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France-Allemagne, le rendez-vous d'une génération

Martin Mosnier

Mis à jour 06/07/2016 à 11:42 GMT+2

EURO 2016 – Les Bleus ont accompli la première partie du travail en se hissant jusqu’en demi-finale. Face à l’Allemagne, cette génération Deschamps a l’occasion de laisser une trace et d’entrer dans une nouvelle dimension.

L'équipe de France face à l'Islande

Crédit: AFP

Cruel, peut-être. Injuste, sûrement pas. Jeudi, l’équipe de France affronte l’Allemagne en demi-finale de l’Euro. De son Euro. Si elle ne l’avouera pas, elle sait au fond d’elle que son aventure sera avant tout jugée à l’aune de ce choc. C’est comme cela et elle ne peut rien y faire. Parce que jusqu’ici, elle n’a affronté que des sans-grade, des petits, des obscurs. De la Roumanie à l’Islande, de la Suisse à l’Irlande. Se frayer un chemin jusqu’en demi-finale, même avec un tableau en forme de boulevard, reste une performance. Demandez donc à l’Angleterre ou à la Belgique. Mais pour la France et ses ambitions de victoire finale, c’est un strict minimum d’être toujours en course.
"Il n’y a pas de petites équipes", nous ont répété, pour ne pas dire rabâché, les Bleus depuis des semaines. Mais il en existe encore des grandes, des très grandes même. La France va croiser la route de la plus immense d’entre elles jeudi : l’Allemagne, championne du monde. L’affrontement majuscule. Au-delà des douloureux souvenirs qu’elle charrie, cette demie est avant tout le rendez-vous ultime de la génération Deschamps. Avant le prochain en cas de victoire. C’est comme si tout la ramenait à ce 7 juillet. Du quart de finale de la dernière Coupe du monde, à la kyrielle de chocs lors des deux saisons de matches amicaux. Comme si tout cela n’avait, au fond, qu’un seul but, une seule destination. Comme si tous les chemins menaient non pas à Rome mais au Vélodrome. Et à l’Allemagne, bien évidemment.
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Didier Deschamps avec Paul Pogba - France Roumanie - Euro 2016

Crédit: Panoramic

Il ne s’agit plus de gommer des mauvais souvenirs mais de marquer son temps

"Il n’y a pas de hasards, il n’y a que des rendez-vous", écrivait Paul Eluard. Celui-ci est majuscule. Ces Bleus ont gagné le cœur des Français mais n’ont encore rien accompli d’immense. Sur leur tableau de chasse ne figure qu’un gibier peu farouche. Aucune prise majeure. Aucune référence. De celles qui restent, qui marquent une génération. Le temps a déjà emporté la symphonie de Salvador de Bahia (France-Suisse, 5-2) et le quart face à l’Islande ne lui résistera pas beaucoup plus longtemps.
Ce qui manque à cette équipe, c’est un France-Brésil 1986, 1998 ou 2006 et même un Séville 1982. Il lui manque une victoire flamboyante dans un match qui compte ou même une défaite magnifique après un scénario cruel. En 2014, la froide qualification des Allemands avait des airs de pétard mouillé. Les Bleus avaient repris l’avion au terme d’une aventure réussie. Ni plus ni moins.
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France-Allemagne 2014

Crédit: AFP

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de faire passer un frisson, de semer des promesses ou de gommer de mauvais souvenirs en redorant le blason. Mais de marquer son temps. Jusqu’ici, le point de référence de cette génération reste la qualification face à l’Ukraine (3-0) en 2013. Une victoire renversante, certes, mais en barrage de Coupe du monde. Si elle veut rester dans les mémoires, elle doit s’offrir son premier succès en compétition depuis 2006 face à une nation majeure. Ce France-Allemagne lui donne l’occasion de s’inviter au Panthéon des Bleus. A elle de saisir l’occasion deux ans après l’avoir laissée filer entre ses doigts.
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La France a déroulé face à l'Islande en quart de finale de l'Euro 2016

Crédit: Panoramic

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