est, il sait où je suis. On commence à monter en puissance, c'est bien pour la suite. On verra le 9 juin."
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